Antaifasy — Wikipédia
Madagascar | 212000 [1] |
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Langues | malagasy |
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Religions |
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Ethnies liées |
Les Antefasy – « ceux qui vivent dans les sables », – est une ethnie malgache vivant sur la côte sud-est de l'île, dans la région de Farafangana.
Société
[modifier | modifier le code]Les informations sur les origines de l'Antaifasy ne sont pas exactes[2]. En tout cas, le groupe malgache au sein du bloc d'affinité des peuples malais constitue les Antaifasy. Il ne se trouve qu'à Madagascar. L'ethnie Antaifasy était historiquement divisée en trois clans à partir des trois fils du patriarche du tribu Antefasy Andriambolanony: Marofela, Randroy et Rantsirana. Les rois des antefasy sont issus du clan Marofela.
Histoire
[modifier | modifier le code]- L'année 1680 marque le début des conflits entre les Antaifasy et les peuples voisins, les Antaimoro. Les conflits entre les ethnies continuaient tout au long du XVIIIe siècle. Heureusement, le roi Maseba a libéré les Antaifasy de la domination des Antaimoro. Encore au XVIIIe siècle , le roi Ifara ait pris l'initiative de monopoliser le commerce côtier avec les navires européens et de contrôler ainsi les échanges le long de la rivière Manampatra[3].
- En 1827, le royaume d'Antaifasy devint un état vassal du royaume d'Imerina dans les hauts plateaux du centre après l'envahissement par l'armée merina[4].
- Les Antaifasy avaient pu résister au régime Merina jusqu'à ce qu'une campagne militaire soit dirigé par le Premier ministre de Madagascar, Rainivoninahitriniony en 1852 pour renforcer l'autorité Merina sur la région.
- Les hommes Antaifasy capturés lors des conquêtes militaires de Merina entre 1820 et 1853 étaient majoritairement tués, les femmes et les enfants avaient été livrés dans des travaux forcés (fanompoana) à Antananarivo et se trouvaient esclave avec d'autres groupes ethniques, sous l'autorité du royaume d'Imerina au XIXe siècle[5].
Vêtements traditionnels
[modifier | modifier le code]Les Antaifasy portent des vêtements particuliers[6]:
- Les vêtements traditionnels Antaifasy étaient fabriqués à partir de tissus d'écorce ou de nattes tissées avec des roseaux ou des chaux cousus ensemble.
- Des mélanges de fibres ont été utilisés pour donner de la brillance et de la douceur lors de la fabrication de la soie. Ce dernier est devenu un produit commercial reconnu de la région.
- Pour les femmes, ce matériau était cousu pour former un tube qui était ceinturé à la taille ou enroulé à l'épaule. Des turbans de roseau ou un haut court avec ou sans manches étaient portés par les femmes et adolescentes pour couvrir les seins.
- Les hommes portaient des chapeaux tissés, un pagne d'écorce et par-dessus ils portaient généralement un gilet ou une tunique accompagnées des manches pour les hommes plus âgés.
Langues
[modifier | modifier le code]Religions
[modifier | modifier le code]Les Antaifasy pratiquent principalement l'ethnoréligion, elle est profondément enracinée dans l'identité ethnique de ces peuples. 20% seulement sont chrétiens dont 45% sont catholiques romains, 25% protestants et 30% de groupes chrétiens indépendants[1].
Traditions
[modifier | modifier le code]Les Antaifasy ont une tradition particulière quand on parle de funérailles, ils ont la tradition d'enterrer les morts placés dans une maison funéraire qu’ils appelaient “Kibori” accompagnés de tous leurs biens au milieu de la forêt sacrée loin du village[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- https://joshuaproject.net/people_groups/10338/MA
- Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Madagascar 2014-2015 Petit Futé (avec cartes, photos + avis des lecteurs), Petit Futé, 2013, , 620 p. (ISBN 978-2-746-96972-8, lire en ligne), p. 72
- Bethwell A. Ogot, Africa from the Sixteenth to the Eighteenth Century, Volume 5 de General history of Africa, James Currey Publishers, , 491 p. (ISBN 978-0-852-55095-3, lire en ligne), p. 435
- Vincent Huyghues-Belrose, Les premiers missionnaires protestants de Masdagascar, (1795-1827), Collection "Hommes et sociétés", Hommes et sociétés, KARTHALA Editions, , 424 p. (ISBN 978-2-845-86133-6, lire en ligne), p. 418
- Gwyn Campbell, Abolition and Its Aftermath in the Indian Ocean Africa and Asia, Routledge, , 272 p. (ISBN 978-1-135-77078-5, lire en ligne), p. 2
- Flandryo, « Ethnie malgache : “foko Antefasy” », sur vol-direct.net, (consulté le )
- (en-GB) « Peuple Malgache | la culture | Origine du peuple malgaches| île rouge », sur ilerouge, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Antoine Maurice Fontoynont et Emmanuel Raomandahy, « Proverbes du Vakinankaratra », et « Proverbes Antaifasy », in Bulletin de l'Académie Malgache, Tananarive, 1938 et 1939 (bilingue)
- Antoine Maurice Fontoynont et Emmanuel Raomandahy, Les Antaifasy : origines, guerres et proverbes, Impr. moderne de l'Emyrne, Pitot de la Beaujardière, 1940, 40 p.
- R. Justin, « Remarques sur les relations pécuniaires entre époux dans la coutume antaifasy », Cahiers du Centre d'études et de coutumes, 1967