28e division d'infanterie (France) — Wikipédia
28e division d'infanterie 28e division d'infanterie alpine | |
Pays | France |
---|---|
Branche | armée de Terre |
Type | Division d'infanterie |
Rôle | Infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Première Guerre mondiale : 1914 - Bataille de la Mortagne 1914 - 1re bataille de Picardie 1915 - 2e bataille de Champagne 1916 - bataille de Verdun 1917 - opération Alberich 1917 - Bataille de la Malmaison 1918 - 3e bataille des Flandres 1918 - 3e bataille de l'Aisne 1918 - bataille de Champagne et d'Argonne 1918 -Bataille de la Serre Seconde Guerre mondiale : 1940 - Bataille de France |
Commandant historique | général Franchet d'Espérey |
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La 28e division d'infanterie est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première Guerre mondiale et à la Seconde (Bataille de France).
Les chefs de la 28e division d’Infanterie
[modifier | modifier le code]- - : général de Miribel
- .
- : général Vilmette
- : général du Bessol
- : général O'Neill
- : général Bérenger
- : général Robillard
- - : général Arvers
- .
- - : général de Mibielle
- .
- : général Chamoin
- : général Soyer
- - : général Franchet d'Espérey
- : général Holender
- - : général Putz
- - : général Sorbets
- - : général Peillard
- - : général Graziani
- - : général Madelin
- - : général Lacapelle
- .
- - : général de Corn
- .
- - : général Mignot
- .
- 1939 - 1940 : général Lestien
Avant 1914
[modifier | modifier le code]Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition au cours de la guerre
[modifier | modifier le code]Mobilisée dans la 14e région, la division appartient au 14e corps d'armée, au sein de la 1re armée française[1].
Les deux brigades d'infanterie sont dissoutes en et remplacées par l'infanterie divisionnaire (ID)[2].
- 55e brigade (dissoute en )[2] :
- 22e régiment d'infanterie d’ à (passé à l'infanterie divisionnaire)
- 99e régiment d'infanterie d’ à (passé à l'infanterie divisionnaire)
- 51e bataillon de chasseurs alpins d’août à
- 53e bataillon de chasseurs alpins d’août à
- 56e brigade (dissoute en )[2] :
- 30e régiment d'infanterie d’ à (passé à l'infanterie divisionnaire)
- 416e régiment d'infanterie d' à
- 3e régiment de marche du 1er étranger de à
- 11e bataillon de chasseurs alpins d'août à
- 62e bataillon de chasseurs alpins d’août à
- Cavalerie[2] :
- 9e régiment de hussards (1 escadron) d' à fin 1915 puis de janvier 1917 à fin 1917
- Artillerie[2] :
- 54e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75) pendant toute la guerre
- 1er régiment d'artillerie de montagne (1 batterie de 65) d’août à
- 114e régiment d'artillerie lourde (1 groupe de 155 C)
- Génie[2] :
- 4e régiment du génie :
- compagnie 14/2 pendant toute la guerre
- compagnie 14/52 (ex 14/2 bis) à partir de juillet 1915
- compagnie 14/71 à partir de janvier 1917
- Sapeurs pionniers du 1er régiment du génie pendant l'année 1917
- Un bataillon pionnier du 112e régiment d’infanterie territoriale d'août à (affecté à l'infanterie divisionnaire)
- 4e régiment du génie :
Historique
[modifier | modifier le code]1914
[modifier | modifier le code]- 5 - : transport par V.F. dans la région de Docelles : concentration[1].
- 10 - : mouvement offensif, par Laveline-devant-Bruyères, vers Bertrimoutier et Colroy-la-Grande ; occupation des cols d'Urbeis et de la Hingrie[1] :
- 13 - : combats dans cette région et vers Sainte-Marie-aux-Mines.
- : prise de Villé. À partir du 19, mouvement offensif, par Saales, en direction de Schirmeck ; combats vers Rothau et Bourg-Bruche. Défense de la région de Saint-Blaise-la-Roche, le Climont, col d'Urbeis.
- – : repli vers la Meurthe, dans la région de Ban-de-Sapt, Provenchères-sur-Fave. À partir du 25, engagée dans la bataille de la Mortagne : offensive en direction de Saales (combats vers Grandrupt et Ménil)[1].
- 14 - : retrait du front et mouvement, par Rambervillers, vers Magnières ; repos. À partir du , transport par V.F., de la région de Bayon dans celle de Clermont. À partir du , mouvement par étapes vers le nord, par Saint-Just-en-Chaussée et Hangest-en-Santerre, jusque vers Guillaucourt[1].
- – : engagée dans la 1re bataille de Picardie : combats vers Faucoucourt, Rainecourt et Herleville. Stabilisation et occupation d'un secteur vers Herleville et Frise (guerre de mines)[1] :
- : attaque française vers le bois Étoilé,
- : combats vers Frise. au 1er décembre, attaques françaises vers Fay.
- À partir du , occupation d'un nouveau secteur, sur les deux rives de la Somme, vers Dompierre-Becquincourt et Carnoy, réduit à gauche, le , jusque vers Frise[3].
1915
[modifier | modifier le code]- 1er – : retrait du front et repos vers Lamotte-en-Santerre. À partir du , transport par V.F. de Moreuil et d'Ailly-sur-Noye, dans la région de La Chaussée-sur-Marne[3].
- – : mouvement vers le front ; travaux vers Saint-Remy-sur-Bussy. À partir du , occupation d'un secteur entre le nord-ouest de Perthes-lès-Hurlus et l'est du bois Sabot. Engagée, à partir du 25 septembre, dans la 2e bataille de Champagne : conquête du Trou Bricot et progression au sud de la cote 193[3].
- - : tenue prête à intervenir.
- : nouvelles attaques françaises vers la cote 193 et la butte de Souain : occupation et organisation du terrain conquis.
- – : retrait du front, et, à partir du , transport par V.F., de la région de Châlons-sur-Marne, dans celle de Valdoie ; repos[3].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre Altkirch et Burnhaupt-le-Bas[3].
1916
[modifier | modifier le code]- – : retrait du front. À partir du , mouvement par étapes vers le camp d'Arches : instruction. À partir du , transport par V.F. dans la région de Ligny-en-Barrois ; repos[3].
- – : mouvement vers le front. Engagée, à partir du , dans la bataille de Verdun, vers Châtillon-sous-les-Côtes et Villers-sous-Bonchamp[3].
- 15 - : retrait du front et repos vers Chaumont-sur-Aire[3].
- – : engagée à nouveau dans la bataille de Verdun, devant le fort de Douaumont dans le secteur de la ferme de Thiaumont et des carrières d'Haudromont[3].
- et : attaques allemandes.
- – : retrait du front et repos vers Bar-le-Duc[4].
- – : mouvement vers le front et occupation d'un secteur entre Châtillon-sous-les-Côtes et le sud de Damloup. Éléments engagés dans la 1re bataille offensive de Verdun : , prise de la batterie de Damloup[4].
- – : retrait du front ; instruction au camp de Gondrecourt[4].
1917
[modifier | modifier le code]- – : transport par V.F. vers Liancourt, puis à partir du , occupation d'un secteur dans la région d'Armancourt, l'Avre. À partir du , poursuite des troupes allemandes lors de leur repli stratégique (opération Alberich) en liaison avec l'armée britannique : le , prise de Ham ; le 22 combats à Artemps et le 24 à Essigny-le-Grand et à Contescourt. À partir du , occupation d'un secteur sur le front Roupy, Essigny-le-Grand[4].
- 2 - : retrait du front : repos vers Guiscard et travaux dans la région Artemps, Saint-Simon[4].
- - : mouvement vers Noyon[4].
- - : transport par camions vers Serval et occupation d'un secteur vers Cerny-en-Laonnois et la route de Paissy à Ailles, déplacé à gauche, le , vers Courtecon et la ferme de la Bovelle[4].
- les 11 et : attaques allemandes repoussées.
- - : retrait du front, transport par camions vers Lassigny ; instruction et repos au camp[4].
- - : mouvement vers le front, et, à partir du occupation d'un secteur vers La Fère et Moy[4].
- 13 – : retrait du front ; repos vers Salency[4].
- - : mouvement vers Chavigny ; instruction et travaux préparatoires à l'offensive projetée. À partir du , éléments en secteur vers Laffaux[4].
- 23 - : engagée, vers Laffaux et la ferme le Bessy, dans la bataille de la Malmaison ; prise d'Allemant ; progression vers l'Ailette et jusqu'aux abords d'Anizy-le-Château. Puis organisation d'un secteur vers Quincy-Basse et le pont d'Anizy-le-Château.
- - : retrait du front, mouvement par étapes vers Lamotte-Breuil et Saint-Pierre-Aigle ; repos[5].
- : transport par camions vers Guiscard. À partir du , stationnement vers Caillouël-Crépigny ; travaux.
- – : transport par V.F., de la région Ribécourt, Noyon, dans celle de Mailly-le-Camp ; repos et instruction au camp. À partir du , transport par V.F. dans la région de Belfort ; repos[5].
1918
[modifier | modifier le code]- - : occupation d'un secteur entre le canal du Rhône au Rhin et Fulleren. À partir du 1er avril, en 2e position[5].
- 9 - : retrait du front, et, à partir du , transport par V.F. dans la région de Bergues. À partir du , engagée, au mont Kemmel, dans la 3e bataille des Flandres : combats violents (en particulier le ) et repli vers la Clytte et l'est de Locre[5].
- - : retrait du front, transport par V.F. vers Châlons-sur-Marne ; repos vers Mairy-sur-Marne, puis vers Bouy et la Cheppe. À partir du , mouvement vers Ambonnay et Bouzy, puis vers Chaumuzy[5].
- - : engagée, au nord de l'Ardre, dans la 3e bataille de l'Aisne : résistance, vers Bligny, à la poussée ennemie ; puis organisation et occupation d'un nouveau secteur vers Bligny et l'est de Sainte-Euphraise[5].
- : attaque allemande vers Bligny.
- - : retrait du front (relève par des éléments italiens), et, à partir du , transport par V.F. dans la région de Lunéville ; repos. À partir du , occupation d'un secteur entre Emberménil et le Sânon[5].
- 4 - : retrait du front, et, à partir du , transport par V.F. à Sézanne ; repos[6].
- - : mouvement vers la Champagne. À partir du , engagée dans la bataille de Champagne et d'Argonne, sur le front l’Épine de Vedegrange, l'ouest de Souain : offensive vers Sainte-Marie-à-Py[6].
- 3 - : retrait du front et mouvement vers Courmelois. À partir du , engagée à nouveau dans la Bataille de Champagne et d’Argonne vers Prunay et le sud du mont Cornillet : poursuite de l'ennemi jusqu'à Selles[6].
- 7 - : retrait du front, mouvement vers Prunay ; repos[6].
- - : mouvement vers le front : engagée, vers Condé-lès-Herpy et Saint-Germainmont, dans la bataille de la Serre : occupation des positions allemandes, dans la région de Gomont[6].
- 3 - : retrait du front : mouvement vers l'ouest d'Épernay[6].
Rattachements
[modifier | modifier le code]Affectation organique : 14e corps d'armée, d' à [7]
- 1re armée
- –
- 2e armée
- –
- – (groupement Pétain)
- –
- -
- 5 –
- 3e armée
- –
- –
- 2 -
- 4e armée
- –
- –
- -
- 5e armée
- –
- 7 –
- –
- 6e armée
- 2 –
- –
- –
- 7e armée
- –
- –
- 8e armée
- –
- Détachement d'armée du Nord
- 19 –
- Grand Quartier général des armées alliées
- 15 –
L'Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]La division entre à Metz le [8].
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]Le , la 28e division d'infanterie alpine (DIAlp ou DIA), sous les ordres du général Lestien, se compose de :
- 97e régiment d'infanterie alpine (97e RIA)[9]
- 99e régiment d'infanterie alpine (99e RIA)[9]
- 25e demi-brigade de chasseurs alpins (25e DBCA) : 7e, 27e et 47e bataillons de chasseurs alpins (7e, 27e et 47e BCA).[9]
- 2e régiment d'artillerie de montagne[10]
- 202e régiment d'artillerie lourde divisionnaire[10]
- 28e bataillon du génie[10] (Comprenant notamment 28/81e compagnie Télégraphique et 28/82e compagnie Radiotélégraphique issues du 28e centre de mobilisation du génie de la citadelle de Montpellier. Ces deux compagnies du Génie sont les ancêtres du 28e régiment de transmissions).
- 22e groupe de reconnaissance de division d'infanterie[10]
- et tous les services (Sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, groupe d'exploitation etc.)[10]
En septembre 1939, la division comptait deux brigades, la 55e brigade formée par la 5e DBCA et le 99e RIA et la 56e brigade formée par la 25e DBCA et le 97e RIA. La division est réorganisée en mars quand la 5e DBCA, formée par les 13e, 53e et 67e BCA, rejoint le corps expéditionnaire français en Scandinavie[11].
1939
[modifier | modifier le code]Mobilisée dans la 14e région militaire à Chambéry. La division appartient au 14e corps d'armée.
1940
[modifier | modifier le code]: Affectée à la réserve du Grand Quartier Général pour l'armée des Alpes.
Le [réf. souhaitée], la division est affectée au 17e corps d'armée. Elle participe à la bataille de l'Ailette et à la bataille de l'Aisne[9]. Les unités de la division tiennent jusqu'à ce que leur front soit percé le 6 juin. Le général Lestien ordonne alors un repli sur l'Aisne[12]. Pendant son repli, la division est coupée en deux par la capture par les Allemands d'un pont à Missy-sur-Aisne[13]. La plus grosse partie de la division est située à l'est auprès 7e corps d'armée, tandis que le colonel Conquet reçoit le commandement de la partie toujours rattachée au 17e corps[14]. Le 9 juin au soir, la division est une coquille vide : l'infanterie rescapée a été placée sous les ordres de la 42e division d'infanterie, l'artillerie et le génie détachés à d'autres divisions et même les officiers de l'état-major divisionnaire sont envoyés gérer la destruction des ponts sur la Marne[15]. La 28e DIA se reconstitue peu à peu avec le retour des soldats isolés et ensuite se replie en combattant dans le centre de la France. La 28e DIA est dissoute après l'armistice, le [16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- AFGG, tome 10-2, p. 228.
- AFGG, tome 10-2, p. 226-227.
- AFGG, tome 10-2, p. 229.
- AFGG, tome 10-2, p. 230.
- AFGG, tome 10-2, p. 231.
- AFGG, tome 10-2, p. 232.
- AFGG, tome 10-2, p. 225.
- Lieutenant Condevaux et colonel R. Le Merdy, Historique du 30e R.I. : 4 citations fourragère aux couleurs de la médaille militaire, Annecy, Hérisson, 96 p. (lire en ligne), p. 52
- Mudler et Lacaze 2004, p. 36.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 31.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 35.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 38.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 40.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 41.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 42.
- Mudler et Lacaze 2004, p. 43.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).
- André Mudler et Yves Lacaze, Le 9-9 dans la tourmente, BGA Permezel, (ISBN 9782909929194), « Un régiment de la division de Savoie », p. 27-46