Albert Hermann — Wikipédia
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Albert Herrmann est un géographe et archéologue, né le à Hanovre et mort le à Plzeň. Sa spécialité est la géographie de la Méditerranée ancienne et de la Chine. Il a également publié un nombre important de travaux sur les théories de la localisation de l'Atlantide.
Biographie
[modifier | modifier le code]Thèmes de recherche
[modifier | modifier le code]Archéologue, il enseigne à l'université de Berlin. Il se consacre à la recherche de l'Atlantide ; ses recherches l'amènent à entreprendre des fouilles, notamment en Tunisie, alors protectorat français[1].
Hermann et l'Atlantide
[modifier | modifier le code]Albert Hermann est le seul universitaire à développer la thèse de l'origine atlante du peuple indogermanique nordique, peuple originel et imaginaire, ancêtre des populations germanique selon les raciologues nazis[2]. Il appuie sa position par une lecture de la Chronique d'Ura-Linda, faux forgé dans les années 1860 par Cornelis Over de Linden et remis en 1867 à un bibliothécaire de Frise[1].
Dans son ouvrage principal, intitulé « Nos ancêtres et l'Atlantide », Hermann défend l'hypothèse de l'existence d'un vaste empire germanique le long de la côte atlantique de l'Europe et de l'Afrique du Nord. Pour appuyer cette thèse, Hermann pose l'origine atlante des mégalithes, notamment ceux de Carnac et de Stonehenge[1].
Il affirme également que cet empire aurait disparu au début du XVIIe siècle av. J.-C. ; cependant, selon Hermann, la disparition de cet empire n'entraîne pas la disparition de sa population, réfugiée à Troie, cité placée sous la protection de Poséïdon, divinité d'origine atlante, selon Hermann[1].
De plus, L'Illiade ne constitue pas la seule source homérique des supputations de Hermann : ce dernier définit la Schérie, pays des Phéaciens, abordée par Ulysse dans l'Odyssée, comme une région de l'empire maritime des Atlantes, justifiant cette conclusion par l'existence, rapportée par Homère, d'un temple dédié à Poséïdon en Phéacie[3].
Accueil critique
[modifier | modifier le code]Ces spéculations apparaissent trop peu sérieuses pour être relayées par la propagande nordiciste qui se développe dans le Troisième Reich à partir de 1933[4].
Cependant, sa thèse séduit Himmler, qui entretient avec lui une correspondance[2].
Enfin, l'aryaniste Karl Georg Zschaetzsch, que Hermann estime fantaisiste, s'en prend violemment à ses conclusions ; cette attaque constitue une réponse à la critique virulente, formulée par Hermann, des conclusions de Zschaetzsch[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Vidal-Naquet 2005, p. 126.
- Chapoutot 2012, p. 46.
- Vidal-Naquet 2005, p. 127.
- Chapoutot 2012, p. 47.
- Vidal-Naquet 2005, p. 125.
Ouvrages
[modifier | modifier le code]- Nos ancêtres et l'Atlantide : l'hégémonie maritime nordique de la Scandinavie à l'Afrique du Nord, 1934.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Johann Chapoutot, Le nazisme et l'Antiquité, Paris, Presses universitaires de France, , 643 p. (ISBN 978-2-13-060899-8).
- Pierre Vidal-Naquet, L'Atlantide : Petite histoire du mythe platonicien, Paris, Les Belles Lettres, , 199 p. (ISBN 978-2-757-80040-9 et 978-2-251-38071-1, OCLC 453122727).
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :