Abbaye de Saint-Alyre — Wikipédia
Abbaye de Saint-Alyre | |||
L’abbaye au XVe siècle, détail de la planche Clermont de l'Armorial d'Auvergne de Guillaume Revel. | |||
Présentation | |||
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Nom local | Abadia de Sant Aliri en occitan | ||
Culte | Catholicisme | ||
Type | Abbaye | ||
Protection | Inscrit MH (1996) | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Puy-de-Dôme | ||
Ville | Clermont-Ferrand | ||
Coordonnées | 45° 47′ 00″ nord, 3° 04′ 54″ estGéoportail | ||
Géolocalisation sur la carte : Clermont Auvergne Métropole Géolocalisation sur la carte : France | |||
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L'abbaye de Saint-Alyre (abadia Sent Aliri en occitan[1]) est une ancienne abbaye bénédictine fondée dans un faubourg au nord de Clermont, devenue Clermont-Ferrand, auprès du tombeau de saint Alyre, quatrième évêque de Clermont selon la tradition.
Les bâtiments accueillent aujourd'hui l'Institution Saint-Alyre. Elle est située à Clermont-Ferrand, 20 rue sainte George.
Monastère bénédictin
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]La construction de l'abbaye de Saint-Alyre a débuté au Ve siècle[2],[3]. Elle a été reconstruite au XIIe siècle. Elle est parvenu à maintenir son indépendance face à l'évêque de Clermont jusqu'en 1374 date à laquelle elle s'est placée sous le patronage de l'Abbaye Saint-Victor de Marseille.
À l'époque de la révolution française elle a été convertie en prison.
En 1791, elle a été vendue à un commerçant lyonnais, le citoyen Bonnefoy[4], puis une grande partie de ses bâtiments ont été détruits[2]. En 1796, elle a été transformée en pensionnat pour jeunes hommes, puis en en caserne. Elle a ensuite été revendues aux Ursulines, qui s'y sont installées en 1807[2].
Aujourd'hui, l'abbaye est partiellement inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 31 décembre 1996[2].
Liste des abbés
[modifier | modifier le code]Source : Gallia christiana[5].
- 1106 : Pierre.
- vers 1165 : Arnaud.
- vers 1180-vers 1210 : Arnaud.
- vers 1225-1234 : Amblard de Bromo.
- 1234-1247 : Pierre.
- 1247-1252 : Robert de Hauteroche.
- 1252-vers 1270 : Hugues de Cussac.
- vers 1270-1285 : Jean Bel.
- 1285-1307 : Bernard Lordet.
- 1340-1363 : Étienne Aubert.
- 1468-1500 : Jacques d'Amboise.
- 1575-1578, puis 1592-1594 : Jacques du Breul.
Moines et personnalités célèbres de l'abbaye
[modifier | modifier le code]- Étienne Aldebrand, fut novice, puis moine en ces lieux avant de devenir prieur du prieuré de Thuret, dépendant de l'abbaye de Saint-Alyre, puis abbé de l'abbaye Saint-Pierre de Montier-la-Celle avant 1323, puis évêque-abbé de l'abbaye du Mont-Cassin le , puis évêque du diocèse de Saint-Pons-de-Thomières, il fut également trésorier et camérier du pape Clément VI, par bulle du [6].
Manuscrits
[modifier | modifier le code]La bibliothèque de l'abbaye a fait l'objet d'études et de tentatives de reconstitution virtuelle[7],[8],[9].
Institution Saint-Alyre
[modifier | modifier le code]L'institution Saint-Alyre est le plus grand ensemble scolaire d'Auvergne[réf. souhaitée]. L'Institution Saint-Alyre accueille plus de 2100 élèves et les institutions suivantes :
- école ;
- collège ;
- lycée d’enseignement général et technologique ;
- lycée professionnel ;
- enseignement supérieur.(BTS, classe préparatoire aux grandes écoles de commerce)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Anthony Lodge, Les comptes des consuls de Montferrand (1273–1319), Ecole des Chartes [lire en ligne].
- Notice no PA00092484, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Ambroise Tardieu, Grand dictionnaire du département du Puy-de-Dôme, Ed. C. Desrosiers, 1877, p. 135
- Pierre-François Fournier, « Clermont-Ferrand au Ve siècle : Recherches sur la topographie de la ville. », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 128, no 2, , p. 273–344 (DOI 10.3406/bec.1970.449866, lire en ligne, consulté le )
- (la) Denis de Sainte-Marthe, Gallia christiana, in provincias ecclesiasticas distributa; Qua series et historia archiepiscoporum, episcoporum et abbatum Franciae vicinarumque ditionum, ab origine ecclesiarum ad nostra tempora deducitur, & probatur ex authenticis instrumentis ad calcem appositis. Opera & studio Domni Dionysii Sammarthani,... Tomus primus [- tomus decimus-tertius], excudebat Johannes- Baptista Coignard, regis & Academiae Gallicae Architypographus, (lire en ligne)
- Gallia Christiana, M. H. Fisquet, Histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France, métropole d'Avignon, Montpellier 2e partie, Paris, p.546.
- Mathieu Martinez, La bibliothèque médiévale de Saint-Allyre de Clermont (XIIe – XVIIIe siècles), , 159 p.Mémoire Master II. - Histoire. - 2008. - Université Paris IV Sorbonne.
- « Mapping Manuscript Migrations – A Digging into Data project for 2017–2020 », sur mappingmanuscriptmigrations.org (consulté le )
- Boston, Public Library, MS f Med. 095 ; Bourges, BM 081 ; Cambridge, Fitzwilliam Museum, ; Clermont-Ferrand, Bibliothèque du Patrimoine, Ms. 3, 4, 5, 6, 14, 15, 16, 17, 18, 60, 75, 674, 1512 ; Londres, British Library, Egerton MS 3089.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Laura Foulquier, « Des ruines au musée, les œuvres lapidaires de l’ancienne abbaye Saint-Alyre (Clermont-Ferrand) », dans Bruno Phalip, loin des chantiers battus, un autre discours : Travaux et recueil d’articles, ARTEHIS Éditions, coll. « Monographies et Actes de colloques », (ISBN 978-2-9580726-7-4, lire en ligne)
- Jean-Pierre Chambon, Emmanuel Grélois, « Le lieu de naissance de saint Alyre selon la Vita S. Illidii par Winebrand », Analecta Bollandiana, Bruxelles, Société des Bollandistes, vol. 137, , p. 120-129 (ISSN 0003-2468, lire en ligne)
- C. Lescuyer, L'abbaye bénédictine de Saint-Alyre, entre autorités épiscopale et monastiques (XIIe – XVIe siècles), Thèse dactylographiée de l’École nationale des Chartes, 2016, 606 p.
- Monique Peyrafort-Huin, « Un puzzle multiséculaire. Jalons pour reconstituer la bibliothéque Clermontoise de Saint-Allyre. II. La "Bibliotheca Bibliothecarum" de Montfaucon et ses sources », Scriptorium, vol. 67, no 1, , p. 87-118 (ISSN 0036-9772)
- Monique Peyrafort-Huin, « Un puzzle multiséculaire : jalons pour reconstituer la bibliothèque clermontoise de Saint-Allyre (premier volet) », dans Parva pro magnis munera : études de littérature tardo-antique et médiévale offertes à François Dolbeau, Turnhout, Brepols, , 997 p. (ISBN 978-2-503-53796-2), p. 75-118
- Mathieu Martinez, La bibliothèque médiévale de Saint-Allyre de Clermont (XIIe – XVIIIe siècles) : mémoire de Master sous la direction de Jacques Verger, Paris, Paris IV- Sorbonne, , 159 p.
- Brigitte Fray-Lepoittevin, « Le département du patrimoine de la BMIU et les manuscrits de la bibliothèque de l'abbaye de Saint-Alyre-lès-Clermont au Moyen Age », Bulletin Historique et Scientifique de l'Auvergne, Clermont-ferrand, vol. 742, , p. 175-204
- Élie Jaloustre et Marie de Nedde, Saint-Alyre au cours des âges. Le vieus christianorum. Les Bénédictins. Les Ursulines - L'Institution Saint-Alyre, Clermont-Ferrand, L. Bellet,
- Michel-François Verdier-Latour, Notice historique sur l'ancienne abbaye de Saint-Alyre de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Bibliothèque du Patrimoine de Clermont Métropole, ms. 698-699, p. 8-9.
- (la) Bernard de Montfaucon, Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova, Paris, Briasson, , 1669 p. (lire en ligne), p. 1262-1265
- Dom Michel Germain, Matériaux du Monasticon Gallicanum, ms. Latin 11821 « Regalis abbatiæ Sancti Illidii Claromontanensis topographia »
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel de l’Institution Saint-Alyre
- Ressource relative à l'architecture :