Basilique du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial — Wikipédia

Basilique du Sacré-Cœur
Image illustrative de l’article Basilique du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Sacré-Cœur
Type Basilique
Rattachement Diocèse d'Autun
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XIVe siècle pour la majeure partie
Style dominant Roman
Protection Logo monument historique Classé MH (1846)
Site web Paroisse du Sacré-Cœur en Val d'Or
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Ville Blason de Paray-le-Monial Paray-le-Monial
Coordonnées 46° 26′ 59″ nord, 4° 07′ 17″ est

Карта

La basilique romane de Paray-le-Monial, placée sous le vocable du Sacré-Cœur depuis 1875, donne une image complète, bien que de dimensions réduites, de ce que fut Cluny : trois nefs contre cinq à Cluny, transept simple et non pas double, mais, de l'avant-nef à la cascade des toitures du chevet, étagées dans une subtile harmonie, en passant par les voûtes ordonnées de la même manière qu'à la grande abbatiale, le plan a été copié sur celui de Cluny. Cette église du prieuré Notre-Dame de Paray-le-Monial fut lors de sa consécration en 977, placée sous le vocable du Saint-Sauveur, de la Vierge Marie et de saint Jean Baptiste.

Elle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1846[1].

La basilique est le lieu le plus touristique du département de Saône-et-Loire, avec un nombre de visiteurs annuels estimé à 450 000 fidèles et touristes[2]. Elle fait partie du sanctuaire du Sacré-Cœur géré par la communauté de l'Emmanuel depuis 1985.

L'implantation du monastère

[modifier | modifier le code]

Avant de devenir prieuré clunisien, le monastère de Paray-le-Monial est créé sur décision de Lambert (mort en ), comte de Chalon[3] : en 973 l'emplacement est choisi en accord avec Mayeul, abbé de Cluny. Sur le terrain retenu, les moines construisent en trois ans les bâtiments nécessaires à l'établissement monastique et son église. Celle-ci est consacrée en 977, en présence de Lambert, de sa famille et des évêques de Chalon, de Mâcon et d'Autun.

Lambert eut comme successeur son fils Hugues Ier, déjà chanoine d'Autun[4] qui devient évêque d'Auxerre le et qui décide d'unir le monastère de Paray-le-Monial à l'abbaye de Cluny, lequel a, à sa tête, saint Odillon. Paray devient un prieuré de Cluny et le restera jusqu'à la Révolution.

La première église a complètement disparu. Elle a été rapidement détruite et a été remplacée par une nouvelle église consacrée le . Moins d'un siècle plus tard cette seconde église est également détruite et remplacée par celle qui est aujourd'hui la basilique[N 1].

Le comte-évêque Hugues Ier donna à l'église des reliques de saint Grat, qui fut évêque de Chalon, précédemment à l'église Saint-Laurent de Chalon. Du vivant de Hugues Ier les prieurs furent Andrald et Gontier[4].

La construction initiale de l'église et ses adaptations

[modifier | modifier le code]

Les dates exactes de la construction de l'église actuelle sont incertaines. Les travaux de Christian Sapin[5], de Nicolas Reveyron, de Minott Ker conduisent à placer la date des constructions dans le dernier quart du XIe siècle et non dans le premier[6]. La dernière construction aurait été réalisée sur la précédente, « sur de nombreux points les plans des deux constructions se superposent ». Le véritable architecte de Paray est sans doute saint Hugues de Cluny. Cependant Paray ne peut être considéré comme une simple « réduction » de la célèbre basilique de Cluny. En effet, elle n'offre ni doubles collatéraux, ni doubles transepts, ni cinq chapelles rayonnantes[7],…

Tout au long du XIIe siècle d'importants remaniements sont apportés à l'église. C'est probablement au second quart du douzième siècle que la nef, le transept et le chœur de l'église de Paray sont bâtis (vers 1140). L'église ne subit aucune modification pendant le treizième siècle. L'étage supérieur du clocher est terminé au quatorzième siècle. Vers 1470, l'abbé Jean de Bourbon permet à Robert de Damas-Digoine, seigneur de Clessy et de Beaudéduit, d'abattre la chapelle qui s'ouvrait dans le croisillon méridional de l'église pour la remplacer par une nouvelle chapelle destinée à devenir le tombeau de sa famille[7]. Paray-le-Monial est éprouvé par les guerres qui ont lieu durant trois siècles : guerre de Cent Ans, guerres entre la Bourgogne et la France, guerres de Religion. Pour éviter l'écroulement du porche les moines choisirent de le condamner par d'épaisses murailles de renfort.

Par la suite, les religieux du prieuré s'efforcent d'effacer la trace des dévastations que l'église subit, mais ils ne modifient aucune partie essentielle du monument. Le clocher initial fut détruit (incendié) et reconstruit. La démolition du prieuré ancien et la construction du nouveau (de 1702 à 1750) sont sans doute concomitantes avec des travaux dans la basilique (construction d'un grenier entre le côté sud de l'église et le côté nord du cloître).

Restauration de la basilique au XIXe et au XXe siècle

[modifier | modifier le code]
L'ancienne église Notre-Dame (1851), Édouard Baldus.

La période révolutionnaire eut des conséquences très négatives sur l'édifice : le les bénédictins quittent le prieuré, la basilique est presque abandonnée durant un an, le culte est supprimé en 1793 ; puis le la commune adjuge la démolition du clocher à Pierre Colin. La démolition est partielle mais la basilique restera partiellement à ciel ouvert durant 16 ans. L'église fut louée comme entrepôt. Le culte ne fut rétabli qu'en 1802. Une toiture en forme de bulbe fut posée en 1810 mais les autres travaux nécessaires de réhabilitation ne sont pas effectués.

C'est à partir de 1840 que le curé alerte les autorités sur l'état de la basilique. La municipalité n'y donne pas suite. Il faut attendre 1841, l'élection comme maire d'Hyacinthe de Chizeuil, pour qu'un dossier soit établi et les démarches entreprises. Mais ce n'est que le que l'architecte Eugène Millet est désigné par la commission des Monuments historiques.

Millet, né en 1819, est un spécialiste du Moyen Âge, il fut l'élève et le collaborateur de Viollet-le-Duc. Bien que non prévu au départ il dut reconstruire le clocher, compte tenu de son très mauvais état : c'est ce clocher que l'on voit aujourd'hui. Il rend ensuite à l'église son porche d'origine, en enlevant les murs de renfort, et en remplaçant les piliers d'origine. Les deux tours de l'entrée sont couronnées par des flèches en charpente (antérieurement elles étaient beaucoup moins élancées et la pente de leurs côtés était à peine sensible). Il démolit le grenier des moines, évoqué ci-dessus. En résumé, l'architecte Eugène Millet intervient pour restaurer la plupart des parties de l'église.

Au cours des décennies qui ont suivi, peu de travaux ont été réalisés. C'est Dargaud, curé de la paroisse de 1908 à 1938, qui permit une nouvelle étape de travaux. Les plus notables sont ceux qui ont consisté à enlever les couches successives d'enduits à l'intérieur de l'église, ce qui a permis de découvrir la peinture de la voûte du chœur[N 2].

Vers 1850, un orgue de tribune avait été installé dans le transept sud, réalisé par le facteur d'orgues Jaquot-Jeanpierre. Un orgue dont le remplacement devint indispensable au sortir de la dernière guerre, ce qui fut fait sous l'impulsion du père Combier, par l'installation d'un nouvel orgue financé sur fonds privés (entreprise lyonnaise Merklin et Kuhn). Celui-ci, plusieurs fois remanié, en l'absence de buffet, vit son fonctionnement se dégrader, et il fut démonté lors de la restauration intérieure de la basilique (1999-2007).

Paray-le-Monial, lieu de pèlerinage, devient basilique mineure

[modifier | modifier le code]

Depuis la fin du XIXe siècle, Paray-le-Monial et son église sont un des lieux de pèlerinage les plus fréquentés de France. L'objet de ces pèlerinages est l'adoration du Sacré-Cœur, due aux visions de Marguerite-Marie Alacoque dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et plus encore à l'action du jésuite Claude La Colombière.

En 1875, le pape Pie IX élève l'église au rang de basilique mineure, titre papal donné ici pour honorer la ville où Jésus a demandé à Marguerite-Marie Alacoque de faire connaître son message d'amour.

Description

[modifier | modifier le code]

L'église d'aujourd'hui est une basilique, dont la nef composée d'un vaisseau central et deux bas-côtés compte trois travées avec un transept d'un seul vaisseau, deux petites tours à l'ouest et une grande tour de transept. L'église a une longueur totale de 63,5 m (y compris l'avant-nef et la chapelle axiale faisant partie des chapelles rayonnantes) et une largeur de 22,35 m (sans le transept). Avec ses 40,50 m par rapport à la nef presque carrée (22 m de longueur jusqu'à la croisée) le transept donne l'impression d'être disproportionné. Le vaisseau central de la nef a une hauteur de 22 m, y compris la tour de transept et la hauteur totale de l'église est de 56 m.

L'extérieur

[modifier | modifier le code]

L’extérieur de la basilique est caractérisé par l’austérité et le dépouillement : de vastes murs nus rappellent la puissance de l'architecture germanique des Xe et XIe siècles (abbatiales d'Hersfeld ou de Limburg-an-der-Haardt). Les baies, en files serrées et de petite taille, présentent une ouverture sans ébrasement, ce qui repousse les vitraux au fond d'une loge obscure. Cette disposition est imitée de Cluny III, où l'on a cherché à ouvrir une immense claire-voie tout au long de l'immense voûte en berceau, ce qui rendait l'ébrasement impossible, car il était nécessaire de renforcer au contraire les espaces-supports entre les baies. La porte qui ouvre sur le bras gauche du transept est décorée d’élégants motifs floraux et géométriques.

L'intérieur

[modifier | modifier le code]
Nef de la Basilique de Paray-le-Monial

Les grandes arcades, à arc brisé, de la nef, dans le style roman bourguignon, occupent deux tiers de l'élévation, le tiers restant étant occupé par une arcature aveugle surmontée de la rangée des fenêtres hautes. C’est une disposition inspirée de l'église de Cluny.

De même que dans l’immense édifice que fut Cluny III, dans chaque travée, trois baies, tantôt aveugles tantôt ouvertes sur les combles des bas-côtés, sont surmontées de trois fenêtres hautes, de taille identique, entourées d’une arcature. On ne peut s’empêcher de songer au modèle architectural des trois portes de chaque mur de la Jérusalem céleste, telle que saint Jean la décrit dans l'Apocalypse, à moins qu'il ne s'agisse de rappeler la Trinité. De même, les niveaux d’arcades sont trois, il y a trois travées dans la nef, et trois piliers superposés entre chaque travée. Ces piliers sont disposés en chiasme : une série de pilastres élevés est prolongée en hauteur par des pilastres aux écoinçons des arcs doubleaux, les deux pilastres ainsi superposés sont nettement séparés par le chapiteau du pilastre inférieur et la base de celui qui le surmonte. Par contre, les deux rangées d’arcatures sont reliées par un même pilastre, simplement séparé en deux par la bague de la moulure entre les deux étages d’arcatures.

Les différents niveaux sont soulignés, soit par des cordons moulurés continus (sous l’arcature aveugle du deuxième niveau), soit par une corniche soutenue par des modillons (sous les fenêtres hautes).

Le chœur avec déambulatoire et ses absides

[modifier | modifier le code]

On compte trois chapelles rayonnantes (il y en avait cinq à Cluny). Comme dans l’abbatiale de Cluny des XIe et XIIe siècles, le déambulatoire est nettement plus étroit que les bas-côtés correspondants qui jouxtent le chœur, et il existe une forte dénivellation entre l’abside et le déambulatoire d’une part, et entre le chœur et ses collatéraux d'autre part.

Les chapiteaux

[modifier | modifier le code]

Ils sont principalement décorés de feuilles d'acanthe mais on y trouve trois chapiteaux historiés d’interprétation délicate et quelques chapiteaux à animaux.

  • Deux chapiteaux à aigles : l'aigle est l’image de l'âme s’élevant au-dessus des contingences terrestres. Équivalent spirituel du pouvoir temporel du lion, l'aigle est un oiseau solaire (le roi des oiseaux). L'apôtre Jean a été identifié à l'aigle de l'Apocalypse.
  • Sept chapiteaux à lion : le lion symbolise le pouvoir royal, la puissance et l’honneur dans le monde matériel. Lié au soleil en astrologie, il l'est dans la symbolique romane. Enfin l'évangéliste Marc a été identifié au lion de l'apocalypse. On dit parfois de Jésus qu’il est le lion de Juda.
  • Trois chapiteaux à griffons : le griffon, certainement d’origine perse, est un lion à tête d’aigle, qui est dès lors doublement solaire et qui relie l'âme spirituelle (aigle) à la puissance matérielle (lion). Il associe le ciel et la terre.

Les alentours

[modifier | modifier le code]

À la solennité de la basilique répond la paix du cloître adjacent, reconstruit au XVIIIe siècle mais en parfaite harmonie avec l'église. Son aile méridionale abrite le musée de la faïence où sont exposées des pièces de Charolles, mais aussi des faïences anciennes de Moustiers-Sainte-Marie et de Nevers tandis que, dans la galerie opposée, du côté du nord on découvre le portail, richement orné de sculptures romanes de facture inégale, par lequel les moines gagnaient l'église. Mais c'est surtout le portail nord, du côté de la ville, qui est un joli exemple d'ornementation romane, même en l'absence de tympan figuratif.

Au chevet de la basilique, se trouve l'espace Saint-Jean, lieu d'accueil et d'information destiné principalement aux pèlerins. À l'intérieur, l'espace Sainte-Marguerite-Marie et saint-Claude-La-Colombière, présente l'histoire de la vie et des apparitions de sainte Marguerite-Marie Alacoque et le message de Paray. Dans le parc des Chapelains, à l'est de la basilique, le diorama propose un montage son et lumière sur sainte Marguerite-Marie. Non loin de là, se situe la chapelle des Apparitions où se trouve la châsse contenant les reliques de la sainte.

Les cloches de la basilique

[modifier | modifier le code]

Dans le clocher de la basilique, trois cloches rythment la vie liturgique des environs de la basilique et annoncent les différents offices :

  • Marie-Amélie donnant le 3, fondue par les établissements Baudouin à Mâcon ;
  • Marguerite-Marie donnant le fa 3, fondue par les établissements Morel à Lyon ;
  • Marie-Antoinette donnant le sol 3, fondue par les établissements Morel à Lyon.

Galerie d'images

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ouvrages consacrés à l'histoire de Paray-le-Monial localisent, pour ceux publiés jusqu'aux années 2000, l'implantation du monastère initial sur une colline, à quelque six cents mètres du lieu actuel. La première église n'aurait donc pas été construite au même endroit que la basilique actuelle.Les recherches tant archéologiques qu'historiques conduisent à penser qu'il n'y a eu qu'une localisation:celle actuelle. Voir l'ouvrage publié à l'occasion du 1100e anniversaire de Cluny : Collectif, Hugues de Semur, 1004-1109, Lumières clunisiennes, ed. Doyen, , 188 p. (ISBN 978-2-905990-01-3). La troisième partie, p. 102 et s., est intitulée "Hugues de Semur et Paray-le-Monial"
  2. Jean-Noêl Barnous a précisément reconstitué les étapes préparatoires et de réalisations des travaux effectués in Jean-Noël Barnoud : Les Restaurations de la basilique de 1802 à 1950 in « Actes du colloque Paray-le-Monial » des 28 au 30 mai 1992, Association du IXe centenaire de la basilique 1994, 178 p. p. 163-176 (consultable à la bibliothèque municipale de Paray-le-Monial).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Notice no PA00113382, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Martine Petrini-Poli (responsable de la Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun, Chalon et Mâcon), « Des églises à visiter en Bourgogne-du-Sud », Images de Saône-et-Loire, Groupe Patrimoines 71,‎ , p. 16 à 20.
  3. Jean-Pierre Laveder, Paray-le-Monial en 200 questions-réponses, ed. Doyen, , 254 p., p. 22-24
  4. a et b Ulysse Chevalier, Paray-le-Monial et son fondateur : étude critique, Lyon, ed. Emmanuel Vitte, , 16 p. (lire en ligne)
  5. Christian Sapin, « Problèmes de la datation et de la fonction de l'avant nef de la basilique », dans Actes du colloque « Basilique de Paray-le-Monial » des 28 au 31 mai 1992, Association des IXe centenaires de la basilique, 178 p.
    (consultable à la bibliothèque municipale de Paray-le-Monial.)
  6. Collectif, Hugues de Semur, 1004-1109, Lumières clunisiennes, ed. Doyen, , 188 p. (ISBN 978-2-905990-01-3), p. 102 et s.
  7. a et b Lefèvre-Pontalis 1886

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Jean-Noël Barnoud, Nicolas Reveyron, Gilles Rollier, Paray-le-Monial, Paris, Edition du Zodiaque, , 222 p. (ISBN 2-7369-0310-2).
  • Eugène Lefèvre-Pontalis, Étude historique et archéologique sur l'église de Paray-le-Monial, Autun, Imprimerie Dejussieu père et fils, , 34 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Éliane Vergnolle, L'Art roman en France : architecture, sculpture, peinture, Paris, Flammarion, , 383 p. (ISBN 2-08-010763-1).
  • Robert-Jacques Thibaud, Dictionnaire de l'art roman, éditions Dervy, (ISBN 978-2-84454-438-4).
  • « Paray-le Monial. Brionnais-Charolais : Le renouveau des études romanes », dans IIe colloque scientifique international de Paray-le-Monial (2-3-4 octobre 1998) textes réunis et présentés par Nicolas Reveyron, Michel Rocher et Marie-Thérèse Engel, Paray-le-Monial, Édition du Zodiaque, (ISBN 2-220-04740-7).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

,