Camille Nouvian — Wikipédia
Camille Nouvian | ||
Camille Nouvian, jeune. | ||
Fonctions | ||
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Conseiller général de la Marne[1] | ||
– Déclaré démissionnaire. (4 ans, 1 mois et 22 jours) | ||
Conseiller municipal de Fismes[2] | ||
– (1 an, 2 mois et 3 jours) | ||
Secrétaire du rayon communiste de Fismes (PC-SFIC)[3] | ||
Élection | 1932 | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Camille Georges Émile Nouvian | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Soissons (France) | |
Date de décès | (à 82 ans) | |
Lieu de décès | Oran (Algérie) | |
Nationalité | française | |
Parti politique | PC-SFIC | |
Diplômé de | Faculté de médecine de Paris | |
Profession | Médecin | |
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Camille Nouvian également connu sous le nom de Georges Nouvian (né Camille Georges Émile Nouvian), né le à Soissons en France et mort le à Oran en Algérie à l'âge de 82 ans, est un résistant, homme politique communiste et médecin français. Il a notamment été membre conseil général de la Marne.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Camille Nouvian naît à Soissons, dans le département de l'Aisne. Son père, Émile André Auguste Nouvian, était un employé des Ponts et Chaussées[3]. En 1911, Camille Nouvian se marie une première fois à Paris dans le cinquième arrondissement. Il fait ses études à la Faculté de médecine de Paris où il passera, en 1912, une thèse intitulée L'opération césarienne extrapéritonéale, ou accouchement suprasymphysaire.[4]
Carrière politique, emprisonnement et résistance
[modifier | modifier le code]Dès 1928, il se présente aux élections législatives dans la deuxième circonscription de Reims où il récoltera 3 862 voix au premier tour et 3 657 au second[3],[5]. En avril 1929, Camille Nouvian attaque devant la cour d'appel un dénommé Sireguey qu'il accuse de calomnie. Sireguey est condamné à 1000 francs de dommages et intérêts[6]. Toujours en 1929, il part en URSS où il rencontrera à une dizaine de reprises des responsables du VOKS[7]. En mars 1930, alors qu'il revenait de Russie, il participe à un meeting de protestation contre l'arrestation jugée arbitraire du gérant du journal L'Exploité[8]. Il devient, en 1932, secrétaire du rayon communiste de Fismes[3]. En mars 1934, Camille Nouvian se présente aux élections municipales complémentaires à Fismes[2]. Il devient ainsi conseiller municipal jusqu'en mai 1935.
À la suite de l’interdiction du PCF par le gouvernement de l’époque, de mai 1940 à décembre 1942, Camille Nouvian sera déplacé de camp en camp : il est d'abord arrêté par la police française et conduit à la prison de Reims, puis, est déplacé au camp d'internement du Château du Sablou. À la suite de la fermeture de ce camp en décembre 1940, il est transféré dans un autre camp à Saint-Paul en Haute-Vienne. En mars 1941, il est, une fois de plus, transféré dans un autre camp, celui Djelfa en Algérie, situé à environ 1200 mètres d'altitude. Enfin, il est déplacé à Dhaya, près d'Oran, où les conditions de vie sont moins rudes[9].
En décembre 1942, il réussit à s'évader du camp Dhaya et rejoint les corps francs d'Afrique sous le commandement du général Edgard de Larminat[9]. Il participe, par la suite, à la résistance en étant membre des forces françaises libres[10].
À la sortie de la guerre, en 1945, il est élu conseiller général de la Marne. Il y siège jusqu'en novembre 1949 où il sera déclaré démissionnaire pour avoir quitté le territoire[11]. En effet, cette année-là il repartit en Algérie à Oran pour se remarier[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Succès M.R.P. à Fismes : M.Olivier enlève aux communistes le siège de conseiller général. », L’Aube, (lire en ligne)
- « Les masses avec le parti communiste : Les élections municipales d'hier », L’Humanité, (lire en ligne)
- « NOUVIAN Camille, Georges, Émile - Maitron », sur maitron.univ-paris1.fr (consulté le )
- Camille NOUVIAN, L'opération césarienne extrapéritonéale, ou accouchement suprasymphysaire, Paris (lire en ligne)
- Georges Lachapelle, Elections législatives 22-29 avril 1928. Résultats officiels., impr. S. Pacteau, , 335 p. (lire en ligne), p. 160
- « Notre camarade Nouvian médecin à Fîmes fait confondre un calomniateur anti-communiste. », L'Humanité, (lire en ligne)
- Sophie Cœuré, La grande lueur à l'Est : les Français et l'Union soviétique (1917-1939) :, Éd. du Seuil (Paris), , 358 p. (lire en ligne)
- « La répression : Pellé, gérant de "l'Exploité" est emprisonné. », L'Humanité, (lire en ligne)
- Jocelyne Husson et Jean-Pierre Husson, La Résistance dans la Marne, CRDP de Champagne-Ardenne [éd., distrib.], dl 2013, cop. 2013 (ISBN 978-2-915742-30-5, 2-915742-30-8 et 978-2-86633-515-1, OCLC 893707601), « Biographie de Camille Nouvian »
- « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Camille Georges Emile NOUVIAN », sur defense.gouv.fr (consulté le )
- « Les communistes en recul à Fismes », L’Aube, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Cœuré, Sophie (1966-....)., La grande lueur à l'Est : les Français et l'Union soviétique, 1917-1939 (ISBN 978-2-271-11642-0 et 2-271-11642-2, OCLC 1005140624, lire en ligne).
- Jocelyne Husson et Jean-Pierre Husson, La Résistance dans la Marne, CRDP de Champagne-Ardenne [éd., distrib.], dl 2013, cop. 2013 (ISBN 978-2-915742-30-5, 2-915742-30-8 et 978-2-86633-515-1, OCLC 893707601), « Biographie de Camille Nouvian ».
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice NOUVIAN Camille, Georges, Émile, Le Maitron (maitron.univ-paris1.fr), 30 novembre 2010.