Alfred Douglas — Wikipédia

Alfred Douglas
Alfred Douglas en 1903.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Friary Churchyard of St. Francis and St. Anthony (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Alfred Bruce Douglas
Nationalité
Formation
Magdalen College
Wixenford School (en)
Winchester College
Lambrook (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Mère
Sibyl, Marchioness of Queensberry (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Francis Douglas, Viscount Drumlanrig (en)
Percy Douglas, 10th Marquess of Queensberry (en)
Lord Sholto Douglas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Olive Custance (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Raymond Wilfred Sholto Douglas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Archives conservées par
University of Victoria Special Collections and University Archives (d) (SC193)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Prononciation

Alfred Douglas, né à Powick dans le Worcestershire le et mort à Lancing dans le Sussex de l'Ouest le , est un poète anglais, fils de John Douglas, 9e marquis de Queensberry[N 1].

Il est notamment connu pour sa relation avec l'écrivain Oscar Wilde, les deux affichant en public leur attirance pour les hommes. Le marquis de Queensberry, désapprouvant cette relation, provoque Wilde à plusieurs reprises, entraînant le « scandale Queensberry » et le procès qui s'en est suivi, perdu par Wilde.

Alfred Bruce Douglas est aussi le neveu de Florence Dixie, née Florence Douglas, voyageuse, correspondante de guerre et militante féministe britannique, et de Lord Francis Douglas qui décéda lors de la première ascension du Cervin.

Il publie ses premiers poèmes Autumn Days, dans The Oxford en 1890. Surnommé Bosie (signifiant en anglais « joli garçon » ou « adorable garçon ») par sa famille et ses amis, il devient célèbre pour sa relation avec Oscar Wilde, qu'il a rencontré à la fin de l'été 1891. Les deux hommes ont seize ans d'écart.

Portrait par Félix Vallotton paru dans La Revue blanche en 1896.

En 1892, il publie son poème Deux amours, qui fait allusion à l'homosexualité et s'achève sur un vers célèbre : l'amour qui n'ose pas dire son nom. Il prend des cours particuliers auprès de Campbell Dodgson[2]. Il collabora au magazine The Artist entre 1888 et 1894, sous la direction de Charles Kains Jackson (en)[3],[4].

La première collection de ses poèmes est publiée en France en 1896, alors qu'Oscar Wilde est en prison. À sa sortie, les deux hommes poursuivent sporadiquement leur relation en Italie et en France, jusqu'au décès d'Oscar Wilde en 1900.

En 1902, il se marie avec Olive Custance avec qui il a, cette même année, un fils prénommé Raymond. Il se convertit au catholicisme en 1911, Olive le quitte en 1913. Pendant les années 1920, ils reprennent la vie commune quelque temps. Olive se convertit au catholicisme en 1924. Leur fils Raymond, psychiquement malade, est interné dans un hôpital psychiatrique en 1927.

Alfred traduit en anglais le texte antisémite les Protocoles des sages de Sion, en 1919. En 1923, il est mis en prison et condamné aux travaux forcés pour calomnie envers Winston Churchill, qu'il accuse de participer à une conspiration juive[5]. Lors de son incarcération, il écrit In Excelsis, un texte en allusion au De Profundis d'Oscar Wilde, qu'il avait pourtant renié en 1918.

Il compose également à cette époque une série de sonnets, Sonnets et Lyrics (1935), dont l'un à l'honneur de Churchill.

Il meurt en 1945 d'une insuffisance cardiaque.

Poésie
Alfred Douglas et Oscar Wilde, avant le procès, en 1894.
  • Poems (1896)
  • Tails with a Twist 'by a Belgian Hare' (1898)
  • The City of the Soul (1899)
  • The Duke of Berwick (1899)
  • The Placid Pug (1906)
  • The Pongo Papers and the Duke of Berwick (1907)
  • Sonnets (1909)
  • The Collected Poems of Lord Alfred Douglas (1919)
  • In Excelsis (1924)
  • The Complete Poems of Lord Alfred Douglas (1928)
  • Sonnets (1935)
  • Lyrics (1935)
  • The Sonnets of Lord Alfred Douglas (1943)
Varia
  • Oscar Wilde and Myself (1914)
  • Foreword, Frank Harris, New Preface to the 'Life and Confessions of Oscar Wilde (1925)
  • The Autobiography of Lord Alfred Douglas (1929; 2d ed. 1931)
  • The True History of Shakespeare's Sonnets (1933)
  • Preface, Robert Harborough Sherard, Bernard Shaw, Frank Harris, and Oscar Wilde (1937)
  • Without Apology (1938)
  • Oscar Wilde: A Summing Up (1940)
  • The Principles of Poetry (1943)

Bibliographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Le marquis de Queensberry, John Douglas, est connu pour avoir donné son nom aux règles de la boxe anglaise moderne.

Références

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  1. « https://uvic2.coppul.archivematica.org/lord-alfred-douglas-collection » (consulté le )
  2. (en) « University News: Dodgson, Campbell », Londres, The Times, 28 février 1934.
  3. (en) Laurel Brake, « Gay Space: The Artist and Journal of Home Culture », in: Print in Transition, 1850–1910, Londres, Palgrave Macmillan, 2001, p. 110–144 — extrait sur Springer Link.
  4. (en) [PDF] The Archive, no 47, The Journal of Leslis-Lohman Museum of Gay & Lesbian Art, automne 2013, p. 7 — sur Issuu.com.
  5. WINSTON CHURCHILL AND THE LITIGIOUS LORD, par Michael T. McMenamin, été 1997