Aiguillettes (décoration) — Wikipédia
Les aiguillettes servaient autrefois, et même jusqu'au début du XVIe siècle, d'instruments d'attache des vêtements, des pièces d'équipements ou d'armures[1] : elles étaient formées de cordons, rubans ou tissus ferrés par les deux bouts au moyen d'un ferrât ou ferret, celui-ci étant cette enveloppe ou manchon métallique de l'extrémité du cordon, sorte d'aiguille analogue aux aiguilles métalliques de lacets de chaussures ou aglets. Leur fonction utilitaire fut progressivement remplacée par une fonction d'ornement.
Les aiguillettes ne doivent pas être confondues avec la fourragère. Cette confusion vient probablement du fait que les aiguillettes rappellent le souvenir des cordes à fourrage. Elles rappellent aussi les cordes servant à lier les malfaiteurs et à les pendre au besoin. Selon une anecdote dont la source demeure inconnue, le duc d'Albe nommé gouverneur des Pays-Bas à la fin du XVIe siècle, se plaint d'un corps de Flamands et décide que toutes les fautes commises à l'avenir par ce corps seraient punies de la corde. Les Flamands pour attester qu'ils ne s'exposeraient pas à cet acte de sévérité auraient répondu que pour rendre l'exécution de cet ordre plus facile, ils porteraient désormais à l'épaule une corde et un clou. Le duc d'Albe, fier de leur conduite devant l'ennemi, aurait fait de cette corde une décoration honorifique en la transformant en une tresse de passementerie.