Antonin Dubost — Wikipédia
Antonin Dubost | |
Antonin Dubost en 1910. | |
Fonctions | |
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Président du Sénat français | |
– (13 ans, 10 mois et 29 jours) | |
Élection | |
Réélection | |
Prédécesseur | Armand Fallières |
Successeur | Léon Bourgeois |
Ministre de la Justice | |
– (5 mois et 27 jours) | |
Président | Sadi Carnot |
Président du Conseil | Jean Casimir-Perier |
Gouvernement | Casimir-Perier |
Prédécesseur | Eugène Guérin |
Successeur | Eugène Guérin |
Préfet de l'Orne | |
– (2 mois et 20 jours) | |
Prédécesseur | Albert Christophle |
Successeur | Henri de Vaufreland |
Sénateur français | |
– (15 ans, 3 mois et 12 jours) | |
Circonscription | Isère |
Député français | |
– (16 ans, 1 mois et 5 jours) | |
Élection | |
Réélection | 21 août 1881 4 octobre 1885 22 septembre 1889 20 août 1893 |
Circonscription | Isère |
Législature | IIe, IIIe, IVe, Ve et VIe (Troisième République) |
Groupe politique | Union républicaine (1880-1889) Gauche radicale (1889-1897) |
Prédécesseur | Ferdinand Reymond |
Successeur | Claude Rajon |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | L'Arbresle (France) |
Date de décès | (à 77 ans) |
Lieu de décès | 5e arrondissement de Paris |
Sépulture | La Tour-du-Pin |
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Présidents du Sénat français | |
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Henri Antoine Balthazard Dubost dit Antonin Dubost, né le à l'Arbresle et mort le à Paris, est un clerc de notaire, journaliste, préfet, conseiller d'État et homme d'État français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Avocat de profession, il fut nommé secrétaire général de la Préfecture de Police de Paris le lors de la proclamation de la République. Afin de remplir une mission que lui a confié le gouvernement de la Défense nationale, il s'envole en de la gare d'Orléans à Paris alors assiégé, avec son secrétaire Gaston Prunières, le 19 octobre 1870 à bord du ballon monté République Universelle également appelé La Fayette piloté par Louis Jossec. Il termine sa course à Charleville-Mézières dans les Ardennes après avoir parcouru 256 kilomètres.
- En , il devient préfet de l’Orne.
- Conseiller d’État en service ordinaire, directeur du cabinet du Ministre de la Justice M. Jules Cazot (1821-1912), en 1878
- Président du Conseil général de l'Isère de 1893 à 1920
- Député de l'Isère de 1880 à 1897
- Sénateur de l'Isère de 1897 à 1921
- Président du Sénat de 1906 à 1920 en remplacement de Fallières
- Ministre de la Justice du au dans le gouvernement Jean Casimir-Perier
- Maire de La Tour-du-Pin (Isère) durant 43 ans de 1878 à 1921
Comme Garde des sceaux, il signa ce que l'époque appela les lois scélérates, le .
C'est en sa qualité de président du Sénat, qu'il inaugure le , le nouvel hôpital civil de Grenoble.
L'état-civil établit qu'il est mort à son domicile no 5, rue Dante[1]. En réalité il meurt le 16 avril 1921 au 2e étage du no 8 rue des Martyrs dans la maison close de Miss Ariane[réf. nécessaire]. Un hommage républicain lui sera rendu devant la Gare de Lyon avant que le wagon funéraire ne s'ébranle en direction de La Tour-du-Pin où il fut inhumé. C'est Léon Bourgeois, son successeur à la présidence du Sénat qui prononce son éloge funèbre. L'année suivant son décès quelques journaux indiquent comme les Potins de Paris[2], le Journal amusant[3] et la Vie parisienne, qu'il ne serait pas mort à son domicile, mais dans une maison « accueillante et discrète de la rue des martyrs »[réf. nécessaire].
Mais l'affaire va prendre l'allure du complot. Léon Daudet, député et rédacteur du quotidien royaliste L'Action française prétend que Antonin Dubost fut attiré dans ce lieu dans une souricière tendu par le directeur des Renseignements généraux Joseph Dumas[réf. nécessaire].
Il faut revenir quelques années en arrière[style à revoir], lorsqu'en mai-, le moral des poilus est au plus bas après la boucherie du Chemin des Dames, Daudet accuse le ministre de l'Intérieur Louis Malvy (1875-1949), de trahison indiquant qu'il avait divulgué de documents secrets concernant l'armée d'orient et la connaissance par l'ennemi du plan d'attaque du Chemin des Dames. La Haute Cour de justice constituée au sein du Sénat le , et le le reconnaît coupable de forfaiture et non de trahison. Le président de la Haute Cour qui condamna Malvy étant Antonin Dubost[réf. nécessaire].
Donc la théorie du complot voudrait qu'à la suite d'une descente de police imaginaire Dubost aurait été effrayé et qu'une complice lui aurait donné à boire pour le remettre de ses émotions une tasse de thé empoisonné. Joseph Dumas s'étant suicidé dans son bureau de la Préfecture de police de Paris, à la suite d'un coup de téléphone d'un de ses agents le menaçant de révéler sa participation à l'assassinat de Dubost. Le mobile de l'assassinat aurait donc été la vengeance[réf. nécessaire].
Publications
[modifier | modifier le code]- Danton et la politique contemporaine, G. Charpentier Éditeur, Paris 1880
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dubost dit Antonin Dubost, Archives de Paris, registre des décès, vue 28/31 - acte 884.
- Les Potins de Paris, 21 juillet 1922
- Le Journal amusant, 18 février 1922
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Antonin Dubost », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Pierre Barral, Le département de l'Isère sous la Troisième République 1870-1940, Librairie Armand Colin, 1962, p. 346
- Alfred Salinas, L'Etat clientéliste, Editions La Bruyère, 2000 (l'ouvrage contient une biographie d'Antonin Dubost p. 14-15)
- Les dictionnaires départementaux: Isère, Librairie Flammarion, 1906, p. 361-364
- Le Figaro, édition du 16.04.1921. BnF/Gallica : bpt6k2928208/f1
- L'Action française, édition du 16.04.1921. BnF/Gallica : bpt6k760827p/f3
- La Lanterne, édition du 20.04.1921. BnF/Gallica : bpt6k75116505/f2
- Les Potins de Paris, édition du 21.07.1922. BnF/Gallica : bpt6k55547823/f7
- La Vie parisienne, édition du 22.09.1917. BnF/Gallica : bpt6k1254967j/f20
- Le Rire : journal humoristique, édition du 16.03.1918. BnF/Gallica : bpt6k63079948/f10
- Jazz : a flippant magazine, édition du 01.09.1924. BnF/Gallica : bpt6k6364987v/f14
- L'Action française, éditions du 04.05.1923, 29.08.1923, 19.11.1923, 12.07.1924, 16.07.1924, 24.10.1924, 24.12.1928, 30.03.1929, 25.09.1929.
- Le Sénat, Haute Cour de Justice sous la IIIe République : l'affaire Malvy (1918) : https://www.senat.fr/evenement/archives/D40/malvy1.html
- Lettre de M. le président du Sénat à M. le président de la Chambre des députés. BnF/Gallica : bpt6k6484067s
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives à la vie publique :
- L'Hécatombe: Récits et souvenirs politiques, 1914-1918 par Léon Daudet
- La fin mystérieuse d'Antonin Dubost - Le Dauphiné Libéré, édition de La Tour-du-Pin et Nord-Dauphiné (20.04.2017). https://brionnais.fr/visiophoto.php?dir=div/TdP_2017_04_20
- La fin mystérieuse d'Antonin Dubost - Blog du Turritoire de l'association turripinoise La Tour prend garde : http://leturritoire.blogspot.com/2017/05/la-fin-mysterieuse-dantonin-dubost.html