Achille Baraguey d'Hilliers — Wikipédia

Achille Baraguey d'Hilliers
Achille Baraguey d'Hilliers
Tableau de Charles-Philippe Larivière conservé au château de Versailles.

Naissance
Ancien 1er arrondissement de Paris
Décès (à 82 ans)
Amélie-les-Bains
Origine Drapeau de la France France
Dignité d'État Maréchal de France
Commandement École spéciale militaire de Saint-Cyr (1834-1841)
Conflits Guerres napoléoniennes
Expédition d'Espagne
Expédition d'Alger
Guerre de Crimée
Campagne d'Italie
Guerre franco-allemande de 1870
Distinctions Médaille militaire (1852)
Légion d'honneur (grand-croix) (1851)
Ordre de Saint-Louis
Autres fonctions Gouverneur de la province de Constantine (1843)
Député (1848-1851)
Sénateur du Second Empire (1852-1870)
Ambassadeur de France près le Saint-Siège (1849)
Ambassadeur de France à Constantinople (1853-1855)

Achille, comte Baraguey d'Hilliers, né le à Paris[1] et mort le à Amélie-les-Bains, est un maréchal de France.

Achille Baraguey d'Hilliers est le fils du général du Premier Empire Louis Baraguey d'Hilliers, chef d'état-major de Custine, qui commande la force armée contre les insurgés du faubourg Saint-Antoine, et se distingue ensuite dans toutes les grandes batailles de l'Empire.

Guerre napoléoniennes

[modifier | modifier le code]

Après des études au Prytanée national militaire, il s'engage à dix-sept ans dans la Grande Armée. Il prend part à la campagne de Russie en 1812. En 1813, il sert d'aide-de-camp du maréchal Marmont à la bataille de Leipzig, où il perd sa main gauche. Promu capitaine en 1815, il participe à la bataille des Quatre Bras.

Il sert également sous la Restauration et sous la monarchie de Juillet.

Expédition d'Espagne (1823)

[modifier | modifier le code]

En 1823, il participe à l'expédition d'Espagne destinée à restaurer les Bourbons sur le trône d'Espagne, où il demeure jusqu'en 1825.

Prise d'Alger (1830)

[modifier | modifier le code]

Il se distingue en Algérie, où il est nommé colonel après la capture d'Alger, en 1830. La même année, il est lieutenant-colonel du 1er régiment d'infanterie légère.

Gouverneur de Saint-Cyr

[modifier | modifier le code]

En 1834, il est nommé vice-gouverneur de l'école de Saint-Cyr. Il réprime, en cette qualité, un complot républicain ayant pris naissance dans l'école, à l'instigation du citoyen Guinard. En 1836, il est fait général de brigade, et nommé gouverneur de Saint-Cyr.

Conquête de l'Algérie

[modifier | modifier le code]

De retour en Algérie en 1840, il prend part aux combats de la conquête de l'Algérie, où il n'est pas toujours couronné de succès. Il est tout de même promu au grade de général de division, le , et nommé commandant de Constantine.

Révolution de 1848

[modifier | modifier le code]

Retiré des listes de l'armée en 1844, il est réintégré en 1847 et nommé Inspecteur-général de l'infanterie.

À l'époque de la révolution de février en 1848, il commande la place de Besançon, et, en cette qualité, il s'oppose énergiquement à l'invasion de la République rouge en la personne des commissaires de Ledru-Rollin. Les Francs-Comtois le nomment plus tard représentant du peuple à l'Assemblée nationale, et ensuite député du Doubs à la Constituante et à l'Assemblée législative. Il siège à droite.

Lors de l'élection du pour le poste de vice-président de la République, il est l'un des trois candidats présentés par Louis-Napoléon Bonaparte, élu président le mois précédent. N'ayant recueilli qu'une seule voix à l'Assemblée, il termine dernier, battu à la fois par Alexandre-François Vivien et le vainqueur Henri Georges Boulay de la Meurthe[2].

Il est fait grand officier de la Légion d'honneur.

Commandant de l'armée d'occupation à Rome

[modifier | modifier le code]

Le prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, l'envoie à Rome en 1851, en qualité de général en chef de l'armée d'occupation et d'ambassadeur extraordinaire. C'était à lui qu'est réservé l'honneur de réinstaller à Rome le souverain Pontife, que les révolutionnaires ont chassé.

Coup d'État du 2 décembre 1851

[modifier | modifier le code]

Il remplace en 1851 le général Changarnier comme commandant de l'armée de Paris. Il joue un rôle dans le coup d'État du 2 décembre 1851.

Guerre de Crimée

[modifier | modifier le code]

En 1853, Baraguey d'Hilliers est envoyé à Constantinople, en tant qu'ambassadeur extraordinaire, mais est rappelé un an plus tard en 1854. Pendant la guerre de Crimée, il reçoit le commandement du corps expéditionnaire de la mer Baltique. Après la capture de Bomarsund, en août 1854, Baraguey d'Hilliers est fait maréchal de France et nommé sénateur.

Campagne d'Italie (1859)

[modifier | modifier le code]

En 1859, à la tête du 1er corps d'armée, il contribue à la victoire de Solférino lors de la campagne d'Italie.

Dernières années

[modifier | modifier le code]

Après la guerre, on lui confie le commandement du 5e corps à Tours.

Devenu gouverneur militaire de Paris en 1870, sa franchise le rend impopulaire aux yeux de l'Impératrice Eugénie et de Charles Cousin-Montauban, comte de Palikao. Aussi le 12 août, il est remplacé par Trochu.

À la fin de la guerre franco-prussienne, Adolphe Thiers le nomme président d'une commission d'enquête chargée de déterminer les causes de la défaite française[3].

Souffrant d'incontinence sans remède à l'époque et ne supportant plus sa déchéance physique, il se suicide en 1878 durant une cure à Amélie-les-Bains. Il est inhumé à Paris dans la crypte de l'hôtel des Invalides.

Sa sévérité légendaire, lors de son passage comme commandant de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr, a valu la création d'un prix par les élèves, le Baraguey, décerné chaque année à l'officier supérieur le moins apprécié. Cette attribution se matérialise par une disparition du buste du général Baraguey qui trône au bout du couloir dit « de la pompe » et qui réapparaît dans le bureau du cadre, au moment voulu.

Distinctions

[modifier | modifier le code]
Figure Blasonnement

D'argent, à la bande de gueules, accompagné en chef d'une merlette de sable, au chef d'azur, chargé de trois chausse-trapes d'argent.[4]
Supports : deux lions regardants[4].
Devise : FAIS CE QUE DOIS, ADVIENNE QUE POURRA[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Archives en ligne de Paris, fichiers de l'état civil reconstitué, naissances, cote V3E/N 84, vue 27/101
  2. Compte rendu des séances de l'Assemblée nationale, vol. 7, Paris, Typographie Panckoucke, , 335–336 p. (lire en ligne), « Assemblée nationale. Séance du samedi 20 janvier »
  3. Voir Siège de Soissons (1870)
  4. a b et c Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com

Liens externes

[modifier | modifier le code]