Charlieu — Wikipédia

Charlieu
Charlieu
L'abbaye Saint-Fortuné.
Blason de Charlieu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Roanne
Intercommunalité Charlieu-Belmont Communauté
(siège)
Maire
Mandat
Bruno Berthelier
2020-2026
Code postal 42190
Code commune 42052
Démographie
Gentilé Charliendin[1]
Population
municipale
3 712 hab. (2021 en évolution de +0,49 % par rapport à 2015)
Densité 554 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 09′ 36″ nord, 4° 10′ 21″ est
Altitude Min. 268 m
Max. 378 m
Superficie 6,7 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Charlieu
(ville-centre)
Aire d'attraction Roanne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charlieu
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Charlieu
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Charlieu
Géolocalisation sur la carte : Loire
Voir sur la carte topographique de la Loire
Charlieu
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Charlieu
Liens
Site web www.ville-charlieu.fr

Charlieu est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

C'est le chef-lieu du canton du Charlieu.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation et distances

[modifier | modifier le code]

Charlieu se situe à l'extrême nord du département de la Loire, limitrophe de celui de Saône-et-Loire, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Roanne (distant d'environ vingt minutes en voiture). La commune est à la limite entre le Roannais et le Brionnais.

Charlieu se situe à 82 kilomètres au nord de Saint-Étienne (1h30 en voiture), à 67 km au nord-ouest de Lyon (1h30 en voiture) et à 52 kilomètres au sud-ouest de Mâcon (1h15 en voiture).

Topographie

[modifier | modifier le code]

La vallée où est situé Charlieu s'appelait autrefois la Vallée Noire parce que, dit un ancien auteur, elle était couverte d'une forêt épaisse, ce n'était pas seulement la vallée qui en était couverte mais aussi les collines environnantes[2].

Le coteau de Saint-Nizier quant à lui faisait exception car depuis le Moyen Âge il n'a pas cessé de porter la vigne[2].

La vallée dans laquelle se trouve Charlieu était autrefois entrecoupée de marais formés par les débordements et les irrégularités du cours du Sornin.

Vers la fin du Moyen Âge les marais sont asséchés et la rivière resserrée dans le cours que l'on connaît aujourd'hui laissant place à de vertes pâtures, principalement utilisées par de nombreux troupeaux de vaches.

La rivière du Sornin a porté, suivant les époques, des noms latins très différents. D'après les auteurs de la Gallia Christiana Elle aurait été appelée Somnus, Somna ou Sonna, (nom qui aurait été donné aussi quelquefois à la ville) puis encore Surna et Scorvinus.

Dans la charte de fondation de l'abbaye, qui date de 876, elle est dénommée Scorvinus; au XIVe siècle en 1369 et 1373 et au commencement du XVe siècle en 1412, elle est dénommée Sorneyn et au XVIe siècle en 1558, Sornain qui resta jusqu'à nos jours, ne subissant qu'une modification orthographique.

Le Pont de pierre porte ce nom dès l’année 1432, une rue qui venait y aboutir avait pris le nom de Victus Pontis de Petra. Le pont fut réparé sous le règne d'Henri VI, et élargi sous le règne de Louis-Philippe, il est réparé en 1733 et complètement restauré entre 2010 et 2013.

La terre de Tigny appartenait vers le milieu du XIIIe siècle aux moines de Charlieu après une acquisition auprès d'un bourgeois de Brun[3].

Quant au pont de Tigny, il est mentionné dans des titres de 1370 mais il est bien plus ancien car son origine est romaine.

Entre l'embouchure du Chandonnois et la route actuelle de Roanne et sur la rive gauche du Sornin se trouvait autrefois une maladrerie appelée Sainte-Marie-Madelaine disparue de nos jours[4].

En 1484 les hauteurs de Rongefer étaient couvertes de vignes et tout le plateau de la Goutte-du-Charme (anciennement Esgrcay) et du château du Mont était couvert de forêts.

Le château du Mont n'existait plus en 1503 mais fut rebâti en 1594, il abrita une garnison royaliste.

La grange Jobin vient du nom d'un bourgeois de la fin du VIe siècle.

Les Brosses étaient couvertes de bois au XVIe siècle, en 1528 s'y trouvait une maison avec grange, prés, terres et étangs, appartenant à un bourgeois de Charlieu, M. Seurre, Il décida d'hypothéquer sa propriété pour la construction de l’église Saint-Philibert.

Le ruisseau Saint-Nicolas était de grande importance pour la ville de Charlieu se trouvant au nord de la ville, il permettait de remplir les douves de Charlieu.

Avant de s'appeler Saint-Nicolas le ruisseau porte le nom de Boart en 1432 puis Somplain en 1440, dénomination qui lui est encore donnée dans un acte authentique de 1783 contenant un traité entre les moines et Monsieur de La Ronziére au sujet de son cours.

Le nom Saint-Nicolas qui a prévalu vient de la chapelle dédiée à ce saint qui fut construite près de ses rives[5].

La chapelle quant à elle était tombée en ruine vers 1754.

Les eaux de Saint-Nicolas se mêlant à celles du ruisseau de Bonnard avant d'arriver près des murs de la ville faisaient tourner un moulin qui était appelé Copier, construit en 1630.

  • « Qu'un Charlieu, qu'un soleil »

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune et le bourg sont traversés par le Sornin qui se jette en rive droite dans la Loire, 3 kilomètres plus à l'ouest. La commune est également traversée par le Bezo qui se jette dans le Sornin, dans la commune à l'est du bourg.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

La ville tire son nom de l'abbaye fondée vers 870 par les moines Bénédictins. Ils la nomment « Carus Locus » qui signifie « Cher lieu » en latin[6].

Pendant la Révolution française, la ville change brièvement de nom en novembre - décembre 1793 et devient Chalier, en mémoire du conventionnel lyonnais Marie Joseph Chalier[7].

L'abbaye de Charlieu, fondée par Ratbert, évêque de Valence (859-880), dépendait de l'abbaye de Cluny en 932. En 946, le monastère était sous le vocable de Saint Étienne. Il fut réduit en prieuré par le pape Pascal II en 1100.

Ville prospère, elle est peuplée de marchands et d'artisans, tisserands bien souvent. Au XIIe siècle, ses bourgeois édifient une église paroissiale, dédiée à saint Philibert.

En 1210, Philippe Auguste acquiert Charlieu et constitue là une enclave du domaine royal et la fait tout naturellement fortifier aussitôt[8].

Au XVe siècle, Charlieu joue un rôle important durant le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons. C'est aussi l'époque où, le trafic routier se détournant, l'essor de la ville s'essouffle. Il reprend avec l'implantation du tissage de la soie en 1827.

De cette riche histoire, la ville a conservé des maisons en pierre jaune, tirée de la carrière de Saint-Denis-de-Cabanne (XIIIe siècle), de pittoresques maisons à pans de bois en encorbellements (XIVe au XVe siècle) ou de style Renaissance et classique.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Jean Morel, maire de 1896 à 1919.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
novembre 1947 mars 1965 Joseph Robert    
mars 1965 avril 1975 Pierre Bay DVG puis PS  
avril 1975 juin 1995 Paul Guillaud DVD  
juin 1995 juillet 2010 René Lapallus PCF Conseiller général du canton de Charlieu (2001-2015)
octobre 2010 En cours
(au 28 mai 2020)
Bruno Berthelier[9]
Réélu pour le mandat 2020-2026
LREM Réélu en 2014 et en 2020

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution démographique

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

En 2021, la commune comptait 3 712 habitants[Note 1], en évolution de +0,49 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 6002 8292 3542 4043 4243 4923 6893 9903 984
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 8023 9363 8903 8794 1395 7205 3515 2475 359
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
5 4065 0085 3545 0465 1175 2635 0384 9765 069
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
4 9114 9234 7894 3223 7273 5823 7273 6493 680
2014 2019 2021 - - - - - -
3 7003 6953 712------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 35,4 % la même année, alors qu'il est de 28,4 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 1 681 hommes pour 2 000 femmes, soit un taux de 54,33 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,65 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[14]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,4 
90 ou +
5,0 
9,5 
75-89 ans
15,7 
19,3 
60-74 ans
19,1 
19,7 
45-59 ans
18,9 
15,8 
30-44 ans
13,6 
19,4 
15-29 ans
14,6 
14,8 
0-14 ans
13,1 
Pyramide des âges du département de la Loire en 2021 en pourcentage[15]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,3 
75-89 ans
11 
17,1 
60-74 ans
18,2 
19,5 
45-59 ans
18,7 
17,5 
30-44 ans
17 
17,9 
15-29 ans
16 
19 
0-14 ans
16,8 

Économie et emploi

[modifier | modifier le code]

Catégories socioprofessionnelles des ménages, selon la personne de référence, en 2013 (INSEE)[16] :

Catégorie socio-professionnelle Nombre de ménages % Population des ménages %
Ensemble 1 895 100,00% 3 524 100,00%
Agriculteurs exploitants 0 0,% 0 0 %
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 85 4,5% 226 6,4%
Cadres et professions intellectuelles supérieures 100 5,3% 256 7,3%
Professions intermédiaires 160 8,5% 416 11,8%
Employés 321 16,9% 577 16,4%
Ouvriers 428 22,6% 874 24,8%
Retraités 700 36,9% 996 28,3%
Autres personnes sans activité professionnelle 100 5,3% 180 5,1 %

Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2014 :

Total % 0 salarié 1 à 9 salarié(s) 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 salariés ou +
Ensemble 1707 100,0 500 277 282 530 110
Agriculture, sylviculture et pêche 5 0,3 5 0 0 0 0
Industrie 432 25,3 71 66 79 106 110
Construction 77 4,5 62 15 0 0 0
Commerce, transport, service divers 487 28,5 295 130 0 62 0
dont commerce et réparation automobile 156 9,1 126 30 0 0 0
Administration publique, enseignement, santé, action sociale 706 41,4 75 66 203 362 0

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[17]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[18].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 806 mm, avec 10,4 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[17]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 769,3 mm[19],[20]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[21].

Statistiques 1991-2020 et records CHARLIEU (42) - alt : 278m, lat : 46°09'50"N, lon : 4°10'26"E
Records établis sur la période du 01-03-1993 au 31-03-2021
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −0,1 −0,2 1,5 4 8,1 11,5 13,2 12,7 9,2 7 2,7 0,5 5,8
Température moyenne (°C) 3,8 4,5 7,5 10,5 14,5 18,3 20,2 19,9 15,8 12,5 7,2 4,4 11,6
Température maximale moyenne (°C) 7,7 9,3 13,5 17 21 25,1 27,1 27,1 22,5 17,9 11,7 8,3 17,4
Record de froid (°C)
date du record
−16
13.01.03
−15,5
05.02.12
−14,6
01.03.05
−8,2
08.04.03
−1,8
15.05.1995
1,3
03.06.06
4,3
17.07.00
1,1
30.08.1998
−1
30.09.1995
−9,2
30.10.1997
−10,8
23.11.1993
−15
30.12.05
−16
2003
Record de chaleur (°C)
date du record
19,6
10.01.15
22,9
25.02.21
26,5
31.03.21
30
30.04.05
33,6
25.05.09
39,5
27.06.19
41
24.07.19
40,4
12.08.03
35,3
14.09.20
30,3
04.10.04
24,9
08.11.15
19,3
17.12.15
41
2019
Précipitations (mm) 56 43,6 45,9 58,1 82,5 66,9 71,1 73,5 63,3 73,7 76,1 58,6 769,3
Source : « Fiche 42052002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Au , Charlieu est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Charlieu[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[23],[24]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Roanne, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[24]. Cette aire, qui regroupe 88 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[25],[26].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,6 %), zones urbanisées (26,8 %), zones agricoles hétérogènes (11,5 %), forêts (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Espaces verts et fleurissement

[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune obtient le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris[28].

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

Patrimoine culturel

[modifier | modifier le code]
  • Musée de la Soierie : depuis un siècle et demi, la ville de Charlieu est réputée pour ses exceptionnelles étoffes de soie. En 1992, un musée de la Soierie s’est installé dans l’ancien Hôtel-Dieu de Charlieu, beau bâtiment du XVIIIe siècle[33]. Il bénéficie du label « musée contrôlé » décerné par le ministère de la Culture. Du métier à tisser en bois au métier à jet d’air, le musée présente l’évolution technologique et l’activité des tisseurs du Charluais depuis le début du XIXe siècle, au moyen de matériel en fonctionnement, ainsi que de nombreux vêtements et accessoires de soie. Le fleuron de la production des entreprises locales pour la haute couture et l’ameublement haut de gamme, est exposé au musée qui organise aussi, régulièrement des stages « Découverte des étoffes anciennes ». Un atelier intégré à l’établissement produit des objets originaux destinés à la boutique.
  • Musée Hospitalier : créé en 1995, dans l’ancien Hôtel-Dieu, beau bâtiment du XVIIIe siècle[34]. La maternité d’alors a fonctionné jusqu’en 1976 et l’hôpital jusqu’en 1981. Reconstitutions de salles de la fin du XIXe siècle aux années 1950 : l’apothicairerie (classée monument historique) avec ses boiseries, ses tiroirs à plantes et son ensemble de pots en faïence du XVIIIe siècle à décor bleu, les salles d’opérations, d’examens et de soins, la lingerie et la grande salle des malades avec ses alignements de lits. La dimension religieuse est également évoquée par la présence de la chapelle avec son magnifique retable en bois doré (classé monument historique).

Événement culturel

[modifier | modifier le code]
  • Fête de la Corporation des Tisserands[35],[36] : attestée depuis plus de 400 ans, la corporation (anticipation de ce que seront les syndicats) fête sa patronne Notre-Dame de Septembre le deuxième dimanche de septembre. Elle demeure la seule en France à vendre aux enchères des charges royales de roi, reine, dauphin, dauphine (enfants de moins de 6 ans). Une procession se déroule dans la ville avant la messe solennelle. Elle comporte : la bannière de la corporation, un brancard avec une Vierge en argent, et un modèle réduit de métier à tisser portés par les syndics de la corporation. Les royautés président cette procession dans un carrosse royal. Leurs costumes sont confectionnés sur mesure dans un style choisi par les parents. Toute leur cour est également costumée : parents, grands-parents, frères et sœurs, parrains, marraines, dans le style de l'époque choisie. Pendant la messe on distribue le pain bénit. Tout le monde peut adhérer à la corporation, en achetant le jour de la fête une brioche qui est alors une cotisation appelée groue.

Gastronomie

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Michel Servet (1511-1553), médecin et théologien espagnol, il vécut probablement à Charlieu en 1542. Le collège de la commune porte son nom.
  • François Laurent Michelet de Rochemont (1756-1828), homme politique, né à Charlieu.
  • Frédéric Millet (1786-1859), peintre français, né à Charlieu.
  • Pierre-Adrien Chabal-Dussurgey[38] (1819-1902), dessinateur et directeur de la Manufacture de tapisserie de Beauvais, né à Charlieu.
  • Paul Gerbay (1835-1891), pharmacien, homme politique, président du tribunal de commerce de Roanne et maire de Saint-Nizier-sous-Charlieu, né à Charlieu.
  • Armand Charnay (1844-1915), peintre, né à Charlieu.
  • Jean Morel (1854-1927), pharmacien, homme politique (dont ministre des Colonies) et maire de Charlieu pendant 23 ans.
  • Marie-Simone Capony (1894-2007), doyenne des Français du 12 août 2006 au 15 septembre 2007, née à Charlieu.
  • Maurice Tissandier (1917-2009), chirurgien et homme politique, né à Charlieu.
  • Albert Fleury[39] (1923-2006), poète, lauréat du prix de l'Académie du Vernet en 1956 pour son roman Passage d'Angeline, né à Charlieu.
  • Henri Villecourt (né en 1938), joueur de basket-ball, il participa au championnat d'Europe de 1959 et aux Jeux olympiques d'été de 1960, né à Charlieu.
  • Maurice Depaix (né en 1939), homme politique, né à Charlieu.
  • Georges Pralus (1940-2014), chef cuisinier et inventeur de la cuisine sous vide, né à Charlieu.
  • Joëlle Bergeron (née en 1949), femme politique, née à Charlieu.
  • Jean-Marc Ferreri (né en 1962), footballeur et commentateur sportif, né à Charlieu.
  • Thierry Brigaud, (né en 1963), médecin et ancien président de Médecins du monde, né à Charlieu.
  • Emmanuel Prost (né en 1968), écrivain d'origine charliendine installé dans le nord de la France.
  • Éric Aupol (né en 1969), photographe, né à Charlieu.
  • Henri Bouillard (1908-1981), théologien jésuite français

Héraldique

[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Charlieu se blasonnent ainsi :

Écartelé d'argent et de sable.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Charlieu, il y a deux villes-centres (Charlieu et Pouilly-sous-Charlieu) et deux communes de banlieue.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le nom des habitants du 42 - Loire - Habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. a et b Papire Masson, Descriptio Pluminum Gallice
  3. Histoire de la ville de Charlieu, depuis son origine jusqu'en 1789. Front Cover · J.-B. Desevelinges. Durand, 1856 - Charlieu (Loire) - Histoire - Page numéro 298.
  4. Dénombrement des fonds et revenus de la ville fournis par les consuls en 1610
  5. Mémoire de pièces pour le prieur contre Monsieur de Tigny de 1776
  6. « Charlieu : entrez dans l’histoire », sur Département de la Loire (consulté le ).
  7. Paul Chopelin, Sources et documents pour l'Histoire du pays de Charlieu. Les registres de délibérations des sociétés politiques de Charlieu (1791 - 1795). 2e partie. La Société populaire et républicaine (décembre 1793 - juin 1794), Lyon, Association pour la Connaissance de Charlieu, , 204 p. (ISBN 2-9501095-2-7), p. 5
  8. José Federico Finó, Forteresses de la France médiévale. Construction - Attaque - Défense, 3e éd. rev., Paris, Picard, 1977, p. 111.
  9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Charlieu (42052) », (consulté le ).
  15. Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Loire (42) », (consulté le ).
  16. INSEE, dossier complet consacré à la commune de Charlieu http://www.insee.fr/fr/themes/dossier_complet.asp?codgeo=COM-42052
  17. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  18. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  19. « Station Météo-France « Charlieu » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  20. « Station Météo-France « Charlieu » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  21. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  22. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  23. « Unité urbaine 2020 de Charlieu », sur insee.fr (consulté le ).
  24. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Charlieu ».
  25. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Roanne », sur insee.fr (consulté le ).
  26. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  27. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  28. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  29. « Abbaye de Charlieu », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  30. « 42052 - Charlieu — GeneaWiki », sur fr.geneawiki.com (consulté le ).
  31. « Eglise Saint-Philibert », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  32. Daniel Pouly, Jean-Denis Salveque, Pierre Garrigou Grandchamp, Maisons de Charlieu, Charlieu, Musées de Charlieu, , 104 p.
  33. Au sujet de ce musée, lire : « Le musée de la soierie à Charlieu », article de Danièle Miguet, conservateur en chef des musées de Charlieu, paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 122 de juillet 2000, pages 7 à 10.
  34. Au sujet de ce musée, lire : « Le musée hospitalier de Charlieu », article de Danièle Miguet, conservateur en chef des musées de Charlieu, et Jacques Poisat paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 121 de mars 2000, pages 8 à 11.
  35. e-Obs Technologies, « Ville de Charlieu », sur ville-charlieu.fr (consulté le ).
  36. « Exposition virtuelle sur le Patrimoine Culturel Immatériel - organisée par la FEMS », sur fems-pci.fr (consulté le ).
  37. Les charcuteries de terroir par Laurence Bérard et Philippe Marchenay, CNRS, Association Porc Montagne, 2011, p. 32.
  38. « Musée d'Orsay: Notice d'Artiste », sur musee-orsay.fr (consulté le ).
  39. « Albert Fleury (auteur de Passage d'Angeline) - Babelio », sur Babelio (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]