Alimentation du sportif — Wikipédia

L'alimentation du sportif concerne la nutrition spécifique à la pratique d'un sport. Elle se décline traditionnellement en trois phases : avant le sport, pendant l'activité sportive et après l'effort (récupération).

Régime alimentaire du sportif

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L'alimentation des sportifs de haut niveau est souvent étroitement surveillée, en particulier dans certaines disciplines comme la gymnastique rythmique[1]. Le risque le plus important de déséquilibre alimentaire est au moment de la retraite, quand les sportifs sont soudain libres de leur alimentation. Il est aussi commun qu'ils reviennent d'une pause de fin de saison en ayant pris plusieurs kilos, qu'ils doivent perdre le plus rapidement possible quitte à subir des régimes drastiques[2]. L'hydratation est également essentielle[3].

La question des compléments alimentaires reste complexe : certaines personnes au sein des fédérations les voient comme du dopage, d'autres comme un élément d'une alimentation saine[4]. Certains de ces substituts s'avèrent être dopants, sans que le sportif le sache, ce qui mène à des scandales réguliers[5].

Les sportifs accumulent des connaissances médicales profanes variées, comme l'utilisation correcte du chaud ou du froid, la prise d'antalgiques et d'anti-inflammatoires, l'automassage et la réalisation de bandages parfois complexes. Ils disposent également d'un vocabulaire leur permettant l'identification et la description de leurs symptômes. Ils utilisent cependant ces connaissances en dehors d'un cadre médical légitime, associant connaissances pointues et remèdes de grand-mère et superstitions[6]. Le rapport avec les médecins peut être tendu, notamment parce que les sportifs cherchant un suivi pour des douleurs sans gravité sont parfois considérés comme moins motivés ou cherchant une excuse[7] ou parce que les arrêts prescrits sont vus comme des punitions[8].

Aliments énergétiques

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La boisson énergétique, aussi appelée boisson sportive, boisson de l'effort ou boisson isotonique, a pour but principal de compenser les pertes hydriques et d'apporter l'énergie nécessaire à un effort. Le goût est un facteur important, il ne doit pas être trop sucré ni acide, et avoir un goût agréable.

Il y a une différence entre boisson énergétique et boisson énergisante : la boisson énergétique répond à la réglementation des produits diététiques de l'effort et est destinée à répondre au besoin d'un effort musculaire intense, alors que la boisson énergisante (du type Red Bull, Monster Energy) ne fait qu'apporter des molécules destinées à augmenter la vigilance mais n'est pas recommandée lors d'un effort de type sportif[9].

Avec les progrès réalisés en matière de formulation, les biscuits énergétiques se digèrent facilement. Ils sont riches en glucides, maltodextrines et matières grasses.

Distribution de barres et de gels énergétiques au départ du Tour de France à Montpellier (2013).

Les barres énergétiques apportent des glucides, certains minéraux et vitamines[10]. Il ne faut pas les confondre avec les barres protidiques qui apportent majoritairement des protéines et ne sont pas conseillées pendant l'effort[11].

Il y en a pour tous les goûts, céréales, pâtes de fruit, barres hyperprotéinées, toutes visant des objectifs différents. Les barres de fruit sont majoritairement composées de lipides. Ceux en pâtes d'amandes sont très riches en lipides et les deux sont composées de matières grasses qui les rendent plus efficaces sur les longues distances (supérieur à 3 heures). Les barres hyperprotéinées sont intéressantes pour les périodes de développement musculaire et d'entrainement.

Souvent utilisés par les sportifs, les gels énergétiques n'apportent principalement que des glucides avec très peu de vitamines et/ou minéraux. Leur apport massif de glucides peut provoquer des désagréments gastriques.

Les sodas de type cola sont de véritables concentrés énergétiques, couramment utilisés pour maintenir le glycogène au cours de l'effort. Leur consommation doit souvent être dosée à l'eau pure.

Pyramide alimentaire

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À la base, cette pyramide se compose de cinq parties qui concernent les sucres lents, rapides, les fruits et légumes, la viande, les laitages.

Notes et références

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  • Mathilde Julla-Marcy, Fabrice Burlot et Fanny Le Mancq, « Socialisations temporelles dans le sport de haut niveau: De la maîtrise du chronomètre à la maîtrise du temps », Temporalités, no 25,‎ (ISSN 1777-9006 et 2102-5878, DOI 10.4000/temporalites.3713, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • « Retraite des sportifs professionnels : du régime draconien à la liberté totale, une après-carrière pas toujours facile à digérer », sur Franceinfo, (consulté le )
  • Laura K Purcell, « La nutrition sportive des jeunes athlètes », Paediatrics & Child Health, vol. 18, no 4,‎ , p. 203–205 (ISSN 1205-7088, PMCID 3805624, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • Fleuriel 2013, p. 25-35.
  • (en) Vanya Rangelov Kozhuharov, Kalin Ivanov et Stanislava Ivanova, « Dietary Supplements as Source of Unintentional Doping », BioMed Research International, vol. 2022,‎ , p. 1–18 (ISSN 2314-6141 et 2314-6133, PMID 35496041, PMCID PMC9054437, DOI 10.1155/2022/8387271, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • Baptiste Viaud et Bruno Papin, « Temps sportif, santé du champion et logique de l'urgence: », Staps, vol. n°96-97, no 2,‎ , p. 9–27 (ISSN 0247-106X, DOI 10.3917/sta.096.0009, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • Baptiste Viaud, « « Elle ne vaut pas un caramel ! »: La place des verdicts médicaux dans l’estimation de la « valeur sportive » », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 209, no 4,‎ , p. 56 (ISSN 0335-5322 et 1955-2564, DOI 10.3917/arss.209.0056, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • Jean-Christophe Rolland, « Santé et sport de haut niveau ? », Cahiers de l'INSEP, vol. 31, no 1,‎ , p. 69–72 (DOI 10.3406/insep.2001.1616, lire en ligne Accès libre, consulté le )
  • Céline Deluzarche, « Boisson énergétique et boisson énergisante : quelle différence ? », Futura-Sciences,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Barres énergétiques: utiles ou futiles?, sur La Presse, 23 novembre 2016
  • Les barres énergétiques : réelle efficacité ?, sur L’Équipe, 11 octobre 2016.
  • Bibliographie

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