Ânkhkhâf — Wikipédia

Ânkhkhâf
Image illustrative de l’article Ânkhkhâf
Buste du prince Ânkhkhâf
Musée des Beaux-Arts (Boston)
Nom en hiéroglyphe
S34HA
f
Transcription ˁnḫ-ḥ3=f
Période Ancien Empire
Dynastie IVe dynastie
Fonction principale vizir
Famille
Grand-mère paternelle Mérésânkh Ire
Père Snéfrou
Conjoint Hétep-Hérès
Fratrie Khéops
Néfermaât
Kanefer
Netjeraperef
Rahotep
Ranefer
Iynefer
Hétep-Hérès
Néfertkaou
Néferetnésou
Mérititès Ire
Sépulture
Nom G7510
Type mastaba
Emplacement Cimetière est du complexe funéraire de Khéops, Gizeh
Objets buste d'Ânkhkhâf

Ânkhkhâf est l'un des fils de Snéfrou et le demi-frère de Khéops[1].

Ânkhkhâf est un fils du roi Snéfrou et d'une mère inconnue[2]. Il porte le titre de « Fils aîné du roi de son corps » (sȝ nswt n kht.f smsw).

La tombe d'Ânkhkhâf à Gizeh (G 7510) représente sa sœur-femme, la princesse Hétep-Hérès. Hétep-Hérès est la fille aînée de Snéfrou et de la reine Hétep-Hérès Ire et donc la demi-sœur d'Ânkhkhâf. Hétep-Hérès a les titres de « Fille aîné du roi de son corps », « Celle qu'il aime » (sat nswt n khtf smst mrt.f) et « Prêtresse de Snéfrou » (hmt-nTr Snfrw)[3].

Ânkhkhâf et Hétep-Hérès ont une fille, qui est la mère de leur petit-fils Ânkhétef[4].

Ânkhkhâf avait les titres de « Fils aîné du roi de son corps » (sȝ nswt n kht.f smsw), « vizir » de son frère Khéops et « Grand des Cinq de la maison de Thot » (wr djw pr-Djehuti)[3].

Ânkhkhâf aurait été impliqué dans la construction de la Grande Pyramide de Gizeh. En 2013, une collection de fragments de papyrus, le Journal de Merer[5], a été découverte dans l'ancien port de Khéops à Ouadi al-Jarf. On pense que les billes de bois d'un inspecteur nommé Merer datent de la 27e année du règne de Khéops et que le transport de calcaire de Tourah à Gizeh a atteint des mois records d'exploitation. Les documents font référence à un centre administratif nommé Ro-She Khoufou qui était sous l'autorité du vizir Ânkhkhâf. Selon l'égyptologue Pierre Tallet, cela le placerait responsable de la construction de la pyramide vers la fin du projet. Bien que le journal ne le précise pas, Tallet croit que les opérations font référence à la livraison du calcaire de Tourah utilisé pour le parement[6]. Dans le papyrus, Ânkhkhâf est appelé noble (iry-pat) et surveillant de Ra-She-Khoufou. Ce dernier endroit était le port de Gizeh où arrivèrent les pierres pour la construction de la pyramide[7].

Le tombeau mastaba d'Ânkhkhâf, G 7510, était l'un des plus grands du cimetière oriental de la pyramide de son frère Khéops à Gizeh[4]. La tombe a été datée du règne de Khéphren par George Andrew Reisner. Plus récemment, une étude de l'architecture, de l'iconographie et des titres des occupants a conduit à une réévaluation et la tombe couvre probablement les règnes de Khéops, Djédefrê et Khéphren[3].

Un buste d'Ânkhkhâf en pierre calcaire peinte et réaliste découvert dans sa tombe est considéré comme l'œuvre d'un maître de l'art égyptien de l'époque de l'Ancien Empire, et peut être vu au Musée des Beaux-Arts de Boston[8]. Son numéro de catalogue est Museum Expedition 27.442.

Notes et références

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  1. Aidan Mark Dodson, Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames & Hudson, 2004, p. 56. (ISBN 0-500-05128-3).
  2. Bertha Porter, Rosalind Moss, Topographical Bibliography of Ancient Egyptian Hieroglyphic Texts, Reliefs, and Paintings 3: Memphis (Abû Rawâsh to Dahshûr), Oxford, The Clarendon Press, 1931, 2nd edition. 3: Memphis, Part 1 (Abû Rawâsh to Abûsîr), revu et commenté par Jaromir Málek, Oxford, The Clarendon Press, 1974, p. 196.
  3. a b et c Laurel Flentye, The Mastabas of Ankh-haf (G7510) and Akhethetep and Meretites (G7650) in the Eastern Cemetery at Giza: A Reassessment in Essays in Honor of David B. O'Connor, p. 291-308.
  4. a et b George Andrew Reisner , William Stevenson Smith, A History of the Giza Necropolis. Vol. 2, The Tomb of Hetep-Heres the Mother of Cheops: A Study of Egyptian Civilization in the Old Kingdom, Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 1955. p. 1-12 (The family and general background of Hetepheres I)
  5. Pierre Tallet, Les papyrus de la mer Rouge I, le journal de Merer (papyrus Jarf A et B), mémoires publiés par l'Institut français d'archéologie orientale (MIFAO), Le Caire, 2017, (ISBN 978-2-7247-0706-9), p. 63 et 66.
  6. Pierre Tallet, Gregory Marouard, The Harbor of Khufu on the Red Sea Coast at Wadi al-Jarf, Egypt, Journal of Near Eastern Archaeology, 77:1, 2014, p. 8-12.
  7. Pierre Tallet, Les papyrus de la Mer Rouge I, lLe « Journal de Merer » (Papyrus Jarf A et B), MIFAO 136, Le Caire 2017, (ISBN 9782724707069), p. 63, 66.
  8. Lawrence Berman, Rita E. Freed, Denise Doxey, Arts of Ancient Egypt, Museum of Fine Arts (Boston), 2003, p. 78, (ISBN 0-87846-661-4).