Basilique Sainte-Clotilde de Paris — Wikipédia

Basilique Sainte-Clotilde de Paris
Image illustrative de l’article Basilique Sainte-Clotilde de Paris
Présentation
Culte Catholique
Dédicataire Sainte Clotilde
Type Église paroissiale, basilique
Rattachement Archidiocèse de Paris
Début de la construction 1846
Fin des travaux 1857
Architecte François-Christian Gau

Théodore Ballu

Style dominant néogothique
Protection Logo monument historique Classé MH (2015)[1],[2]
Site web Paroisse Sainte Clotilde
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris
Coordonnées 48° 51′ 30″ nord, 2° 19′ 09″ est

Carte

La basilique Sainte-Clotilde de Paris est une basilique de l'Église catholique romaine située parvis Maurice-Druon dans le 7e arrondissement de Paris, l'une des cinq basiliques mineures de Paris[3],[Note 1][réf. nécessaire], élevée à ce rang par le pape Léon XIII en 1898[4],[5] en commémoration du 14e centenaire du baptême de Clovis.

L'église Sainte-Clotilde vers 1860, photographie d'Édouard Baldus.

Lorsqu'en 1790, la communauté des Filles Pénitentes établie à l'angle de la rue de Grenelle-Saint-Germain et de l'esplanade des Invalides est supprimée et ses bâtiments vendus comme biens nationaux, sa chapelle devient une église paroissiale dépendant de la paroisse Saint-Thomas-d'Aquin puis elle est démolie en 1838[6]. Dès 1825, l'administration municipale reconnaît la nécessité d'élever une nouvelle église pour la paroisse Saint-Valère afin de remplacer celle de l'ancienne chapelle du couvent Sainte-Valère, très petite, mais ce n'est qu'en 1827 qu'on se décide à l'édifier, place Bellechasse sur une partie du terrain de l'ancien couvent des Dames de Bellechasse. Le nouveau bâtiment doit s'appeler « église Saint-Charles », du nom de Charles X alors régnant.

Le projet reste dans les cartons jusqu'en 1846, date à laquelle il est repris. Il est cependant convenu qu'on substitue le nom de Sainte-Clotilde à celui de Saint-Charles. L'église est alors construite sur les instances de la reine du Portugal, Amélie d'Orléans, par l'architecte François-Christian Gau[7]. Celui-ci meurt en 1854 et il est remplacé par Théodore Ballu, l'architecte de l'église de la Sainte-Trinité de Paris. Le bâtiment de style néogothique est achevé en 1857 et consacré le de la même année par l'archevêque de Paris François Nicolas Madeleine Morlot. L'église est alors dédiée à sainte Clotilde ainsi qu'à sainte Valérie (vierge et martyre de Limoges).

Le [8], à l'occasion du 14e centenaire du baptême de Clovis — dont la deuxième femme est sainte Clotilde —, l'église est élevée à la dignité de basilique mineure par le pape Léon XIII.

En 2007, Goudji dessine et réalise le nouveau maître-autel.

Les recteurs et vicaires de Sainte-Clotilde

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Depuis sa création, les curés successifs de Sainte-Clotilde ont été :

  • L'abbé Hamelin (1857-1883)
  • Mgr Gardey (1883-1914)
  • Le chanoine Verdrie* (1914-1946)
  • Le chanoine Hubert (1946-1974)
  • L'abbé Caryl-Kamnitzer (1974-1986)
  • Le chanoine Choné (1986-1992)
  • L'abbé Maillard de la Morandais** (1992-1995)
  • Mgr Antoine de Vial (1995-2003)
  • Le père Matthieu Rougé (septembre 2003-2012)
  • Le père Laurent Stalla-Bourdillon (septembre 2012-2018)
  • Le père Marc Lambret (depuis septembre 2018)

Vicaires : L'abbé Arthur Mugnier, surnommé le « confesseur des duchesses », et qui laisse un journal intime, en est l'un des vicaires.

L'abbé Henri Chaumont, vicaire de la paroisse de 1869 à 1874, fonde en 1872 avec Caroline Carré de Malberg la Société des filles de Saint-François-de-Sales dont la maison-mère s'installe à Lorry-lès-Metz.

L'abbé Albert Colombel est premier vicaire en 1914.

L'abbé Paul Verdrie*, curé de la basilique, célèbre le service funèbre du général Gallieni, le , à la cathédrale Saint-Louis des Invalides[9].

L'abbé Bernard Bouveresse, grand résistant, est après-guerre vicaire à Sainte-Clotilde, et ce jusqu'à sa retraite.

En 1993, le recteur de Sainte-Clotilde, l'abbé Alain Maillard de La Morandais** est nommé aumônier des parlementaires.

En 1992, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, crée le service pastoral d'études politiques, dont il confie en 1995 la direction au père Antoine de Vial qui reçoit la prélature pontificale en 2001.

De 2005 à 2012, le père Matthieu Rougé (évêque de Nanterre) occupe les deux fonctions.

En , le père Laurent Stalla-Bourdillon, ancien vicaire de l'église de Saint-Germain-des-Prés, est nommé recteur de l'église Sainte-Clotilde et directeur du Service pastoral d'études politiques (Spep). Il conserva cette fonction jusqu'en .

Depuis , le père Marc Lambret, ancien curé de l'église Saint-Pierre de Montrouge, en est le recteur. Il est également aumônier parlementaire. Il est secondé par un vicaire et deux prêtres en résidence.

Architecture

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Cette basilique néogothique — une des premières construites en France dans ce style[7] — a une longueur de 96 m et une largeur de 38 m. Ses deux flèches en façade s'élèvent à 70 m[10].

L'intérieur est clair et orné de vitraux (roses d'Émile Thibaud, vitrailliste du XIXe siècle), de peintures de Jules-Eugène Lenepveu (chapelle de la Sainte-Vierge), de sculptures de James Pradier et Francisque Duret (Chemin de croix) ainsi que d'un cycle de sculptures d'Eugène Guillaume représentant la conversion de sainte Valérie de Limoges, sa condamnation à mort, la décapitation et l'apparition à saint Martial de Limoges. Le chœur de l'église est dessiné par l'architecte François Gaud de la cathédrale de Cologne, ville dont il est originaire[10].

L'édifice domine le square Samuel-Rousseau avec ses marronniers, ses sophoras et ses arbres de Judée.

La basilique a inspiré l'architecte Léon Vautrin pour la construction de la façade de la cathédrale du Sacré-Cœur de Canton (Chine) entre 1863 et 1888.

Le compositeur liégeois César Franck est l'organiste de la basilique, présidant sur les orgues célèbres de Cavaillé-Coll de 46 jeux installées en 1859. Une statue le représentant est exposée dans le square du parvis[11]. Cet orgue est restauré et augmenté en 1933, puis de nouveau en 1962 par Beuchet-Debierre. Il est encore restauré et agrandi par Jacques Barberis en 1983 et enfin par Bernard Dargassies en 2005. Cette dernière version comporte 71 jeux.

Après lui, de célèbres organistes et compositeurs s'y sont succédé. La liste des titulaires de ces orgues est :

Alexandre Georges y a aussi travaillé.

Personnalités et événements à la basilique

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Personnalités

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Notes et références

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Références

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  1. Liste des immeubles protégés au titre des monuments historiques en 2015
  2. « Basilique Sainte-Clotilde et Sainte-Valère », notice no PA75070007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Liste des basiliques françaises.
  4. Voir ici
  5. Pour la date exacte
  6. « Ventes immobilières : Adjudication définitive, du 10 février 1838, en l'audience des criées du tribunal civil de première instance du département de la Seine », Journal des débats politiques et littéraires, Paris, s.n.,‎ , col. 1 (vue 4/4) (ISSN 1770-619X, lire en ligne).
  7. a et b Anne-Marie Thiesse, La création des identités nationales, Seuil, Points H296, rééd. 2001, p. 154.
  8. Voir ce site
  9. La Croix, « 27 mai 1916, la mort du général Gallieni », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. a et b « Bienvenue à Sainte Clotilde », sur sainte-clotilde.com (consulté le ).
  11. « Square Samuel Rousseau », sur www.paris.fr
  12. « Mort de Jean-Pierre Pernaut : les obsèques se tiendront à Paris », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le )
  13. « Un grand mariage de la IIIe république », Église catholiqueVu, 21 août 1935.
  14. Le mariage de Jacques et Bernadette Chirac, parfois chahuté, a toujours résisté, La Libre.be.

Bibliographie

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  • Auguste Galimard, Vitraux de l'église Sainte-Clotilde, photographies d'Édouard Baldus, Paris, 1854, 11 pl.
  • Jeanne Vinsot (texte et iconographie), Chantal Bouchon, Catherine Brisac, Pierre-Marie Auzas (préface), Les Vitraux de la basilique Sainte-Clotilde à Paris, Société d'histoire et d'archéologie du 7e arrondissement de Paris, 1987, 31 p..
  • Gendré, « Les verrières de Paul Jourdy à Sainte-Clotilde », Revue des beaux-arts, t. 8,‎ , p. 57-58 (lire en ligne, consulté le ).
  • P. Hénin, Sainte-Clotilde, mon clocher, Paris, 1941, pp. 122-123.
  • Robert Chodron de Courcel, La Basilique Sainte-Clotilde, 1957, Imprimerie Lecuyer, 226 pages ;
  • A. Blanchot, « Église Sainte-Clotilde à Paris », Revue de l'art chrétien, t. I, 1857, pp. 147 et 444-445.
  • Théophile Gautier, « L'Église Sainte-Clotilde », L'Artiste, 1857, pp. 215–217.

Articles connexes

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Liens externes

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