Antonio Cieri — Wikipédia

Antonio Cieri
Image illustrative de l’article Antonio Cieri

Naissance
Vasco (Abruzzes, Italie)
Décès tué le 7 (ou 8) avril 1937 (à 38 ans)
Huesca (Espagne)
Origine Italien
Type de militance lutte armée
Cause défendue libertaire
antifascisme
révolution sociale espagnole de 1936

Antonio Cieri né le à Vasto, dans la province de Chieti (Abruzzes), et mort en avril 1937 à Huesca en Espagne, est un homme politique italien, militant antifasciste et anarchiste.

Il mène la lutte contre le régime fasciste en Italie et trouve la mort en Espagne, aux côtés des Républicains espagnols pendant la guerre civile.

Durant la Première Guerre mondiale, il obtient un grade d'officier et il est plusieurs fois décoré.

Il est un dirigeant du mouvement libertaire d'Ancône, où il est employé aux chemins de fer comme dessinateur technique (parfois, on lui attribue à tort le titre d'architecte). En 1921, en raison de son activité politique, il est muté à Parme.

En août 1922, il est commandant des Arditi del Popolo à Parme sous l'autorité de Guido Picelli qui dirige l'ensemble de la formation. Il assure la défense du quartier du Naviglio contre les assauts des squadristi fascistes d'Italo Balbo, qui remplace Roberto Farinacci, en raison de son inefficacité et sur ordre de Benito Mussolini.

Pino Cacucci a écrit un livre Oltretorrente, qui traite de manière approfondie de la défense des quartiers prolétaires de Parme.

Cieri s'exile en 1923 après avoir été licencié des chemins de fer. À Paris en 1925, il reprend son activité de militant anarchiste et crée le journal l'Umanità Nova. En 1932-33 à Puteaux, Cieri crée avec Camillo Berneri La protesta, puis La vecchia Umanità nova, mais à chaque fois ils ont la vie brève en raison des tracasseries sans fin des autorités françaises. Avec Enzo Fantozzi, Umberto Tommasini, Rodolfo Gunscher, Angelo Bruschi et Giulio Bacconi, les 1er et , il participe au congrès italien de Sartrouville qui crée le comité anarchiste d'action révolutionnaire (Comitato Anarchico d’Azione Rivoluzionaria)[1].

Guerre d'Espagne

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En 1936, il est de ceux qui partent pour former sous la direction de Carlo Rosselli, Camillo Berneri et Mario Angeloni la « section italienne de la colonne Ascaso » pendant la guerre d'Espagne.

À la mi-avril 1937, la colonne italienne — commandée par Giuseppe Bifolchi (it)[2] — tente d'enlever le site difficile de Carrascal de Huesca. Cieri est à la tête de l'escouade des bomberos formée spécialement pour les assauts. Le 7 avril 1937, il tombe lors des combats pendant l'assaut pour la prise de Huesca, qui sera conquise par les formations antifascistes.

Pour le soixante-dixième anniversaires de sa mort, une plaque commémorative a été posée et inaugurée en souvenir d'Antonio Cieri dans le quartier du Naviglio à Parme. La cérémonie a été réalisée en collaboration avec les archives historiques d'Imola[3].

Bibliographie

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  • Enzo Santarelli, L'anarchisme en Italie, Le Mouvement social, no 83, avril-, texte intégral.
  • (it) Del Carria, Renzo Proletari senza rivoluzione. Storia delle classi subalterne italiane dal 1860 al 1950, 2 voll., Milano, Edizioni Oriente, 1970 (I ed. 1966), (in particolare il XVII Capitolo « La giusta linea non seguita » : Parma come esempio di vittoriosa resistenza politica-militare al fascismo (1-6 agosto 1922).
  • (it) AA.VV., Dietro le barricate, Parma 1922, testi immagini e documenti della mostra (30 aprile - 30 maggio 1983), edizione a cura del comune e della provincia di Parma e dell'Istituto storico della Resistenza per la provincia di Parma.
  • (it) AA.VV., Pro Memoria. La città, le barricate, il monumento, scritti in occasione della posa el monumento alle barricate del 1922, edizione a cura del comune di Parma, Parma, 1997.
  • (it) Pino Cacucci, Oltretorrente, Feltrinelli, Milano, 2003.
  • (it) Luigi Di Lembo, Guerra di classe e lotta umana, l'anarchismo in Italia dal Biennio Rosso alla guerra di Spagna (1910-1939), edizioni Biblioteca Franco Serantini, Pisa, 2001.
  • (it) Eros Francescangeli, Arditi del popolo, Odradek, Roma, 2000.
  • (it) Gianni Furlotti, Parma libertaria, edizioni Biblioteca Franco Serantini, Pisa, 2001.
  • (it) Marco Rossi, 'Arditi, non gentarmi! Dall'arditismo di guerra agli Arditi del Popolo, 1917-1922, edizioni Biblioteca Franco Serantini, Pisa, 1997.
  • (it) Luigi Balsamini, 'Gli arditi del popolo. Dalla guerra alla difesa del popolo contro le violenze fasciste, Galzerano Ed. , Salerno.
  • (it) Proletari senza rivoluzione, storia delle classi subalterne italiane dal 1860 al 1950. - Milano : Edizioni Oriente, 1970 Renzo Del Carria.
  • (it) Storia del Partito comunista, Paolo Spriano- Einaudi, Torino, 1967-1975 - 5 volumi.
  • (it) Enrico Acciai, Viaggio attraverso l’antifascismo. - Volontariato internazionale e guerra civile spagnola : la Sezione Italiana della Colonna Ascaso, Université de la Tuscia, 2004, lire en ligne.

Articles connexes

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