Camp du Moulin du Lot — Wikipédia

Le Camp d'accueil du Moulin du Lot est un Centre d'Accueil des Français d'Indochine (CAFI) situé au lieu-dit le Moulin du Lot, sur le territoire de la commune de Sainte-Livrade-sur-Lot, dans le département de Lot-et-Garonne, région Nouvelle-Aquitaine.

Origine du camp

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Les décrets-lois de Laval et Daladier en prévoient l'expropriation d'un terrain de 6 hectares au site appelé "Moulin du Lot" pour loger les ouvriers devant construire l'immense poudrerie nationale de Sept-Fonds, sur la rive gauche du Lot, entre Sainte-Livrade-sur-Lot et Casseneuil.

Le camp est construit par des réfugiés espagnols. Le camp comprend à l'origine 36 bâtiments organisés autour d'une cour centrale. Le chantier de la poudrerie a commencé en . Les entreprises ont commencé à s'installer et à recruter du personnel mais l'effondrement de l'armée française en va arrêter les travaux. Les ouvriers espagnols quittent le camp et sont répartis dans les fermes et les usines des environs.

En le site est remis aux "chantiers de jeunesse". 1 500 jeunes vont venir y faire leur temps d'armée, mais le camp est fermé en 1944.

Le camp accueille ensuite une compagnie d’instruction de fusiliers de l’Air, Sainte-livrade est alors devenue une ville de garnison. Le camp voit ensuite passer des régiments coloniaux notamment des Réunionnais, puis des soldats Ukrainiens de l’armée allemande faits prisonniers à la suite de la bataille de la poche de Royan.

Le camp est désaffecté en 1947 et le projet de poudrerie est définitivement abandonné en 1948.

Création des C.A.R.I.

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Le Centre d’Accueil des Français d’Indochine (C.A.F.I.), auparavant dénommé C.A.R.I. (Centre d’Accueil des rapatriés d’Indochine), renvoie à un épisode singulier de l’Histoire de la France. La défaite de Dien Bien Phu et les accords de Genève, en 1954, mirent un terme à la guerre d’Indochine. Progressivement, jusqu’en , le corps expéditionnaire français et l’administration se retirèrent.

C’est à partir de 1956 que 30 000 rapatriés d'Indochine vont débarquer en France, la plupart par bateau, à Marseille. Ceux qui ont des attaches vont se disperser sur le territoire, tournant ainsi plus aisément une page de leur vie. D'autres, ayant souvent dû fuir précipitamment en laissant tout, sont pris en charge par l’administration française qui les place dans des centres d’accueil provisoires dont les plus importants sont ceux de Sainte-Livrade-sur-Lot (47), de Bias (47), et de Noyant-d’Allier (03).

Au printemps 1956, 1 160 rapatriés dont de nombreuses veuves et 740 enfants ont pris le train en gare Saint-Charles de Marseille à destination d’Agen. Puis ils sont conduits en autocars au Centre d’Accueil des Rapatriés d’Indochine, le C.A.R.I.

Transfert de propriété, lieu de mémoire et protection

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L'État a transféré la propriété du camp à la commune de Sainte-Livrade-sur-Lot en 1981.

La commune s'est engagée en 2008 à rénover le camp, opération terminée en 2013[réf. nécessaire]. Il est alors apparu qu'il fallait sauvegarder la pagode et quatre bâtiments formant un "quartier" à l'époque militaire pour en faire un lieu de mémoire.

Le quartier nord-ouest du camp, composé de quatre barres, avec la pagode et son monument cultuel, ainsi que la madone dans son cadre végétal ont été inscrits au titre des monuments historiques le [1],[2].

Description

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Notes et références

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  1. « Camp du Moulin du Lot », notice no PA47000081, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. « Inventaire général : Camp d'accueil de Moulin du Lot », notice no IA47002705, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

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  • Hélène Mousset, 064 - Camp du Moulin du Lot, p. 91, Le Festin, Hors série Le Lot-et-Garonne en 101 sites et monuments, 2014, (ISBN 978-2-36062-103-3)

Articles connexes

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Liens externes

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