Avenue de Villiers — Wikipédia
17e arrt Avenue de Villiers | |||
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Situation | |||
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Arrondissement | 17e | ||
Quartier | Ternes Plaine-de-Monceaux | ||
Début | 2, boulevard de Courcelles et 1, rue de Lévis | ||
Fin | 1, boulevard Gouvion-Saint-Cyr et avenue Stéphane-Mallarmé | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 775 m | ||
Largeur | 30 m | ||
Historique | |||
Dénomination | |||
Ancien nom | Boulevard de Neuilly | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 9819 | ||
DGI | 9841 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris | |||
Images sur Wikimedia Commons | |||
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L’avenue de Villiers est une rue du 17e arrondissement de Paris
Situation et accès
[modifier | modifier le code]L'avenue part du boulevard de Courcelles et de la rue de Lévis et arrive sur le boulevard Gouvion-Saint-Cyr et l’avenue Stéphane-Mallarmé.
Sa longueur est de 1 775 mètres, et sa largeur de 30 mètres.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle doit son nom actuel au fait qu'elle conduisait, initialement, au village de Villiers-la-Garenne.
Historique
[modifier | modifier le code]À l'origine, cette voie conduisait de Paris à l’ancien village de Villiers-la-Garenne qui a été absorbé par la commune de Levallois-Perret[1]. Les terrains des numéros pair de l'avenue de Villiers entre la place Pereire et la place du Brésil appartenaient aux frères Pereire qui les avaient acquis dans des opérations de spéculation immobilière et les revendirent vers 1880[2] Le carrefour formé par l'avenue, la rue Jouffroy-d’Abbans et la rue Brémontier a été dénommé « place Monseigneur-Loutil » en 1965. Elle traverse la place du Général-Catroux.
Le 7 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 84 avenue de Villiers[3].
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Vers 1890. -
Place Prosper Goubaux et avenue de Villiers, vers 1890.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 15 : immeuble de cinq étages, construit en 1897 par l'architecte Félix le Nevé.
- No 16 : c'est ici que le marchand d'art Paul Guillaume loue en 1915 un atelier pour le peintre Amedeo Modigliani, qu'il transforme en appartement-galerie en 1916.
- Nos 25-27 : siège de la Ligue nationale de rugby.
- No 27 bis : hôtel particulier édifié entre 1882 et 1885 pour le compte d’Ernest May, directeur de la Banque franco-égyptienne et collectionneur d’art, architecte Hector Degeorge[4].
- No 29 : hôtel particulier construit en 1880 par l'architecte Jules Février, élève de Constant-Dufeux et architecte de l'hôtel Gaillard, place du Général Catroux. Sa façade présente un remarquable travail d'assemblage de briques rouges et noires dessinant un motif de losanges entre des harpes de pierres blanches. Construction en forme de castel qu'il emprunte à la Renaissance française et au style gothique. Occupé jusqu'en 2013 par le conservatoire municipal de musique Claude-Debussy (transféré dans une construction neuve au 222 rue de Courcelles), il abrite actuellement la Maison de l'Europe de Paris.
- No 31 : immeuble d'angle donnant aussi sur le 6, place du Général-Catroux, construit en 1907 par l'architecte Georges Hennequin[5].
- No 34 : Laure Hayman y a habité.
- No 35 : consulat général d'Haïti en France.
- Nos 42-44 : hôtel particulier des banquiers Gustave et Albert Mirabaud, construit en 1880 par l'architecte Lucien Magne. Il s'agit de deux bâtiments de style néogothique, en brique, reliés par un portique de deux arches sous lequel sont installées des grilles en fer forgé. En 2021, des riverains déposent un recours pour empêcher la construction d’un immeuble de cinq étages, pour le compte du Cern, au fond de la cour des deux bâtiments[6].
- No 43 : hôtel particulier (XIXe siècle) élevé par l'architecte Nicolas-Félix Escalier (1843-1920) sur l'emplacement d'une maison habitée par Jules Michelet en 1849[1]. Il fut construit en 1876 pour le peintre Roger Jourdain (1845-1918) qui le vendit dès 1878 à Guillaume Dubufe (1853-1909). Celui-ci l'aménagea en demeure familiale, lieu de réception et lieu de travail, puis créa en 1889 un nouvel atelier au troisième étage en remplacement de celui situé jusqu'alors au premier étage. Ses héritiers revendirent l'hôtel en 1921 à une nièce par alliance de Jean-Jacques Henner. La demeure devient alors le musée Jean-Jacques Henner et est ouverte au public en 1924[7].
- No 53 : hôtel particulier de Mihály Munkácsy et la baronne Anne-Marie Cécile Papier de Marches qui y reçurent le compositeur hongrois Franz Liszt[8] et le cardinal hongrois Lajos Haynald[9].
- No 63 : légation d'Équateur dans les années 1900[10].
- No 70 : Félix Lagrange[11], pseudonyme de Félix-Hyacinthe Leroy (1827-1901), artiste dramatique du Vaudeville, du Gymnase et du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg y est mort le .
- No 71 : demeure de René Quinton (1866-1925), élève du lycée Chaptal, biologiste, physiologiste français, qui mit au point le traitement de thérapie marine (1904) avec le Plasma Quinton qui sauva des milliers d'enfants. Il fut président de la Ligue nationale aérienne qu'il créa en 1907, permettant le développement de l'aviation française.
- No 72 : Anatole de La Forge (1820-1892), journaliste et homme politique, député et préfet y est mort le .
- No 74 : Léontine-Victorine Beaugrand (1842-1925), danseuse de l'Opéra de Paris, y est morte le .
- No 81 : Eugène Touron (1857-1924), industriel et homme politique, sénateur de l'Aisne, y est mort le .
- No 89 : demeure de la princesse Marie Cantacuzène (1820-1898), où mourut le peintre Pierre Puvis de Chavannes le (une plaque commémorative est apposée sur la façade)[12].
- No 95 : Narcisse Fournier (1803-1880), journaliste, romancier et auteur dramatique français y est mort le .
- No 96 : Alexandre Munié (1821-1878), artiste dramatique du Vaudeville, directeur du théâtre de San Francisco y est mort le .
- No 98 : Alexandre Dumas fils y a vécu ; une statue sur la place du Général-Catroux voisine lui rend hommage[13]. Ferdinand Dreyfus (1849-1915), homme politique, publiciste, député et sénateur y est mort le .
- No 99 : Jacques Saint-Cère (1855-1898), journaliste politique, essayiste et traducteur y est mort le .
- No 104 : cette façade haussmannienne dissimule les anciens ateliers d'Henri Billouin, ingénieur-constructeur, qui de 1905 à 1913 manufactura des vélos, motos et automobiles commercialisés sous la marque Albatros. Cette firme est connue pour son palmarès sportif en deux roues.
- No 107 : Bernard Montaut (1823-1899), polytechnicien et ingénieur des Ponts et chaussées, député de la Seine et Marne y est mort le .
- No 115 : Paul Mahalin[14] (1828-1899), pseudonyme d’Émile Blondet, écrivain et auteur dramatique y est mort le .
- No 127 : maison des franciscaines réparatrices de Jésus-Hostie.
- Nos 126-128-130 : ensemble d'hôtels particuliers construits vers 1880-1890 par l'architecte Julien Morize en brique et en pierre dans le style de la Belle Époque[15] et que caractérise une façade de style néo-Louis XIII. Le no 126 porte la date 1891.
- No 134 : hôtel particulier Régnard de Chérif, construit par l'architecte Stephen Sauvestre en 1882-1883. Construit en briques rouge, la forme de son pignon à redans en fait un bâtiment d'inspiration néo-flamande. Il est décoré de carreaux de céramique. Jean-Francis Laglenne (1899-1962), artiste peintre et décorateur de théâtre, y vécut[16].
- No 147 : atelier de la sculptrice Hélène Bertaux[17].
- Adresse non localisée : sculptures de Émile Joseph Nestor Carlier (1849-1927), de la façade d'un hôtel particulier construit par Lucien Magne, après 1881.
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No 21. -
No 27 bis. -
No 29. -
No 35. -
No 42. -
No 126.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 647.
- Pierre Wachenheim, Le 17ème arrondissement, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 143 p. (ISBN 2-913246-17-6), p. 63-64
- [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
- Séance plénière de la Commission du Vieux Paris , api-site-cdn.paris.fr, 28 juin 2017, p. 3.
- Son nom gravé dans la façade de l'immeuble stipule « architecte US ».
- Christine Henry, « Ils vont défigurer le site : à Paris un immeuble de bureaux en projet, deux hôtels particuliers en danger », Le Parisien, 17 novembre 2021.
- La demeure de Guillaume Dubufe sur le site officiel du musée national Jean-Jacques Henner, musée-henner.fr.
- (en) Franz Liszt, The Letters of Franz Liszt to Olga Von Meyendorff, 1871-1886, in the Mildred Bliss Collection at Dumbarton Oaks, Dumbarton Oaks, , 532 p. (ISBN 978-0-88402-078-3, présentation en ligne).
- Docufox Kft. www.docufox.hu, « Munkácsy Mihály Múzeum », sur www.munkacsy.hu (consulté le ).
- Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 457.
- « Félix Lagrange », data.bnf.fr.
- (en) Russell T. Clement, Four French, Symbolist A. Soucebook on Pierre Puvis de Chavannes, Gustave Moreau, Odilon Redon, and Maurice Denis, Greenwood Publisling Group, 1996, 583 p., p. 49.
- Panneau Histoire de Paris place du Général-Catroux, à l'angle avec le boulevard Malesherbes.
- « Paul Mahalin », data.bnf.fr.
- Protections patrimoniales, 17e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 511 à 530.
- Musée d'art moderne de la ville de Paris, Salon des Tuileries - XXIe exposition, catalogue, juin 1944, « Jean-Francis Laglenne », p. 25.
- Édouard Lepage, Une conquête féministe. Mme Léon Bertaux, 1911., Paris, Imprimerie française, 1911 ; réédition en 2009, 214 p. (ISBN 978-2-7466-0610-4).