Élections générales espagnoles de 2015 — Wikipédia

Élections générales espagnoles de 2015
350 sièges du Congrès des députés
(majorité absolue : 176 sièges)
208 sièges au Sénat
(majorité absolue : 133 sièges)
Type d’élection Élections générales
Corps électoral et résultats
Inscrits 36 510 952
Votants 25 438 532
69,67 % en augmentation 0,7
Votes exprimés 25 211 313
Votes blancs 188 132
Votes nuls 227 219
Parti populaire – Mariano Rajoy
Voix 7 236 965
28,71 %
en diminution 15,9
Députés élus 123 en diminution 63
Sénateurs élus 124 en diminution 12
Parti socialiste ouvrier espagnol – Pedro Sánchez
Voix 5 545 315
22,00 %
en diminution 6,8
Députés élus 90 en diminution 20
Sénateurs élus 47 en diminution 1
Podemos – Pablo Iglesias
Voix 5 212 711
20,68 %
Députés élus 69 en augmentation 68
Sénateurs élus 16 en augmentation 15
Ciudadanos – Albert Rivera
Voix 3 514 528
13,94 %
Députés élus 40 en augmentation 40
Sénateurs élus 0 en stagnation
Résultats par province
Carte
Représentation du Congrès des députés
Diagramme
Représentation du Sénat
Diagramme2
Président du gouvernement
Sortant Élu
Mariano Rajoy
PP
Aucun

Les élections générales espagnoles de 2015 (en espagnol : Elecciones generales de España de 2015) sont les élections des 350 membres du Congrès des députés et des 208 membres (sur 266) élus au suffrage direct du Sénat organisées le en Espagne. Ce sont les douzièmes élections générales depuis la transition démocratique.

Ces élections voient la disparition de la bipolarisation du système politique qui caractérisait l'Espagne depuis la transition démocratique. Au Congrès des députés, le Parti populaire (PP) arrive en tête avec 28,72 % des voix et obtient 123 sièges, mais il perd sa majorité absolue. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) est deuxième avec un score historiquement faible de 22,02 % des voix et 90 sièges. Podemos et Ciudadanos réalisent des scores élevés et obtiennent respectivement 69 et 40 sièges.

Au Sénat, le Parti populaire (PP) conserve une majorité absolue en obtenant 124 sièges. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) obtient 48 sièges et Podemos obtient 16 sièges.

Système électoral

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Les électeurs espagnols sont appelés à renouveler pour quatre ans[1] :

Circonscriptions Députés Carte
Madrid 36
Barcelone 31
Valence 15
Alicante et Séville 12
Málaga 11
Murcie 10
Cadix 9
Asturies, Îles Baléares, La Corogne, Las Palmas et Biscaye 8
Grenade, Pontevedra, Santa Cruz de Tenerife et Saragosse 7
Almería, Badajoz, Cordoue, Gérone, Guipuscoa, Tarragone et Tolède 6
Cantabrie, Castellón, Ciudad Real, Huelva, Jaén, León, Navarre et Valladolid 5
Álava, Albacete, Burgos, Cáceres, Lérida, Lugo, Ourense, La Rioja et Salamanque 4
Ávila, Cuenca, Guadalajara, Huesca, Palencia, Ségovie, Teruel et Zamora 3
Soria 2
Ceuta et Melilla 1

Crise politique et économique

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Les élections générales espagnoles de 2011 ont donné lieu a une écrasante victoire du Parti populaire de Mariano Rajoy, conséquence de la crise économique que connait le pays depuis 2008. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) alors au pouvoir, bénéficiait d'une popularité très basse et a obtenu son pire score lors d'élections générales depuis la transition démocratique. Le président du gouvernement sortant José Luis Rodríguez Zapatero a décidé de ne pas être candidat à sa réélection au début de l'année 2011, et a donc été remplacé à la tête du parti par Alfredo Pérez Rubalcaba, ancien vice-président du gouvernement[2]

Alors que très populaires aux lendemains des élections le PP et Rajoy ont vu leurs cotes de popularité diminuer rapidement après le vote des premières mesures d'austérité et des coupes budgétaires[3]. Six mois après les élections le gouvernement a vu sa popularité tomber de 45 % à 34 %. Au même moment, le PSOE s'est montré incapable de regagner un quelconque soutien populaire, le souvenir du gouvernement de Zapatero et de sa gestion de la crise restant très présent chez les électeurs, en plus de l'émergence d'énormes scandales de corruptions dans les deux partis.

L'impopularité croissante des deux principaux partis, couplée à la montée en puissance du mouvement indépendantiste catalan et à la stagnation de l'économie, a débouché sur une popularité croissante pour plusieurs petits partis, tels que la Gauche unie (IU), le nouveau parti Podemos[4],[5], issu du Mouvement des Indignés, les centristes de Union, progrès et démocratie (UPyD) et de Ciudadanos[6],[7], ou encore du parti de droite Vox[8], scission du PP.

Élections européennes de 2014

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Tout cela a cumulé lors des élections européennes de 2014. En dépit des annonces du PP au sujet d'un redécollage de l'économie[9], le parti n'a pu éviter une énorme chute dans les urnes, similaire par son ampleur à celle du PSOE, le résultat cumulé des deux partis tombant sous la barre des 50 % des suffrages exprimés pour la première fois de leur histoire. Cela a été accompagné par la confirmation de la popularité croissante des petits partis, en partie même sous-estimée par les instituts de sondage, notamment dans le cas de Podemos. À la suite de ces élections le secrétaire générale du PSOE, Alfredo Pérez Rubalcaba, a démissionné de ses fonctions[10].

Une semaine après les élections, le roi Juan Carlos Ier a annoncé son intention d'abdiquer en faveur de son fils Felipe[11], Selon certaines rumeurs, Rubalcaba n'aurait pas démissionné immédiatement après les élections, étant au courant depuis des mois des intentions du roi, et voulant s'assurer du soutien de son parti au processus législatif que l'abdication requérait[12].

Parti populaire

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Du fait de l'absence de règle sur le nombre de mandats du président du gouvernement, Mariano Rajoy a annoncé le qu'il est candidat à sa succession[14].

De nombreux médias ont spéculé sur l'opportunité que Rajoy soit candidat à un nouveau mandat, aussi plusieurs membres du parti pourraient se porter candidats à la place du président sortant.

Parti socialiste ouvrier espagnol

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À la suite de la démission d'Alfredo Pérez Rubalcaba, un vote consultatif des militants est alors convoqué le . Le député de Madrid Pedro Sánchez l'emporte avec 48,5 % des voix, face au député basque Eduardo Madina et à l'universitaire José Antonio Pérez Tapias, représentant de la Gauche socialiste (IS, aile gauche du PSOE)[15]. Le , Pedro Sànchez a été désigné tête de liste de son parti pour les élections générales[16].

Unité populaire

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Union, progrès et démocratie

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À la suite des élections européennes, plusieurs sondages (GESOP et Celeste-Tel) ont montré une importante progression de Podemos, le parti atteignant même 27,7 % des intentions de vote en , devançant tous les autres partis.

Dans le cadre de cette campagne électorale, le parti Podemos et son principal dirigeant, Pablo Iglesias, ont été l'objet de nombreuses attaques émanant de dirigeants du PP, tels que la vice-présidente du gouvernement, Soraya Sáenz de Santamaría, et le vice-secrétaire général du parti, Carlos Floriano, ces derniers qualifiant notamment le parti de « populiste », d'« évangéliste » et de « totalitaire ». D'autres dirigeants du PP, comme l'ancienne présidente de la Communauté de Madrid, Esperanza Aguirre, ont aussi accusé Iglesias de soutenir l'ETA, le chavisme et le castrisme[21],[22].

Intentions de vote

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Moyenne mobile des résultats d'enquêtes depuis novembre 2011 au jour de l'élection, chaque ligne correspondant à un parti politique :
  • PP
  • PSOE
  • IU
  • UPyD
  • CiU
  • EH Bildu / Amaiur
  • PNV
  • ERC
  • C's
  • Podemos

Congrès des députés

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Résultats des élections au Congrès des députés[23]
Parti ou coalition Voix % +/- Sièges +/-
Parti populaire (PP) 7 236 965 28,71 en diminution 16,33 123 en diminution 64
Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) 5 545 315 22,00 en diminution 6,76 90 en diminution 20
Podemos 3 198 584 12,69 Nv 42 en augmentation 42
En Comú Podem (ECP) 929 880 3,69 en augmentation 2,54 12 en augmentation 9
És el moment 673 549 2,67 en augmentation 2,16 9 en augmentation 8
En Marea 410 698 1,63 en augmentation 1,31 6 en augmentation 6
Total coalition Podemos et alliés 5 212 711 20,68 Nv 69 en augmentation 65
Ciudadanos (Cs) 3 514 528 13,94 Nv 40 en augmentation 40
Gauche unie - Unité populaire (IU–UPeC) 926 783 3,68 en diminution 1,81 2 en diminution 6
Gauche républicaine-Catalunya Sí (ERC–CatSí) 601 782 2,39 en augmentation 1,36 9 en augmentation 6
Maintenant, Pays valencien (Ara PV) 2 503 0,01 en diminution 0,02 0 en stagnation
Total Coalition Gauche republicaine-CatSí-Ara PV 604 285 2,40 en augmentation 1,34 9 en augmentation 6
Démocratie et liberté (DiL) 567 253 2,25 en diminution 1,92 8 en diminution 8
Parti nationaliste basque (EAJ/PNV) 302 316 1,20 en diminution 0,13 6 en augmentation 1
Parti animaliste contre la maltraitance animale (PACMA) 220 369 0,87 en augmentation 0,45 0 en stagnation
Euskal Herria Bildu (EH Bildu) 219 125 0,87 en diminution 0,50 2 en diminution 5
Union, progrès et démocratie (UPyD) 155 153 0,62 en diminution 4,08 0 en diminution 5
Coalition canarienne-Parti nationaliste canarien (CCa–PNC) 81 917 0,32 en diminution 0,27 1 en diminution 1
Nous - Candidature galicienne (Nós) 70 863 0,28 en diminution 0,48 0 en diminution 2
Union démocratique de Catalogne (UDC) 65 388 0,26 Nv 0 en stagnation
Vox 58 114 0,23 Nv 0 en stagnation
Recortes Cero-Grupo Verde (Recortes Cero–GV) 48 675 0,19 Nv 0 en stagnation
Més per Mallorca (Més) 33 877 0,13 en stagnation 0 en stagnation
Parti communiste des peuples d'Espagne (PCPE) 31 179 0,12 en augmentation 0,01 0 en stagnation
Geroa Bai (GBai) 30 642 0,12 en diminution 0,05 0 en diminution 1
33 autres partis (moins de 0,10 % chacun) 288 358 1,16 - 0 en stagnation
Vote blanc 188 132 0,75 en diminution 0,62
Suffrages exprimés 25 211 313 99,11
Votes nuls 227 219 0,89
Total 25 438 532 100 - 350 en stagnation
Abstention 11 073 316 30,33
Inscrits / participation 36 511 848 69,67

Résultats par communauté autonome

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