Adélaïde de Savoie — Wikipédia
Titre
–
(22 ans et 5 mois)
Prédécesseur | Bertrade de Montfort |
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Successeur | Aliénor d'Aquitaine |
Dynastie | Maison de Savoie |
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Naissance | vers 1100 |
Décès | Paris (France) |
Sépulture | Église Saint-Pierre de Montmartre |
Père | Humbert II de Savoie |
Mère | Gisèle de Bourgogne |
Conjoint | Louis VI de France (1115-1137) Mathieu Ier de Montmorency (1141-1154) |
Enfants | Avec Louis VI de France Philippe de France Louis VII Henri de France Hugues de France Robert de France Pierre de France Constance de France Philippe de France Avec Mathieu Ier de Montmorency Adèle de Montmorency |
Religion | Catholicisme |
Adélaïde de Savoie, Alix ou Adélaïde de Maurienne, née vers 1100 et morte le à Montmartre, reine des Francs par son mariage en mars 1115 avec le Roi des Francs Louis VI, est la fille du comte Humbert II et de Gisèle de Bourgogne, cette dernière étant la fille du comte Guillaume Ier de Bourgogne et la sœur du pape Calixte II.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Adélaïde — que l'on trouve parfois sous la forme Alix[1],[2] ou encore dite Adélaïde de Maurienne[3],[4],[5] —, née vers 1092 (pour le site MedLands)[5] ou encore 1100-1101 (Personnages illustres des Savoie, 2007)[4], est la fille du comte en Maurienne Humbert II et de Gisèle de Bourgogne (1075- ap.1133), fille de Guillaume Ier le Grand dit « Tête-Hardie », comte de Bourgogne et de Mâcon[4],[5],[6]. Son frère aîné, Amédée, succède à leur père[6]. Sa sœur cadette Agnès (v.1105 † ap.1180) est mariée à Archambaud VII de Bourbon († 1171), sire de Bourbon[6].
Elle porte le prénom de son arrière-grand-mère Adélaïde de Suse[7].
Mariages et descendance
[modifier | modifier le code]Entre le 25 et le (peut-être le 28 qui est un dimanche), selon le médiéviste Andrew W. Lewis[3], elle épouse, à Paris, en premières noces, le roi Louis VI le Gros, au passé mouvementé, mais qui à l'âge de 35 ans aspire à une vie calme.
Avec Adélaïde de Savoie, une branche des Bosonides se fond dans les Capétiens, c'est une femme réputée laide[8] mais attentive et pieuse. Elle eut sept fils et deux filles :
- Philippe (1116-1131), à ne pas confondre avec son frère du même nom ;
- Louis VII le Jeune (1120-1180), roi de France ;
- Henri (1121/1123-1175), sans alliance ni postérité, évêque de Beauvais (1149-1161) puis archevêque-duc de Reims (1162-1175) ;
- Hugues (v. 1122, mort jeune) ;
- Robert (v. 1124/1126-1188), dit Robert le Grand, comte de Dreux (1137-1184) et du Perche, fondateur de la maison capétienne de Dreux ;
- Pierre (v. 1126- v. 1182), marié vers 1150 avec Élisabeth de Courtenay (v. 1135-1205), dame de Courtenay et fondateur de la maison capétienne de Courtenay ;
- Constance (v. 1128-1177), épouse (1) en 1140 Eustache IV (1127-1153), dit Eustache de Blois, comte de Boulogne - sans postérité connue - épouse (2) en 1154 Raymond V (1134-1194), comte de Toulouse ;
- Philippe (v. 1132/1133-1161)[9], à ne pas confondre avec son frère aîné, mort des suites d'une chute de cheval. Sans alliance ni postérité. Nommé évêque de Paris, il refusa le poste et resta archidiacre ;
- une fille morte jeune, inhumée à Saint-Victor de Paris.
Après la mort du roi en 1137, d'un excès de bonne chère, elle fait un second mariage en 1141 avec le connétable Mathieu Ier de Montmorency, dont elle eut une fille[5].
En 1153, avec la permission de son second époux, elle se retire à l'abbaye de Montmartre qu'elle avait fondée avec son fils le roi Louis VII, et y meurt le 18 novembre 1154[5]. Son tombeau est en l'église Saint-Pierre-de-Montmartre[5].
Généalogie
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Samuel Guichenon (1607-1664) , Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 2e édition, 1778, tome 3, p. 295 (Lire en ligne).
- Micheline Dupuy, Françaises, reines d'Angleterre, 1968, p. 374.
- Lewis 1990, p. 5-16.
- Michel Germain, Personnages illustres des Savoie, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-9156-8815-3), p. 370.
- (en) « Adélaïde de Maurienne », sur fmg.ac/MedLands (Foundation for Medieval Genealogy) (consulté le ).
- André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie », sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (consulté le ). , dont la fiche « Humbert II, le Renforcé (ou le Gros) » page 9.
- Laurent Ripart, « La tradition d'Adélaïde dans la maison de Savoie », dans Patrick Corbet, Monique Goullet, Dominique Iogna-Prat, Adélaïde de Bourgogne. Genèse et représentations d'une sainteté impériale, Comité des travaux historiques et scientifiques / Éditions universitaires de Dijon, coll. « CTHS Histoire », , 230 p. (ISBN 2-7355-0497-2, lire en ligne).
- En dépit de sa laideur - son premier fiancé, le comte de Hainaut, avait fui, épouvanté - Adélaïde est aimée du roi qui lui sera fidèle… Cf. Histoire de la France et des Français au jour le jour par André Castelot et Alain Decaux[source insuffisante].
- Philippe 8e enfant de Louis VI le Gros sur le site Foundation for Medieval Genealogy.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Elizabeth A. R. Brown, « The Children of Louis VI of France and Adelaïde of Maurienne, and the Date of a Historical Compendium of Saint-Denis », Medieval Prosopography, vol. 36, no 1, (ISSN 2690-8182, e-ISSN 2690-8190, résumé).
- Jean Dufour, « Louis VI, roi de France (1108-1137), à la lumière des actes royaux et des sources narratives », Comptes rendus de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Paris, Diffusion de Boccard, no 2 « avril-juin 1990 », , p. 456-482 (lire en ligne).
- (en) Lois L. Huneycutt, « The Creation of a Crone : The Historical Reputation of Adelaide of Maurienne », dans Kathleen Nolan, éd., Capetian Women, Palgrave Macmillan, 2004 (ISBN 9780312294489), p. 27-43 [résumé].
- Andrew W. Lewis, « La date du mariage de Louis VI et d'Adélaïde de Maurienne », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 148, première livraison, , p. 5-16 (DOI 10.3406/bec.1990.450569, lire en ligne).
- (en) Kathleen Nolan, « The Queen’s Body and Institutional Memory: The Tomb of Adelaide of Maurienne », dans Elizabeth Valdez del Alamo et Carolo Stamatis Pendergast (éditeurs), Memory and the Medieval Tomb, Routledge, (ISBN 978-1-315-19342-7, DOI 10.4324/9781315193427-11), p. 249–267.
- (en) Kathleen Nolan, « The Tomb of Adelaide of Maurienne and the Visual Imagery of Capetian Queenship », dans Capetian Women, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-1-349-63509-2, DOI 10.1007/978-1-137-09835-1_4, résumé, lire en ligne), p. 45–76, repris dans (en) Kathleen Nolan, Queens in Stone and Silver : The Creation of a Visual Imagery of Queenship in Capetian France, New York, (lire en ligne), chap. 2, p. 47-76.
- Philippe Plagnieux, « Le Tombeau de la reine Adélaïde de Maurienne († 1154) à Saint-Pierre de Montmartre : entre célébration mémorielle et béatification », Les Cahiers de Saint-Michel de Cuxa, vol. 42 « Mémoire, tombeaux et sépultures à l’époque romane », , p. 143-152 (résumé).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :