Île Portal — Wikipédia
Île Portal | ||
Géographie | ||
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Pays | France | |
Localisation | Guyane | |
Coordonnées | 5° 25′ 28″ N, 54° 05′ 05″ O | |
Superficie | 27 km2 | |
Administration | ||
Région | Guyane | |
Commune | Saint-Laurent-du-Maroni | |
Démographie | ||
Population | 124 hab. (2011) | |
Densité | 4,59 hab./km2 | |
Autres informations | ||
Géolocalisation sur la carte : Guyane | ||
Île fluviale du Maroni | ||
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L'île Portal est une île française de la commune de Saint-Laurent-du-Maroni située sur le fleuve Maroni. Sa superficie est de 27 km²[1]. Elle se situe à environ 40 km de l'embouchure du fleuve[2].
L'île est peuplée de 124 habitants en 2011 et est l'objet d'un litige foncier depuis 1979[3].
Géologie
[modifier | modifier le code]L'île est uniquement formée d'alluvions fluviales. Le côté ouest est formé de sables lessivés mélangés à de l'argile, le côté est est plutôt formé d'alluvions très fines.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1852, Constant Bar démarre une plantation sur l’île pour produire du café, du sucre et du bois. La main-d'œuvre était composée d'immigrants africains et antillais et de condamnés français de la colonie pénitentiaire[4]. L'île a accueilli vers 1859 une plantation de 70 000 plants de caféiers ainsi que des roucouyers à l'initiative de Constant Bar[5].
En 1878, l'île fut visitée par l'explorateur Jules Crevaux qui constata que quatre frères exploitaient la plantation[6]. Au début du XXe siècle, l'île fut achetée par Talon qui y ouvrit une distillerie.
En 1964, la distillerie et les bâtiments brûlèrent dans un incendie[4].
Habitants amérindiens
[modifier | modifier le code]Environ 200 Amérindiens Kali'nas vivaient sur l’île. À la fin des années 1970, l'île est rachetée[7] par la Société civile immobilière de Provence[8], une société immobilière, qui voulait que les Amérindiens quittent leurs terres[7].
En 1981, on leur a demandé de quitter l'île et de se réinstaller à Espérance[9]. En 1983, la préfecture de Guyane française a refusé d'expulser de force la population restante de l'île. La SCI de Provence a assigné l'État en dommages et intérêts[8].
En 2011, 124 personnes vivaient encore sur l'île[10].
Depuis 2018, il y a des petits camps le long de la rivière. Il n'y a pas d'école sur l'île et les enfants doivent prendre une pirogue jusqu'au continent puis un bus jusqu'à Saint-Laurent-du-Maroni[2]. En 2019, la SCI de Provence est toujours en litige[11].
Galerie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Etude pédologique de reconnaissance de l'Île portal (1955)
- « Les enfants de l'île Portal », sur Media Part (consulté le )
- France-Guyane 12/01/2012
- « Le Patrimoine dans tous ses Etats », Ville de Saint-Laurent-du-Maroni, (consulté le ), p. 8
- La Guyane française en 1865: aperçu géographique, historique, législatif, agricole, industriel et commercial - Léon Rivière
- « Par m. Jules crevaux, medecin de premiere classe de la marine francaise », sur m-20-bal (consulté le )
- Pierre Grenand, Françoise Grenand et Patrick Menget, « La question amérindienne en Guyane française », Revue trimestrielle de Survival International (France), Survival International, vol. 1, , p. 54-58 (lire en ligne [PDF])
- « Conseil d'Etat, 10 / 9 SSR, du 16 février 2000, 147948, mentionné aux tables du recueil Lebon », sur Légifrance (consulté le )
- Odile Renault-Lescuie, « Les Galibi », Revue trimestrielle de Survival International (France), Survival International, vol. 1, , p. 19-20 (lire en ligne [PDF])
- Pierre-Yves Carlier, « Le sort des habitants de l'île Portal entre les mains du Conseil d'État », France Guyane, (lire en ligne, consulté le )
- « Conseil d'État, 5ème chambre, 20 mars 2019, 420123, Inédit au recueil Lebon », sur Doctrine.fr (consulté le )