Binarville — Wikipédia
Binarville | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Champenoise |
Maire Mandat | Sylvie Henne Vert 2020-2026 |
Code postal | 51800 |
Code commune | 51062 |
Démographie | |
Gentilé | Les Mulets |
Population municipale | 91 hab. (2021 ) |
Densité | 5,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 14′ 26″ nord, 4° 53′ 40″ est |
Altitude | Min. 120 m Max. 234 m |
Superficie | 16,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Sainte-Menehould (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Binarville est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Binarville se trouve à l'extrême nord-est du département de la Marne, à proximité des Ardennes et de la Meuse. Le village se situe dans la région naturelle de l'Argonne, le bois communaux faisant partie de la forêt d'Argonne. L'est de la commune est occupé par cette forêt et arrosé par plusieurs ruisseaux : le rau des Bièvres, le ruisseau de la Noue et le ruisseau de Charlevaux. Ils forment de petites vallées entre des collines de plus de 200 m d'altitude, contre environ 175 m dans le village. Le long du rau des Bièvres, on trouve plusieurs étangs[1].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau des Bievres, le Fossé 05 de la commune de Binarville, le ruisseau de la Noue, le ruisseau de l'Homme Mort, le ruisseau des Cinq Fontaines, le ruisseau des Vallees et divers bras des Bièvres[2],[Carte 1].
Quatre plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le plan d'eau 1 de la commune de Binarville (3,2 ha), le plan d'eau 2 de la commune de Binarville (1,3 ha), les étangs des Bièvres, d'une superficie totale de 28,3 ha (7,8 ha sur la commune) et l'étang de Poligny (5,6 ha)[Carte 1],[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 925 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,3 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin à 8 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 721,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Binarville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sainte-Menehould, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,6 %), terres arables (26,4 %), prairies (9,7 %), zones urbanisées (1,9 %), eaux continentales[Note 4] (0,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Buisnartvile (1197) ; Bunavilla (1220) ; Buignardi Villa (1243) ; Buynarville (1266) ; Boinarville (1328) ; Bunnarville (1346) ; Buinarville (1359) ; Binarville (1366) ; Bunarville (1384) ; Bunauville (1407) ; Bynerville (1549) ; Binerville (1572) ; Bienarville, Biennarville (1686) ; Benarville (1718)[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]La commune de Binarville fut soustraite au département des Ardennes le [17], pour être affectée à l'arrondissement de Sainte-Menehould (Marne).
Pendant la Première Guerre mondiale, l’armée allemande s’était fortifiée sur les hauteurs de la forêt d’Argonne au-dessus de Binarville.De violents combats se déroulèrent courant 1915 [2] La 77e division US du corps expéditionnaire américain en Europe, fut chargée d’avancer dans ce secteur, resté jusqu’alors calme, le terrain et les obstacles ayant fait qu’aucune offensive n’y avait été tentée.
La première semaine d’octobre 1918 a lieu une attaque des positions allemandes au-dessus de Binarville. C’est le 308e bataillon d’infanterie qui avança le plus rapidement. Mais débordé sur sa droite et sa gauche, il résista cinq jours et souffrit de lourdes pertes. Cet épisode est resté célèbre dans l’armée américaine.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le 1er octobre 1920.
Contrairement à ce que la population d'aujourd'hui pense les habitants de ce petit bourg se nomment les Mulets et non pas les Binarvillois et Binarvilloises. Ancien village de débardeurs, ils tiennent leurs noms de ce fameux animal qui à l'époque leur servait à sortir le bois de la forêt[18].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimée et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[19].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, est membre, depuis le 1er janvier 2014, de la CC de l'Argonne Champenoise.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[20], cette communauté de communes de l'Argonne Champenoise est issue de la fusion, au 1er janvier 2014, de :
- la communauté de communes du Canton de Ville-sur-Tourbe ;
- de la communauté de communes de la Région de Givry-en-Argonne ;
- et de la Communauté de communes de la Région de Sainte-Menehould.
Les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont ont également rejoint l'Argonne Champenoise à sa création[21].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2021, la commune comptait 91 habitants[Note 5], en évolution de −14,15 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église Saint-Étienne datait de 1853, lorsqu'elle a été détruite au cours de la Première Guerre mondiale.
Elle a été reconstruite entre 1926 et 1929 par l'architecte Dufresne[28].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Bibliographie et filmographie
[modifier | modifier le code]- (en) Robert J. Laplander, Finding the Lost Battalion - Beyond the rumors, myths and legends of America's famous WWI Epic, 2006
- (en) Wardlaw Miles, History of the 308th Infantry 1917-1919, P. Putnam's Sons, New York et Londres, The Knickerbocker Press, 1927, écrit par un capitaine du 308e bataillon
- (en) Burton King, The Lost Battalion, film muet, juillet 1919
- (en) Russell Mulcahy, The Lost Battalion, film, décembre 2001
Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Binarville » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN de Binarville » sur Géoportail (consulté le 1er février 2013)..
- « Fiche communale de Binarville », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- « Le millésime 2022 de la BD TOPAGE® métropole est disponible », sur eaufrance.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Binarville et Montcheutin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Binarville ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sainte-Menehould », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 25.
- Collection générale des décrets rendus par l'Assemblée Nationale, Paris : Baudoin, 1790, vol.2, p.29 [1]
- « Marne: ces habitants de l’Argonne champenoise aux noms farfelus », sur lunion.fr, (consulté le ).
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 3 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, de la Communauté de communes de la région de Givry- en-Argonne et de la Communauté de communes de la région de Sainte-Ménehould en y incluant les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis, , p. 16-24 (lire en ligne [PDF]).
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Françoise Gaborit, Notice no IA00059977, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 1er février 2013.