Atarnée — Wikipédia
Atarnée | |||
Le site d'Atarnée. | |||
Localisation | |||
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Pays | Turquie | ||
Province | Éolide | ||
Type | Ville | ||
Coordonnées | 39° 04′ 14″ nord, 26° 53′ 08″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Turquie Géolocalisation sur la carte : province d'İzmir | |||
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Atarnée (en grec ancien, Ἀταρνεύς) est une ancienne cité de la région d'Éolide, située en Mysie, sur la côte ouest d'Anatolie. Elle fait face à l'île de Lesbos et la ville actuelle la plus proche est Dikili.
Histoire
[modifier | modifier le code]Atarnée est mentionnée du temps de la Grèce antique, en particulier dans la biographie d'Aristote. Selon Hérodote[1], ce territoire sera cédé aux habitants de Chios qui livrent le Lydien Pactyès aux Perses. Au cours d'une campagne entreprise contre le satrape Artabazos, en 359 av. J.-C., la cité allait être assiégée par Autophradate, général du roi des Perses ; mais le tyran Eubule l'invita à calculer le coût du siège, en tenant compte du temps qu'il faudrait y passer. Il se déclara prêt à livrer lui-même Atarnée sur-le-champ si on lui versait cette somme. Autophradate fit le calcul et abandonna effectivement le siège, dont les dépenses auraient été sans commune mesure avec son importance réelle[2].
Au temps d'Hermias, Atarnée fut puissamment fortifiée, et par la suite assiégée par les Perses qui ne réussirent pas à soutenir le siège[3]. En 341 av. J.-C., la cité fut détruite par les Perses et passa, ainsi que la rive asiatique des détroits, sous le contrôle du Grand Roi qui n’avait pas pardonné à Hermias son alliance avec Philippe II de Macédoine[4].
Liste des tyrans d'Atarnée
[modifier | modifier le code]- Eubule d'Atarnée, banquier d'origine bithynienne, prédécesseur d'Hermias (vers 359 av. J.-C.)[5]
- 347-344 av. J.-C. : Hermias († 341 av. J.-C.)[6].
Références
[modifier | modifier le code]- Hérodote, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne], Livre I, 160.
- Aristote, Politique (lire en ligne), II, 1267 a 17 et note 5 page 152 de l'édition des Belles Lettres.
- Werner Jaeger, Aristote, Fondements pour une histoire de son évolution, éd. L’Éclat, 1997, p. 298.
- Édouard Will, Claude Mossé, Paul Goukowsky, Le Monde grec et l’Orient, tome II, Le IVe siècle et l'époque hellénistique, P.U.F., 1975, p. 172.
- Aristote, Politique (lire en ligne), II, 1267 a 17.
- Werner Jaeger, Aristote, Fondements pour une histoire de son évolution, éd. de L’Éclat, 1997, p. 115 à 119.