Anne Heywood — Wikipédia

Anne Heywood
Description de cette image, également commentée ci-après
Anne Heywood dans L'Homme le plus dangereux du monde (1969)
Nom de naissance Violet Pretty
Naissance
Birmingham, Midlands de l'Ouest
Royaume-Uni
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Britannique
Décès (à 91 ans)
Houston, Texas
États-Unis
Profession Actrice

Anne Heywood, née Violet Pretty le à Birmingham et morte le à Houston (États-Unis)[1], est une actrice britannique.

Née Violet Joan Pretty en 1931[2] des parents Harold James et Edna Elizabeth (née Lowndes) Pretty à Handsworth, Birmingham, elle remporte le titre de Miss Grande-Bretagne sous son vrai nom en 1950[3].

En 1947, à l'âge de 15 ans, elle rejoint le Highbury Little Theatre à Sutton Coldfield et remporte le concours de la reine du carnaval de l'université de Birmingham. Elle participe ensuite à un concours national de beauté balnéaire, qu'elle remporte. Elle tient un petit rôle dans Lady Godiva (1951)[4].

Elle fait trois apparitions à la télévision dans le Carroll Levis TV Show et passe ensuite quatre ans à faire la tournée des théâtres britanniques. Plus tard, elle a également fréquenté l'Académie de musique et d'art dramatique de Londres. Elle tient un petit rôle dans la comédie Find the Lady (en) (1956)[5].

Contrat avec la Rank Organisation

[modifier | modifier le code]

Violet Pretty est engagée par la Rank Organisation, qui la rebaptise Anne Heywood et lui confie de petits rôles secondaires dans A tombeau ouvert (1956) et Doctor at Large (1957). The Danzigers l'empruntent pour le rôle principal de femme fatale dans le film noir à petit budget The Depraved (en) (1957) avec Robert Arden.

Rank lui confie le second rôle féminin du Prisonnier du Temple (1957) et elle est le premier rôle féminin de Jeunesse délinquante (1958) avec Stanley Baker, ce qui lui permet de se faire un nom au cinéma[6]. Elle tourne Froid dans le dos (1958) avec Howard Keel. Elle donne la réplique à Frankie Vaughan dans The Heart of a Man (1959) de Herbert Wilcox, puis pour Rank, elle joue dans une comédie romantique Entrée de service (1959). Elle est prêtée à une compagnie italienne pour le péplum Carthage en flammes (1960)[7].

Raymond Stross

[modifier | modifier le code]

Heywood a joué dans le film de guerre Les Combattants de la nuit (1960) aux côtés de Robert Mitchum. Ce film est produit par Raymond Stross, qu'Anne Heywood épouse dans la foulée. Elle joue dans quelques comédies britanniques, Pirates en jupons (en) (1961) et Stork Talk (en) (1962), puis tourne dans trois thrillers produits par Stross : La Vengeance du docteur Corrie (1962), La Mort d'un sadique (1963) et Ninety Degrees in the Shade (en) (1965).

Heywood tourne High Jungle pour la Metro-Goldwyn-Mayer avec Eric Fleming, mais le film est annulé lorsque Fleming se noie[8].

Heywood joue dans Le Renard (1967), une adaptation cinématographique d'un roman de D. H. Lawrence, produite par Stross, avec Sandy Dennis et Keir Dullea. Le film suscite une polémique à l'époque en raison de son thème lesbien et de la nudité de Heywood[9], mais il a également été un grand succès commercial. Un journal fait le parallèle entre les couples Heywood / Stross et Sophia Loren / Carlo Ponti, également producteur de sa femme[10].

Heywood se rend en Italie pour jouer dans La Religieuse de Monza (1969), interprétant le rôle-titre Marianna de Leyva, puis tourne un film avec Richard Crenna produit par Stross, Une combine en or (1969)[11],[12]. Elle fut secondée dans un film d'aventure et d'espionnage avec Gregory Peck, L'Homme le plus dangereux du monde (1969), mais elle n'y apparaît que cinq minutes à l'écran[13]. Elle est mentionnée comme une possible tête d'affiche de Myra Breckinridge (1970), mais Raquel Welch lui est finalement préférée[14].

Fin de carrière

[modifier | modifier le code]
Heywood dans Les Religieuses du Saint-Archange (1973)

Heywood a joué dans I Want What I Want (en) (1972), un échec critique et un bide public produit par Stross, puis s'est rendue en Italie pour tourner le giallo Dernier appel (1972) et le drame érotico-historique Les Religieuses du Saint-Archange (1973), toujours dans le rôle d'une nonne. À Hollywood, elle tient le premier rôle féminin de Trader Horn, l'aventurier (en) (1973), remake raté d'un classique de 1931, puis retourne en Italie pour La Première Fois sur l'herbe (1974)[15].

Elle joue dans Good Luck, Miss Wyckoff (en) (1979), produit par Stross[16] et dans le film d'épouvante satanique italien Les Vierges damnées (1979). Ces deux films sont des échecs en salles. Elle a ensuite tenu des seconds rôles dans Sadat (en) (1981) et dans le film de science-fiction What Waits Below (en) (1984). Sa carrière décline dans les années 1980. Son avant-dernier rôle est celui de Manon Brevard Marcel dans un épisode en deux parties de la populaire série télévisée américaine Equalizer, avec son compatriote Edward Woodward, en 1988.

Après la mort de Stross en 1988, elle se retire du monde du spectacle[17].

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Heywood a été mariée pendant vingt-huit ans au producteur britannique Raymond Stross, qui a produit la plupart de ses films après leur rencontre en Irlande en juillet 1959 pendant le tournage des Combattants de la nuit. Après leur mariage à Zurich, en Suisse, le 12 février 1960, le couple a collaboré à plusieurs films britanniques et internationaux, dont La Vengeance du docteur Corrie, La Mort d'un sadique, Ninety Degrees in the Shade (en), Le Renard, Une combine en or, I Want What I Want (en) et Good Luck, Miss Wyckoff (en)[18].

Après la mort de Stross en 1988, Heywood prend sa retraite et n'apparaît plus à l'écran depuis. En 1990, elle épouse son second mari, George Danzig Druke, ancien procureur général adjoint de l'État de New York, qui meurt le 7 octobre 2021 à Beverly Hills, à l'âge de 98 ans[19]. Heywood réside à Beverly Hills, en Californie.

Anne Heywood meurt d'un cancer à Houston, au Texas (États-Unis), le , à l'âge de 91 ans[1].

Filmographie

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b (en-GB) Telegraph Obituaries, « Anne Heywood, British star of the sizzling DH Lawrence film adaptation The Fox – obituary », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le )
  2. Joseph F. Clarke, Pseudonyms, BCA, , p. 83
  3. Mike Hill, « Golden age of the beauty pageant when hopefuls flocked to Lancashire », Lancashire Evening Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  4. FANTASTIC LIVES: Anne's Pretty good start ... AND THEN: [FIRST Edition] Plimmer, John. Sunday Mercury; Birmingham (UK) [Birmingham (UK)], 14 September 2003: pg. 78.
  5. The Life Story of ANNE HEYWOOD, Picture Show; London Vol. 70, Iss. 1828 (12 April 1958): pg. 12.
  6. Veysey, Arthur. "THIS Beauty Queen Can Act!: Bored with Winning Cups, Our Cover Girl Broke the Habit and Became a Star A Hand from Her Majesty"
  7. Bernard McElwaine, « I Watch Anne Fired! », Sunday Pictorial,‎ , p. 22
  8. Martin, Betty. MOVIE CALL SHEET: "'Fox' Next for Miss Heywood'", Los Angeles Times, 18 October 1966: pg. C13.
  9. David Sterritt, « The Fox », Turner Classic Movies (consulté le )
  10. Anne Heywood Playing Oscar Game by the Rules, Warga, Wayne. Los Angeles Times 3 February 1969: h1.
  11. Fred Leads Elegant Gypsies to 'Midas', Chicago Tribune, 17 May 1968: pg. B16
  12. Terry, Clifford. "Anne Heywood--After The Fox' Many Films Ahead", Chicago Tribune, 11 May 1969: pg F14.
  13. Thomas, Kevin. "'Chairman' Shot in Crossfire", Los Angeles Times, 6 February 1969: pg. H13.
  14. Norma Lee Browning. , "HOLLYWOOD TODAY: A new approach to 'Myra'", Chicago Tribune, 14 March 1969: pg. B-27.
  15. Lane, Lydia. "BEAUTY: Therapy in Travel for Anne", Los Angeles Times (1923-1995); Los Angeles, Calif. [Los Angeles, Calif], 21 October 1973: pg. K-11.
  16. Lane, Lydia. "Anne Heywood: From Contestant to Star", Los Angeles Times (1923-1995); Los Angeles, Calif. [Los Angeles, Calif], 16 July 1978: pg. J6.
  17. Obituary: "Raymond Stross, 72; Avant-Garde Motion Picture Producer": [Home Edition] Los Angeles Times, 2 August 1988, pg. 16.
  18. « Anne Heywood Marries », The Birmingham Mail,‎ , p. 1
  19. Peter Noble, « In Confidence », Screen International,‎

Liens externes

[modifier | modifier le code]