Alexis I Loir — Wikipédia
Naissance | |
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Décès | (à 72 ans) Paris |
Nom de naissance | Alexis Loir |
Pseudonyme | Le Romain |
Nationalité | |
Activité | |
Père | Nicolas Loir (d) |
Fratrie | |
Enfant | Alexis II Loir (d) |
Alexis I Loir, dit « le Romain », est un orfèvre et graveur français, né à Paris le et mort dans la même ville le [1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils de l'orfèvre Nicolas I Loir, Alexis I Loir est le frère cadet du peintre Nicolas Pierre Loir (1624-1679).
Il exerce comme orfèvre du roi aux Gobelins dès 1666 et réalise entre 1666 et 1676 pour Louis XIV des pièces du fameux mobilier d'argent, et une balustrade en collaboration avec Claude de Villiers, d'après des dessins de Charles Le Brun, alors directeur de la Manufacture des Gobelins.
Il est reçu comme maître-orfèvre parisien en 1669[2].
Il est reçu à l'Académie Royale le comme amateur. Reçu membre de cette Académie après présentation d'une gravure d'après Nicolas Poussin, il est nommé conseiller honoraire en 1686, date à laquelle il signe un traité avec Charles Le Brun lui cédant deux planches de La Chute des Anges[3], sous les ordres duquel il travaille pour le château de Versailles au projet de décoration de la chapelle du château (1685).
Il fit avec Charles Nicolas Cochin, Boulanger[Lequel ?], Becket[Lequel ?], Coëlemans[Lequel ?], Lenfant[Lequel ?], Lochon[Lequel ?], Raiffelet[Lequel ?] et Vanfchuffen[Lequel ?] de nombreuses estampes de quatre vingt tableaux de son frère Nicolas Pierre Loir.
Il est membre de la guilde des orfèvres ; il en fut gardien en 1697, haut Gardien en 1698 et consul en 1699. Il cesse son activité en 1702.
Alexis I Loir fut inhumé le dans l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris[1].
Poinçon
[modifier | modifier le code]- Lettres « A.I » et « F »[4].
Œuvres dans les collections publiques
[modifier | modifier le code]- Paris, Bibliothèque nationale de France : Le Massacre des Innocents, estampe ;
- Saint-Denis, basilique de Saint-Denis : Adoration des bergers, 1682, bas-relief en argent repoussé, doré, décorant le devant du maître-autel (œuvre volée, classée aux monuments historiques).
Estampes
[modifier | modifier le code]- Molière
- Saint Ermite à genoux, eau-forte. Saint tourné vers la droite et tenant dans sa main gauche un chapelet en regardant vers le ciel ou l'on voit dans une gloire un globe dans lequel est inscrit « Charitas » ;
- Descente de croix, d'après Charles Le Brun ;
- Le Massacre des Innocents, vers 1650, d'après Le Brun ;
- Dessins décoratifs, pour carrosses et gravés par son frère Alexis I Loir ;
- Dessins décoratifs pour l'embellissement de carosses, dessins de Nicolas Loir gravés par son frère Alexis I Loir ;
- Dessins d'ornements de panneaux, lambris pour carosses ;
- Nouveaux dessins de guéridons dont les pieds sont propres pour les croix, les chandeliers, chenets et autres ouvrages d'orfévrerie et de sculpture inv et gravez par Alexis Loir, six gravures ;
- La présentation du Christ au Temple, estampe n°1569 au catalogue de Winckler ;
- La Chute des Anges rebelles, vers 1685, d'après Le Brun pour la 3e chapelle de Versailles, commencé en 1672 et copié par Verdier, gravé par Alexis Loir ;
- Adoration des Rois mages, avant 1705, d'après un tableau perdu de Jean Jouvenet, n°1567 du catalogue de Winckler ;
- Déposition de Croix, vers 1705, d'après le tableau de Jean-Baptiste Jouvenet
- L'Éducation de la Reine, 1707, d'après Rubens, dessiné par Jean-Marc Nattier ;
- La Reine prend le parti de la Paix, 1707, d'après Rubens, dessiné par Jean-Marc Nattier.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Orléans, 1873.
- Catherine Arminjon (dir.), Quand Versailles était meublé d'argent, RMN, 2007, p. 83, note 38.
- Inv no 28 après décès de Le Brun.
- François Brulliot, « no 555 », in Dictionnaire de monogrammes, marques.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michèle Bimbenet-Privat, Les orfèvres et l’orfèvrerie de Paris au XVIIe siècle, Paris, 2002, 2 vol., passim.
- Auguste Vitu, La Maison de Molière
- Claude Henri Wattelet, P.Ch. Levesque, Dictionnaire des arts, de la peinture, sculpture et gravure, Imp. L.F.Prault, 1792
- Antoine Schaffer, « La fortune de Charles Le Brun », Inventaire, no 28, [traité du entre Alexis Loir et Ch. Le Brun]
- Eugène Oscar Lami, Dictionnaire encyclopédique et biographique de l'Industrie et des Arts industriels, 8 vol., Paris, Éd. Lami, Thorel et Cie, 1881-1891
- François Brulliot, Dictionnaire des monogrammes, marques figurées, lettres initiales, Éd. J.G. Cotta, 1832
- Michel Huber Handbuch etc. T.VII p. 221[réf. incomplète]
- Joubert, manuel, T.II, p.221[réf. incomplète]
- Goltfried Winckler, Michel Huber, J.G Stimmel, Catalogue Raisonné du Cabinet d'Estampes de feu Mr Winckler, Paris, Imp. P. Breitkopf et Härtel, 1810, p. 245
- Pierre-Marie Gault de Saint-Germain, Les trois siècles de peintures en France ou galerie des peintres français depuis François 1er jusqu'au règne de Napoléon, Paris, Éd. Belin, 1808.
- Étienne Gabriel Peignot, Dictionnaire raisonné de bibliographie, Paris, 1802.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :