Ambassade du Canada en France — Wikipédia
Ambassade du Canada en France | |
Canada | |
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Lieu | 130, rue du Faubourg-Saint-Honoré Paris 75008 |
Coordonnées | 48° 52′ 20″ nord, 2° 18′ 44″ est |
Autres accréditations | Monaco |
Ambassadeur | Stéphane Dion |
Nomination | 2022 |
Site web | Site officiel |
Voir aussi : Ambassade de France au Canada | |
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L’ambassade du Canada en France est la représentation diplomatique du Canada auprès de la République française. Elle est située à Paris, la capitale du pays. Son ambassadeur est Stéphane Dion, depuis 2022.
Description
[modifier | modifier le code]Jusqu'en 2017 l’ambassade était située au 35-37, avenue Montaigne, dans le 8e arrondissement de Paris ; l'immeuble est revendu à l'homme d'affaires britannique Adrien Labi. Elle a ensuite été transférée au 130, rue du Faubourg Saint-Honoré[1]. Elle accueille aussi un consulat général. La résidence de l'ambassadeur est située au 135, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris est aussi le siège des délégations permanentes du Canada auprès de l’UNESCO (1 rue Miollis)[2] et de l’OCDE (15 bis rue de Franqueville[3]), ainsi que de la délégation du gouvernement du Québec (66 rue Pergolèse).
L'ambassadeur du Canada en France est aussi ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Canada à Monaco depuis le , le Canada devenant la 40e puissance étrangère à être accréditée auprès de la Principauté.
Histoire
[modifier | modifier le code]L'ambassade est la plus ancienne mission diplomatique du Canada (le Royaume-Uni n'était pas considéré comme un pays étranger).
L'histoire de la présence du Canada en France remonte à 1882 et a été initiée par le gouvernement du Québec. Le gouvernement provincial nomme Hector Fabre, ancien journaliste et sénateur, pour être son représentant en France. Le gouvernement fédéral en profite pour le nommer « agent du Dominion », puis « commissaire général » du Canada en France, sans pour autant lui conférer un rang ou un statut diplomatique, la Couronne britannique n'ayant pas accordé au Canada le droit d'établir des relations diplomatiques formelles avec des États étrangers. Fabre est censé en rapporter au haut-commissariat du Canada au Royaume-Uni, mais dans les faits, ceci n'est pas le cas.
En 1911, Philippe Roy est nommé, par les libéraux de Wilfrid Laurier, « commissaire général » du Canada et du Québec en France. Le gouvernement conservateur qui suit désapprouve ce double rôle au service du Canada et du Québec, et Roy démissionne de sa fonction de commissaire général du Québec. En 1914, il est l'un des rares diplomates à rester à Paris malgré l'invasion de l'armée allemande pendant la Première Guerre mondiale.
Le , le bureau canadien à Paris est promu légation, et Philippe Roy devient le « ministre plénipotentiaire » en France. Il présente ses lettres de créance le , bien que toujours sous la responsabilité de l'ambassadeur britannique.
Durant la Seconde Guerre mondiale, après la bataille de France de 1940, le ministre du Canada à Paris, Georges Vanier, s'enfuit vers Londres où la légation s'installe le . Le Canada n'envoie aucun représentant sous le régime de Vichy, mais maintient des relations, ce qui permet à Vanier de se rendre en France à plusieurs reprises. Le Canada reconnaissant les Forces françaises libres (FFL) de Charles de Gaulle, Vanier reste en communication avec eux depuis son poste londonien. En 1943, Vanier est aussi nommé représentant du gouvernement du Canada auprès du Comité français de libération nationale (CFLN) à Alger. Il quitte Londres pour Alger le . Après la libération de la France, la légation devient une ambassade et Vanier est nommé premier ambassadeur du Canada en France en 1944. Il sera ensuite gouverneur général du Canada de 1959 jusqu'à sa mort en 1967.
Ambassadeurs
[modifier | modifier le code]Cette représentation diplomatique canadienne est dirigée par un chef de mission qui porte le titre de[4] :
- Commissaire (1882 à 1910) ;
- Commissaire général (1911 à 1928) ;
- Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire (1928 à 1940) ;
- Représentant (1942 à 1944) ;
- Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire (depuis 1944).
# | Nom | Titre | Nomination | Lettres de créance | Fin de l'affectation |
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1er | Hector Fabre | COMM | - | ||
2e | Philippe Roy | COMMG / EEMP | |||
3e | Georges Vanier | EEMP | |||
4e | Pierre Dupuy | CA int. | - | ||
- | Georges Vanier | REP REP AEP | - | ||
5e | Jean Désy | AEP | |||
- | Pierre Dupuy | AEP | |||
6e | Jules Léger | AEP | |||
7e | Paul André Beaulieu | AEP | |||
8e | Léo Cadieux | AEP | |||
9e | Gérard Pelletier | AEP | |||
10e | Michel Dupuy | AEP | - | ||
11e | Lucien Bouchard | AEP | - | ||
12e | Claude Talbot Charland | AEP | - | ||
13e | Benoît Bouchard | AEP | - | - | |
14e | Jacques Silva Roy | AEP | - | ||
15e | Raymond Chrétien | AEP | - | ||
16e | Claude Laverdure | AEP | - | ||
17e | Marc Lortie | AEP | - | - | |
18e | Lawrence Cannon | AEP | |||
19e | Isabelle Hudon | AEP | |||
- | Amy Baker | CA int. | - | - | |
21e | Stéphane Dion | AEP | [JORF 1] | - |
Résidence officielle
[modifier | modifier le code]Située au 135 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, la résidence de l'ambassadeur du Canada en France est un ancien hôtel particulier commandé par le comte d'Artois en 1779 sur un terrain que Louis XIV avait acquis entre les Champs-Élysées et la chaussée du Roule pour en faire une pépinière royale. Le porche et le vestibule de colonnes ioniques ont été décorés par Lhuillier. La duchesse de la Rochefoucault, fille de la comtesse de Fels, vendit l'hôtel de Rigny au gouvernement canadien en 1950. La restauration fut confiée aux architectes Henri Jansen et André Carlhian. Au rez-de-chaussée sur le jardin, un grand salon aux boiseries blanc et or de style Louis XV provient de l'hôtel Dupille, rue de Turenne.
Consulats
[modifier | modifier le code]Outre celui de Paris, il existe plusieurs consulats honoraires du Canada en France, basés à:
Différents sites
[modifier | modifier le code]- La délégation permanente du Canada auprès de l'UNESCO (1, rue Miollis, 15e arrondissement de Paris)[5]
- La délégation permanente du Canada auprès de l'OCDE (15 bis, rue de Franqueville, 16e arrondissement de Paris)[6]
- Maison des étudiants canadiens dans la Cité internationale universitaire de Paris (31, boulevard Jourdan, 14e arrondissement de Paris)[7]
Galerie
[modifier | modifier le code]- Délégation permanente du Canada auprès de l'OCDE (15 bis, rue de Franqueville).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :
- Remise de lettres de créance, JORF no 0243 du 19 octobre 2022, texte no 1, NOR EAEP2229243X.
Autres références :
- Jean-Yves Guérin, « L’ambassade du Canada quitte l’avenue Montaigne à Paris », lefigaro.fr, 4 mars 2015.
- « Le Canada et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) », sur international.gc.ca (consulté le ).
- « Le Canada et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) », sur international.gc.ca (consulté le ).
- Liste des Chefs de Mission en France
- Délégation permanente du Canada auprès de l'UNESCO
- Délégation permanente du Canada auprès de l'OCDE
- Maison des étudiants canadiens
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Centre culturel canadien
- Relations entre le Canada et la France
- Délégation générale du Québec à Paris
- Représentations diplomatiques du Canada