Breistroff-la-Petite — Wikipédia
Breistroff-la-Petite | |
Chapelle Saint-Erasme. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Commune | Oudrenne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l’Arc mosellan |
Statut | Ancienne commune |
Code postal | 57970 |
Démographie | |
Population | 69 hab. (1900) |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 21′ 30″ nord, 6° 19′ 03″ est |
Élections | |
Départementales | Canton de Metzervisse |
Historique | |
Fusion | 1810 |
Commune(s) d'intégration | Oudrenne |
Localisation | |
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Breistroff-la-Petite est une ancienne commune française du département de la Moselle, elle est rattachée à la commune d'Oudrenne depuis 1810.
Géographie
[modifier | modifier le code]Située à 14 km à l'Est de Thionville et à 3 km au Sud-Ouest d'Oudrenne, la localité de Breistroff-la-Petite est traversée par la route D255B. Elle se trouve dans le pays de Thionville, dans une vallée latérale de la Canner.
Toponymie
[modifier | modifier le code]- Mentions anciennes : Brunistorf en 932[1], Brunistorf et Bruniggertorph au XIe siècle[2], Beistroff en 1756[2], Breistroff la Petite en 1793[3], Breistroff (Petite) en 1801[3], Petite-Breistroff en 1818[4], Breistroff-Petite en 1873[5].
- En allemand : Breistroff bei Oudern[2], Klein-Breisdorf (1871-1918 & 1940-44).
- En francique lorrain : Kleng-Breischtrëf[1],[6], Kleng-Breischdrëf et Kleng-Breeschtrëf.
- Concernant la mention Brunistorf, qui est la plus ancienne connue, Brun- signifie « source » et -torf signifie « village »[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Cet endroit est mentionné pour la première fois en sous le nom de Brunistorf, lors de la création de la paroisse d'Oudrenne[1].
L'ancienne juridiction seigneuriale de Breistroff-la-Petite se partageait entre la prévôté de Kœnigsmacher et la seigneurie de Busbach[7], cette localité faisait également partie de la paroisse d'Oudrenne dans le diocèse de Trèves[2].
Cet endroit était un village avant la guerre de Trente Ans, durant laquelle il a été presque entierement détruit ; par la suite Breistroff-la-Petite est devenu un hameau et recommença à prospérer à partir de 1826, date à laquelle une chapelle fut construite ainsi que plusieurs maisons[1],[8].
La commune de Breistroff-la-Petite est réunie à celle d'Oudrenne par décret du [2].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, une famille de Breistroff-la-Petite est évacuée dans une ferme de la Vienne[9].
Démographie
[modifier | modifier le code]En 1817, il y a 69 habitants répartis dans 19 maisons[10] et en 1844, la population est de 118 personnes réparties dans 24 maisons[8].
Économie
[modifier | modifier le code]En 1817, le territoire productif de Breistroff-la-Petite est de 98 hectares dont 16 en bois[10]. En 1844, il y a dans cette localité un territoire productif de 86 hectares de terres labourables, 8 hectares de prés et 5 hectares 55 ares de bois[8].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Massif du Schafbusch (Schoofsbësch en francique lorrain).
- Chapelle Saint-Erasme, construite en 1826 à la place d’une chapelle détruite.
Linguistique
[modifier | modifier le code]Dans le Sud de la région de Thionville, les diphtongues sont peu nombreuses dans les dialectes locaux, et plus on va vers le Nord plus il y a de diphtongues[11]. Concernant le dialecte de Breistroff-la-Petite, il a des différences notables avec le dialecte d'Oudrenne[1]. À titre d'exemple, on dit à Breistroff-la-Petite : brudder (frère), hutt (chapeau), ku (vache), bodem (le sol), feder (plume) et nos (nez)[1] ; alors qu'à Oudrenne on dit : brouder, hout, kou, buedem, fieder et nues[1].
À Inglange, Hastroff, Breistroff-la-Petite et Buding, on parle exactement le même dialecte francique[11]. Ce dialecte a deux diphtongues : [au] et [ai], toutes les autres diphtongues du luxembourgeois standard correspondent à des voyelles brèves ou longues (selon les cas) dans ce dialecte local[11]. Cependant, il y a quelques mots pour lesquels les voyelles et les diphtongues sont les mêmes localement et en luxembourgeois standard, cela concerne les voyelles [u], [i], [a] et la diphtongue [ao][11].
Les autres spécificités du dialecte parlé à Inglange, Hastroff, Breistroff-la-Petite et Buding sont les suivantes : un [ch] placé avant un [t] disparait de la prononciation, la consonne finale [n] disparait dans les participes passés, la lettre [r] est vocalisée quand c'est la dernière lettre d'un mot et quand elle est située après une voyelle longue, cette même lettre [r] est prononcée dans la gorge après une voyelle brève et après une consonne, de nombreux datifs pluriels prennent la finale [en] et le pluriel [en] se réduit parfois à [n][11].
Sobriquet
[modifier | modifier le code]Les habitants de Breistroff-la-Petite étaient surnommés : Breischtrëfer Breisäck (les sacs de bouillie de Breistroff)[1] ; c'est la consommation de ce plat, élevée peut-être, qui a donné au gens de Petite-Breistroff ce surnom[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Uderen am Heckepéi (no 2), (ISSN 0762-7440)
- Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Breistroff-Petite », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.
- Jean Desenne, Code général français : contenant les lois et actes du gouvernement , tome 2, Paris, 1818, p. 478.
- Bulletin des lois de la République Française : 12e série, Partie supplémentaire : tome 5, Paris, imprimerie nationale, 1873, p. 7188.
- (mul) Marcel Konne et Albert-Louis Piernet, « Dierfer vun äiser Hemecht », Hemechtsland a Sprooch, no 1, (ISSN 0762-7440).
- Publications de la Société pour la Recherche et la Conservation des Monuments Historiques dans le Grand-Duché de Luxembourg, volume 18, 1863.
- François Verronnais, Statistique historique, industrielle et commerciale du département de la Moselle, Metz, 1844.
- Jules Brelaz, « TÉMOIGNAGES - Exil des Mosellans dans la Vienne en 1939 », sur www.francebleu.fr,
- Claude Philippe de Viville, Dictionnaire du département de la Moselle : Contenant une histoire abrégée, Metz, 1817
- (mul) Albert-Louis Piernet (dir.), Hemechtsland a Sprooch : Engléngen an Haschdrëf am Kanerdall (no 10), (ISSN 0762-7440)