Adolf von Reinach — Wikipédia
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Enfants | Jacques de Reinach Albert von Reinach (d) Oscar de Reinach-Cessac (d) |
Parentèle | Adolphe Oppenheim (beau-père) Joseph Reinach (neveu) Salomon Reinach (neveu) Théodore Reinach (neveu) |
Adolf von Reinach (Adolphe de Reinach en français), né le à Francfort-sur-le-Main et mort le à Falkenstein (aujourd'hui Stadtteil de Königstein im Taunus), est un banquier, diplomate et philanthrope allemand.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né à Francfort le 4 décembre 1814[1], Adolf Reinach appartient à une famille juive originaire de Mayence. Il est le fils du marchand Joseph-Jacob Reinach (1781-1856) et de Thérèse May (1785-1859), fille du banquier Bénédic-Aron May[2].
Frère jumeau d'Hermann-Joseph Reinach (1814-1899), établi en France avant 1850 et naturalisé français en 1871, Adolf est l'oncle de Joseph (1856-1921), Salomon (1858-1932) et Théodore Reinach (1860-1928), qui s'illustreront dans la politique et les sciences historiques françaises.
Après leurs études puis leur apprentissage auprès de la maison Silber, Adolf et Hermann rejoignent la succursale londonienne de cette banque de Francfort[3].
Le 30 avril 1839, à Bruxelles, Adolf Reinach épouse Clémentine Oppenheim (1822-1899), fille d'Adolphe Oppenheim, financier belge originaire de Francfort. Le couple aura plusieurs enfants, dont Jacob-Adolphe (1840-1892), qui s'établira à Paris et sera connu pour son implication dans le scandale de Panama[2].
Commanditaire de la maison de banque et de change J.-L. Aub, fondée en 1844, Adolf Reinach s'établit sous sa propre raison sociale, A. Reinach, en 1850[2].
En 1856[4], Adolf Reinach est nommé consul de Belgique à Francfort. Il conservera ces fonctions jusqu'à sa mort[5].
En 1862, Reinach est l'un des premiers administrateurs de la Compagnie générale pour l'éclairage et le chauffage par le gaz (dite « Gaz Belge »), fondée à l'initiative de Joseph Oppenheim[6], l'oncle de son épouse.
En 1861-1862, puis de 1864 à 1866, il est l'un des membres de l'Assemblée législative (Gesetzgebenden Versammlung) de la ville libre de Francfort[1].
Dans le cadre de ses activités bancaires, il prête des sommes très importantes à des villes comme Florence[7] ou à des États comme le Landgraviat de Hesse-Hombourg[8]. En récompense de ses services, le roi d'Italie Victor-Emmanuel II l'anoblit en lui décernant le titre de baron par un diplôme en date du 29 avril 1866. Le 12 août 1867, il obtient du roi de Prusse Guillaume Ier la confirmation de ce titre, transmissible à tous ses descendants mâles[9]. Il a dès lors ajouté la particule nobiliaire von (« de ») à son patronyme[10].
Très fortuné, Von Reinach fait don de 30 000 florins aux pauvres de sa ville en 1875[1],[11].
Le 12 septembre 1879[1], Adolf von Reinach meurt des suites d'une phtisie qu'il avait contractée à Nice[12].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Reinhard Frost, « Reinach, Adolf (von) », notice du Frankfurter Personenlexikon, 1995 (consultée le 14 juillet 2023).
- Albert Monniot, « La tribu des Reinach », La Libre Parole, 9 septembre 1909, p. 1.
- Corrine Casset, « Joseph Reinach avant l'affaire Dreyfus : un exemple de l'assimilation politique des juifs de France au début de la Troisième République », Positions des thèses soutenues par les élèves de la promotion de 1982 pour obtenir le diplôme d'archiviste paléographe, Paris, École des Chartes, 1982, p. 53.
- Almanach de Gotha. Annuaire diplomatique et statistique pour l'année 1857, Gotha, Justus Perthes, [1856], p. 447.
- Le Mémorial diplomatique, 4 janvier 1879, p. 777.
- Jean-Louis Moreau, « Investissements transfrontaliers dans le secteur du gaz : les destins croisés de deux compagnies en France et en Belgique aux XIXe et XXe siècles », Revue du Nord, no 387, octobre-décembre 2010, p. 939-940 (consultable en ligne sur Cairn.info).
- La Liberté, 17 mars 1868, p. 1.
- J.-Édouard Horn, Annuaire international du crédit public pour 1860, Paris, Guillaumin, 1860, p. 178.
- Gritzner, p. 143.
- L'Express du Midi, 21 novembre 1892, p. 2.
- Georg Heuberger et Paul Spiegel (dir.), Zedaka : jüdische Sozialarbeit im Wandel der Zeit, (catalogue de l'exposition du Musée juif de Francfort-sur-le-Main du 3 décembre 1992 au 28 février 1993), Francfort, 1992, p. 286.
- Le Gaulois, 15 septembre 1879, p. 1.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Maximilian Gritzner, Chronologische Matrikel der Brandenburgisch-Preussischen Standeserhöhungen und Gnadenacte, Berlin, Mitscher & Roestell, 1874, p. 143 (consultable en ligne sur le site du MDZ).
Liens externes
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