Chemin de fer de Benguela — Wikipédia
Chemin de fer de Benguela | |||||||||
Ligne de Lobito à Tenke | |||||||||
Carte de la ligne | |||||||||
Pays | Angola, République démocratique du Congo | ||||||||
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Caractéristiques techniques | |||||||||
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Le chemin de fer de Benguela (CFB; en portugais : Caminho de Ferro de Benguela), aussi appelé chemin de fer Katanga-Benguela[1], est une ligne de chemin de fer qui traverse la région centrale de l'Angola et le sud de la République démocratique du Congo, dans une direction d'ouest en est. Cette ligne constitue la plus grande et la plus importante voie ferrée du sud-ouest de l'Afrique. Il se connecte de la ville de Lobito, en Angola, à la ville de Tenke, au Congo, où il se connecte au Chemin de fer Le Cap – Le Caire (Kindu-Congo à Port Elizabeth-Afrique du Sud)[2].
Son terminal est le port de Lobito, sur la côte atlantique, d'où s'exporte toutes sortes de produits, du minerai aux aliments, aux composants industriels, aux cargaisons vivantes, etc.
Sa compagnie qui l'exploite dans la section angolaise de Lobito à Luau, est la Compagnie de chemin de fer Benguela-E.P.[3]. Le tronçon de Dilolo à Tenke est administré par la Société nationale des chemins de fer du Congo[4],[5],[6].
Connexions
[modifier | modifier le code]Le CFB relie le port de Lobito sur l'Atlantique, en Angola, au réseau ferroviaire de la province du Katanga, en République démocratique du Congo, et à la Zambie.
Par la circulation à travers la Zambie vers Beira et Dar es Salaam sur l'océan Indien, le chemin de fer de Benguela est un élément d'une ligne transcontinentale. Il est aussi raccordé, indirectement, au système ferroviaire d'Afrique du Sud.
Histoire
[modifier | modifier le code]Le un conseil administratif lança une mission d'étude pour la construction du chemin de fer pour accéder à l'arrière-pays et aux gisements minéraliers du Congo belge. Le , Sir Robert Williams, qui était l'ami de Cecil Rhodes, obtint une concession de 99 ans et initia la construction du rail qui commença le . Le l'exploitation ferroviaire se fit jusque Huambo. Pour des raisons financières les travaux ne reprirent qu'en à partir de Chinguar, et la liaison vers Luau à la frontière du Congo fut terminée le [7]. Le [7], la ligne Lobito-Dilolo-Tenke-Elisabethville fut opérationnelle et se révéla très profitable. En le tonnage des marchandises transportées atteignait 925 000 tonnes en transit et 900 000 tonnes en trafic interne[7]. La guerre d'indépendance déclenchée en provoqua l'arrêt du trafic passager en provenance du Katanga fin - début 1968[8]. Après l'indépendance la guerre civile angolaise entraîna, en [9], l'arrêt de l'exploitation, et une grande partie de l'infrastructure fut endommagée ou détruite.
Relance
[modifier | modifier le code]Après que la concession à la société privée Caminho de ferro de Benguela SARL fut échue en , le gouvernement angolais a repris la ligne et formé l'entreprise Caminho de ferro de Benguela E.P., entreprise publique dépendant directement du ministère de transport.
La conclusion de la paix en 2003 permit finalement d'entamer la reconstruction des lignes ferroviaires d'Angola, et aussi du Chemin de fer de Benguela. En 2006, la China Railway 20 Bureau Group Corporation a commencé la réhabilitation de 1 344 km de voie entre Lobito et Luau[10].
En août 2011, l'exploitation commerciale du tronçon entre Benguela et Huambo a repris. À cette fin, des gares ferroviaires ont été construites pour le chargement de marchandises et de personnes à Benguela et Huambo. En 2011, une fabrique de production de traverses a été construite à Luena dans la province de Moxico avec la capacité de 50 000 traverses par an[11]
En 2012, l'exploitation commerciale du port de Lobito a repris, et la ligne s'est de nouveau étendue à Luena. En 2015, la ligne a finalement couvert l'ensemble du territoire angolais, atteignant à nouveau la ville de Luau[12].
Le la liaison Lobito-Luau entièrement rénovée a été livrée officiellement par le consortium chinois[10].
En , le transport de minerai en provenance du Congo a repris par l'acheminement d'un millier de tonnes de concentré de manganèse depuis Kisenge[13]. Par contre il n'y a toujours pas de trains de marchandises en provenance de Kolwezi vu l'état du tronçon Kolwezi-Dilolo et la décrépitude du matériel ferroviaire congolais[14].
Gares principales
[modifier | modifier le code]Les principales gares entre Lobito et Tenke sont:
- Gare de Lobito
- Gare de Benguela
- Gare de Cubal
- Gare de Caála
- Gare de Huambo
- Gare de Kuito
- Gare de Luena
- Gare de Luau
- Gare de Dilolo
- Gare de Divuma (Diongo)
- Gare de Kasaji
- Gare de Mutshatsha[15]
- Gare de Kolwezi
- Gare de Tenke
Références
[modifier | modifier le code]- Almeida, Pedro Lopes de. The Past Is a Foreign Photo: Image and Travel Writing in the Benguela Railway. Angola, 1920-1930. e-JPH [online]. 2018, vol.16, n.1, pp.75-95. ISSN 1645-6432.
- Gann, Lewis H.; Duignan, Peter. Colonialism in Africa, 1870-1960. Londres: Cambridge U.P. 1975. p. 394.
- Empresa. Caminho de Ferro de Benguela-E.P.. 2019.
- Across Africa by Rail: Developing the Mineral Resources of the Congo. Mike's Railway History. 2010.
- Hance, William A..; Dodgen, Irene S. van. The Port of Lobito and Benguela Railway. Front Cover. American Geographical Society, 1956.
- Benguela - More than just a current. The Heritage Portal. 17 de novembro de 2015.
- Charles Blanchart, Le rail au Congo belge Tome III 1945-1960, Bruxelles, Editions Masoin, , 434 p. (ISBN 2-9600471-0-9), p. 350 et 357
- Raf Custers, « Benguela : les infrastructures ferroviaires au service de l’extractivisme » , sur Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (Gresea), (consulté le )
- Jean Omasombo Tshonda, Haut-Katanga, tome 2, Tervuren, Musée royal de l'Afrique centrale, , 296 p. (ISBN 978-9-4926-6907-0), p. 41
- Romuald Ngueyap, « La Chine livre à l’Angola le chemin de fer de Benguela, long de 1 300 km. » , sur Agence ecofin, (consulté le )
- Comboio apita no Munhango Jornal de Angola du 24 octobre 2011
- Populações ansiosas pela chegada do comboio ao Bié Jornal de Angola du 26 février 2012
- (pt) Actualidade, « CFB transporta mil toneladas de manganês do Katanga » , sur Caminho de ferro de Benguela - E.P., (consulté le )
- Raf Custers, « Benguela : le train de voyageurs circule, le train minéralier doit attendre » , sur Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative (Gresea), (consulté le )
- Raf Custers. Benguela : le train de voyageurs circule, le train minéralier doit attendre. Gresea. 6-6-2018.