Charles-François Beautemps-Beaupré — Wikipédia
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Activités | Explorateur, ingénieur, hydrogramme, cartographe, géographe |
Parentèle | Jean-Nicolas Buache (cousin) |
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Charles-François Beautemps-Beaupré, né à La Neuville-au-Pont en Champagne le et mort à Paris le , est un ingénieur hydrographe et cartographe français, membre de l'Académie des sciences et du Bureau des longitudes. Il est considéré comme le père de l'hydrographie moderne.
Biographie
[modifier | modifier le code]D’abord employé comme élève sans traitement, sous les ordres de son cousin Jean-Nicolas Buache, hydrographe en chef du dépôt de la Marine en 1783, Beautemps-Beaupré ne tarda pas à faire preuve de qualités exceptionnelles dans le domaine de l’hydrographie. Devenu ingénieur dès 1785, il fut l’auteur des cartes du Neptune de la Baltique, avant d’embarquer sur La Recherche sous les ordres d'Entrecasteaux en tant que premier ingénieur hydrographe, pour aller à la recherche de La Pérouse (1791), dont on avait perdu la trace depuis 1788.
En 1789 il fut chargé du relevé des côtes de Dunkerque.
De 1791 à 1796, Beautemps-Beaupré profita donc de l’expédition pour réaliser les levés des côtes des pays visités. C’est au cours de cette mission qu’il expérimenta de nouvelles méthodes, en particulier le cercle à réflexion de Jean-Charles de Borda, et fixa les fondements qui ont fait de l’hydrographie une véritable science et qui furent bientôt adoptés par toutes les marines.
L’Appendice au voyage de D’Entrecasteaux, qui contient l’ensemble des travaux de Beautemps-Beaupré datant de cette époque, eut d’ailleurs un retentissement considérable, lors de sa parution en 1808, car celui-ci « révolutionnait les méthodes hydrographiques » utilisées jadis.
Rentré en France en 1796, il fut nommé en 1799 sous-conservateur du dépôt des cartes et plans de marine et procéda à partir de 1799 à la reconnaissance du littoral de l'Empire français. Il fut chargé, sous l’Empire puis sous la Restauration, de l’exécution de tous les grands travaux hydrographiques. Il fut notamment chargé en 1806 d'effectuer la reconnaissance des côtes orientales de la mer Adriatique. Il en compila toutes les données dans de nombreuses planches et cartes. Ceux-ci lui valurent d’entrer en 1810 à l’Académie des Sciences. Son éloge fut lu par Léonce Élie de Beaumont en 1859. De 1811 à 1813, il fut chargé des côtes de Hollande et d'Allemagne jusqu'à Lübeck. Il suivit également la Grande armée pour effectuer des levés sur la Vistule.
Il fut nommé en 1814 ingénieur hydrographe en chef et dirigea de 1814 à 1838 la rédaction des nouvelles cartes des côtes de la France. Avec Beautemps-Beaupré commença l’ère des levés côtiers méthodiques et, sous sa direction, le service hydrographique entreprit un nouveau levé complet des côtes nord et ouest de la France. Le Pilote Français[1] (imprimés en 1844 dans 6 atlas grand in-folio), témoignage de vingt campagnes à la mer dirigées par Beautemps-Beaupré, étudie toutes les côtes occidentales et septentrionales de la France depuis Bayonne jusqu’à Dunkerque. Ces documents ne contiennent pas moins de 150 cartes et plans, 279 vues et 184 tableaux des hautes et basses marées, formant un ensemble de 613 travaux distincts qui sont autant de trésors pour la navigation. Cette œuvre fait encore l’admiration du monde maritime et, selon les mots de Frédéric Chassériau « restera, le plus beau titre de l’hydrographie contemporaine aux yeux de la postérité ».
Il était grand officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis et chevalier de Saint-Michel.
Une exposition intitulée La vie et l'œuvre de Beautemps-Beaupré (1766-1854), organisée par le Service hydrographique de la Marine, lui a été consacrée en 1954 au Musée national de la Marine.
- Buste dans le phare de Goulphar à Belle-Ile.
- Coupe des Tas de Pois par Charles-François Beautemps-Beaupré (1822).
- Carte de la Presqu'île de Quélern (Presqu'île de Roscanvel) par Charles-François Beautemps-Beaupré (1817).
Divers
[modifier | modifier le code]- Cinq navires de la marine nationale ont porté son nom:
- un croiseur de 3e classe (1872-1896)
- l'ex patrouiller D'Estaing (1919-1935)
- un aviso colonial dérivé de la classe Bougainville (sabordé avant la fin de sa construction en 1940)
- un aviso hydrographe, l'ex ravitailleur Sans Soucis (1946-1969)
- un bâtiment hydrographique et océanographique mis à disposition du Service hydrographique et océanographique de la marine (2002-)
- Un buste du grand homme se trouve notamment dans le phare de Dunkerque, dans le phare de Goulphar (Belle-Île-en-Mer) et dans la salle des rois du phare de Cordouan (Le Verdon, Gironde).
- L'île Beautemps-Beaupré en Nouvelle-Calédonie, au Nord-Ouest de l'ile d'Ouvéa, porte son nom[2].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Annexes
[modifier | modifier le code]- Charles-François Beautemps-Beaupré s'est marié le avec Marie-Agathe Fayolle (1764-1844), âgée de 40 ans et veuve Claude-Nicolas Fayolle, ancien commissaire général de la Marine à l'île de Saint-Domingue, dont elle avait eu un fils, Philippe-Athanase-Hélène Fayolle (1772-1831) qui a été commandant à Saint-Pierre-et-Miquelon entre 1819 et 1825. Ce mariage est resté sans postérité.
- Jean-Pierre Beautemps (1796-1870) est le fils naturel de Charles-François Beautemps-Beaupré et de Jeanne Martin. Il s'est marié avec Hermance-Thérèse Fuec (1799-1835), puis avec sa sœur en 1838.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Le Pilote Français : un voyage sur les côtes de France | Le blog de Gallica », sur gallica.bnf.fr (consulté le )
- Zone d'Ouvéa et Beautemps-Beaupré sur le site du projet du lagon calédonien au patrimoine mondial de l'UNESCO
- « Beautemps-Beaupré, Charles François », base Léonore, ministère français de la Culture
- Olivier Chapuis, A la mer comme au ciel. Beautemps-Beaupré & la naissance de l'hydrographie moderne (1700-1850), p. 455-457, 460, 764, Presses de l'université Paris-Sorbonne (aperçu)
- data BnF : Charles-Jean Beautemps-Beaupré (1823-1899)
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Léonce Élie de Beaumont, « Éloge historique de Charles-François Beautemps-Beaupré : lu à la séance publique annuelle du 14 mars 1859 », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, Paris, Gauthier-Villars, t. 30, , i-lxiii (lire en ligne sur Gallica).
- Olivier Chapuis, « L'émergence des nouvelles cartes marines: l'oeuvre de Beautemps-Beaupré à la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle », Imago Mundi, vol. 44, , p. 90–98 (ISSN 0308-5694, lire en ligne, consulté le )
- Olivier Chapuis, À la mer comme au ciel. Beautemps-Beaupré & la naissance de l'hydrographie moderne (1700-1850), Presses de l'université de Paris-Sorbonne, 1999 (ISBN 2-84050-157-0)
- La Vie et l'œuvre de Beautemps-Beaupré (1766-1854), exposition, Paris, Musée national de la Marine, 1954. Paris : Musée national de la Marine
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Académie des sciences : Les membres du passé dont le nom commence par B