Alice Robert — Wikipédia

Alice Robert
illustration de Alice Robert
L’Alice Robert
Autres noms SG-11, Bananier
Type Bananier, puis escorteur
Histoire
Chantier naval Nakskov
Lancement 1934
Statut Épave depuis 1944
Caractéristiques techniques
Longueur 95 m
Maître-bau 15 m
Puissance 1 900 ch
Vitesse 16 nœuds
Pavillon France
Localisation
Coordonnées 42° 35′ 21″ nord, 3° 07′ 48″ est

L’Alice Robert est un navire cargo français lancé en 1934, devenu navire de guerre allemand puis coulé en 1944 au large de Port-Vendres.

L’Alice Robert est construit en 1934 à Nakskov (au Danemark) pour la Compagnie franco-coloniale de navigation[1].

C'est un cargo réfrigéré affecté au transport des bananes entre les colonies françaises et les ports de Bordeaux et Nantes.

De 1939 à 1942, il effectue des liaisons avec Dakar et Casablanca, et pour sa défense il est armé de deux canons de 90 mm. Après l'occupation des ports de la façade atlantique, il a pour port de destination Marseille.

Après l'Opération Anton en 1942, l’Alice Robert est transformé par la marine allemande en escorteur rapide, et est rebaptisé SG11. Il fait désormais partie de la Kriegsmarine. À partir de 1944, le SG11 est affecté à la 6e Sicherungsflottille et basé à Port-Vendres[2].

Le navire contenant un importante quantité de munitions, une première campagne de dépollution pyrotechnique est organisée en juin 2020, suivie d'une deuxième en octobre 2022. À chaque fois, toute activité proche de l'épave est interdite, due à la dangerosité des travaux[3],[4].

Le , alors qu'il sort en compagnie du SG21 (ex Amiral Sénès, navire de la classe Chamois), pour une mission de lutte anti sous-marine, il est coupé en deux par une torpille du sous-marin anglais HMS Ultor, et il coule au large de Port-Vendres.

  • Profondeur mini : 25 m (en haut du mât)
  • Profondeur maxi : 50 m (au pied de l'étrave)

Cette épave est l'une des plus plongées de la Côte Vermeille, car elle est relativement bien conservée, et elle est une véritable oasis de vie pour la faune sous-marine. La partie principale, depuis la proue jusqu'à la cassure à l'arrière du château, repose à l'horizontale sur le fond de sable ; le mât qui se détache dans le bleu est emblématique de l'épave.

Son armement est impressionnant, avec notamment un canon à la proue, deux canons sur tourelles de part et d'autre du mât, un double canon sur tourelle au-dessus du château, et un autre canon dressé vers la surface au niveau de la cassure.

De nombreux obus sont encore visibles sur le pont et dans les cales.

La faune est particulièrement riche. Des nuées d'anthias colorent les coursives, des congres se sont établis dans les puits de chaîne des deux ancres, quelques langoustes ont élu domicile dans les cales. Enfin, des anémones bijoux multicolores ont recouvert une grande partie de l'épave.

Les conditions de plongée sont parfois rendues difficiles par le courant, la faible visibilité, et les nombreux filets qui recouvrent et endommagent régulièrement l'épave.

La partie cassée de la poupe du bananier est située 350 m à l'est de la partie principale. Longue d'environ 15 m et reposant fortement inclinée, elle supporte un canon et elle est entièrement couverte de filets colonisés par des spirographes.

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Notes et références

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  1. « Sg-11 patrol boat (ex-cargo ship) 1934-1944 », sur wrecksite.eu (consulté le ).
  2. Port-Vendres : Camp retranché allemand sur la Méditerranée, La Wehrmacht à Port-Vendres, du 12 novembre 1942 au 19 août 1944, par Christian Xancho, 2004 (ISBN 978-2908476361)
  3. « De Port-Vendres à Argelès-sur-Mer : nouvelles manœuvres autour de l'épave du "Bananier" », sur lindependant.fr
  4. « ARRETE PREFECTORAL N° 100/2020 REGLEMENTANT LA NAVIGATION, LE MOUILLAGE, LA PLONGEE SOUS-MARINE, LA BAIGNADE, TOUTE FORME DE PECHE AU LARGE DES COMMUNES DE PORT-VENDRES ET ARGELES-SUR-MER (PYRENEES-ORIENTALES) DANS LE CADRE D’UN CHANTIER DE DEPOLLUTION PYROTECHNIQUE », Préfecture maritime Méditerranée.