Boistrudan — Wikipédia

Boistrudan
Boistrudan
Vue panoramique du bourg de Boistrudan.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Fougères-Vitré
Intercommunalité Roche aux Fées Communauté
Maire
Mandat
Anne Renault
2020-2026
Code postal 35150
Code commune 35028
Démographie
Gentilé Boistrudanais
Population
municipale
724 hab. (2021 en évolution de +5,39 % par rapport à 2015)
Densité 57 hab./km2
Population
agglomération
28 707 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 13″ nord, 1° 23′ 59″ ouest
Altitude 60 m
Min. 32 m
Max. 85 m
Superficie 12,8 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Rennes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châteaugiron
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.boistrudan.fr

Boistrudan [bwatʁydɑ̃] est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Géographie

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Rose des vents Piré-sur-Seiche Moulins Rose des vents
N
O    Boistrudan    E
S
Essé Marcillé-Robert
Carte de la commune.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Sud Est », avec des étés relativement chauds et ensoleillés[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 740 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Arbrissel à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 718,7 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Boistrudan est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), prairies (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (18,5 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Bosco Truant en 1197[13], Boays-Trudant au XVIe siècle, puis Bois-Trudain en 1685, Bois-trudaine vers 1780.

La forme de 1197 implique la signification de « bois d'un personnage nommé Truant » ou « bois du truand (au sens ancien de « mendiant, vagabond ») ». En effet, le mot français truand est attesté dès 1165 environ, sous la forme trüant, trüande au sens de « celui (celle) qui vagabonde, qui mendie »[14]. Ce terme est d'origine gauloise *trūganto « mendiant, vagabond », restitué d'après le vieil irlandais trôgán, diminutif de truag « malheureux », gallois tru, vieux breton tru « malheureux ».

Jean-Yves Le Moing voit lui aussi dans le premier élément, en conformité avec les formes anciennes, le mot bois. Cependant, pour lui, le second « Trudan peut avoir une origine germanique comme le nom de personne Trudeau. »[15]. Cependant, il n'existe pas de nom de personne d'origine germanique *Trudan, qui devrait par conséquent se noter avec un astérisque. Quant à Trudeau (comme Trudelle, Trudon), il est généralement considéré comme un hypocoristique de Gertrude[16]. Dans ce cas, il est nécessaire d'invoquer une analogie avec ces noms qui expliquerait l'évolution en Trud-.

L'élément Trudant, attesté tardivement, contredit celui de la forme la plus ancienne Truant. Trudant peut par contre s'expliquer par la métathèse du [d] de *Truand, t final notant [d] en ancien français, cf. trüant / trüande. En revanche, le t final de Trudant est purement « orthographique » au XVIe siècle. La terminaison -an a régulièrement donné -ain en français, d'où l'élément noté Trudain au XVIe siècle. La terminaison s'est fixée sous la forme -an d'après la prononciation locale.

La forme bretonne Koetruzan[13] est une traduction moderne sans fondement historique (aucune attestation ancienne)[13].

Révolution française

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Le curé assermenté de Boistrudan fut assassiné pendant la Révolution[17].

Le XXe siècle

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En juin 1914, trois religieuses de l'Ordre de Sainte-Marie de Broons furent expulsées de force : il fallut trente gendarmes, des policiers et un serrurier pour y parvenir (il fallut crocheter trente portes !). Le maire, Bauchez de Baubert, donna asile aux religieuses dns son château de l'Épinay[18]

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1947 1953 Francis Chopin MRP  
... ...      
mars 2001 mars 2014 Constant Saffray[19] DVD Retraité
mars 2014 En cours Anne Renault[20]   Secrétaire comptable
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 724 habitants[Note 2], en évolution de +5,39 % par rapport à 2015 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0548211 0031 0631 1691 1761 1771 1771 183
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 1601 1111 0791 0191 004962937872850
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
851801756683714719768753661
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
606576505475501494644665661
2017 2021 - - - - - - -
710724-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • L'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur (XIe – XXe siècle). Elle conserve de l'époque romane sa nef (petites fenêtres très ébrasées au nord). La chapelle nord est élevée au XVIe siècle. Au XVIIe siècle, les fenêtres du mur sud de la nef sont agrandies, le chœur remanié et la chapelle sud édifiée. Elle est restaurée en 1834 sous la direction de l'architecte Jean-François Pointeau. Le clocher-porche est construit en 1902[25].

Personnalités liées à la commune

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Boistrudan et Arbrissel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Arbrissel » (commune d'Arbrissel) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Arbrissel » (commune d'Arbrissel) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Boistrudan ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rennes », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a b et c Site Kerofis, Office public de la langue bretonne
  14. Site du CNRTL : étymologie de truand
  15. Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute Bretagne, Coop Breizh, .
  16. Albert Dauzat (préface de Marie-Thérèse Morlet), Noms et prénoms de France, éditions Larousse 1980, p. 579b.
  17. Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1).
  18. « Nouvelles expulsions de soeurs à Broons », Le Courrier de la Lozère,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Les maires élu du 1er tour », Dimanche Ouest-France, no 534,‎ , p. 10-11 (ISSN 1285-7688).
  20. « Anne Renault prend les rênes de la commune », Ouest-France, 2 avril 2014.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « http://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/prieure-saint-jacques-le-majeur-eglise-paroissiale-de-benedictins-boistrudan/9c3a6976-17df-4ec7-9352-6fd9edd713fe » (consulté le ).