Canon de 240 mm modèle 1893-96 — Wikipédia
Canon de 240 mm modèle 1893-96 | |
Le D'Entrecasteaux. On distingue les tourelles grises de 240 mm. | |
Caractéristiques de service | |
---|---|
Type | Artillerie navale Artillerie côtière Artillerie sur voie ferrée |
Service | 1899-1945 |
Utilisateurs | France |
Conflits | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Production | |
Année de conception | 1896 |
Production | 1900 |
Caractéristiques générales | |
Poids du canon et de l'affût | 23 987 kg[1] |
Longueur du canon seul | 9 607 mm |
Longueur en calibre | 40 |
Longueur du canon et de l'affût | 10 052 mm |
Calibre | 240 mm |
Vitesse initiale | 830 à 865 mètres par seconde |
Portée maximale | 22 700 m[2] |
Munitions | Obus de 144 à 170 kg CI, APC, SAPC |
Pas de rayure | 82 |
modifier |
Le canon de 240 mm modèle 1893-96 est un canon français construit à la fin du XIXe siècle. Il équipe le croiseur cuirassé D'Entrecasteaux, et sert aussi d'artillerie côtière (sous le sobriquet de « 24 colonies ») et d'artillerie sur voie ferrée durant la Première Guerre mondiale.
Conception et caractéristiques
[modifier | modifier le code]- Version navale
Le canon de 240 mm modèle 1893-96 du D'Entrecasteaux pèse 23,987 tonnes avec le mécanisme, et mesure 10,052 mètres de long. D'un diamètre intérieur (ou calibre) de 240 mm, son diamètre extérieur n'excède pas les 770 mm. La vitesse à la bouche est de 830 à 865 mètres par seconde, le projectile gardant une vitesse de 691 à 703 mètres par seconde après avoir parcouru 2 000 mètres[1].
- Version terrestre
Le canon de 240 mm modèle 1893-96 est monté sur des affûts TAZ pendant la Première Guerre mondiale. Pouvant tourner à 360°, ces pièces ont une portée de 22 700 mètres et une cadence de 2 coups toutes les trois minutes[2].
Utilisation
[modifier | modifier le code]Deux tourelles simples de canons de 240 mm modèle 1893-96 sont montées sur le croiseur cuirassé D'Entrecasteaux, faisant de celui-ci le croiseur le plus puissamment armé de la Marine française[3].
Huit de ces canons sont destinés à être utilisés comme batteries côtières dans les colonies françaises, à Saïgon et à Dakar. De 1916 à 1918 elles sont rapatriées en métropole et montées sur des affûts ferroviaires TAZ, et intègrent le 374e régiment d'artillerie lourde sur voie ferrée. Après la guerre, elles sont démontées et stockées. En 1940, les Allemands les récupèrent et en positionnent quatre à Saint-Nazaire et quatre à Narvik pour défendre les côtes[2].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Friedman 2011, p. 217.
- Ferrard 1984.
- Friedman 2011, p. 218.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Norman Friedman, Naval Weapons of World War One : Guns, Torpedoes, Mines and ASW Weapons of All Nations, Seaforth Publishing, [détail de l’édition]
- (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
- Stéphane Ferrard, Les matériels de l'armée Française 1940, t. 2, Lavauzelle, , 147 p.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Canon de 240mm modèle 1893/96 (24 colonies) » (consulté le )
- « 240 mm TAZ [1] Modèle 1893/96 Colonies », sur BasArt (consulté le )
- « 22-Armée de terre : armement et matériel : Artillerie lourde sur voie ferrée », sur clausuchronia, (consulté le )