Cimetière de Noradouz — Wikipédia

Cimetière de Noradouz
Նորատուսի գերեզմանատուն (hy)
Pays
Marz
Commune
Religion(s)
Mise en service
IXe – Xe siècle (?)
Coordonnées
Localisation sur la carte d’Arménie
voir sur la carte d’Arménie

Le cimetière de Noradouz (en arménien Նորատուսի գերեզմանատուն) est un cimetière arménien situé dans la communauté de Noradouz, en bordure du lac Sevan, en Arménie. Il est divisé en deux zones : un cimetière ancien comptant plusieurs centaines de khatchkars (ce qui en fait le plus grand cimetière de khatchkars d'Arménie), et un cimetière moderne.

Le cimetière est situé sur le territoire de la communauté rurale de Noradouz, dans le marz de Gegharkunik[1], à 90 km au nord d'Erevan, la capitale arménienne, et sur la rive occidentale du lac Sevan[2]. La partie moderne compte des tombes allant du XVIIIe siècle à l'époque actuelle[1].

Dans la culture

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Patrimoine historique

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Le cimetière ancien compte 728 khatchkars du IXe / Xe au XVIe / XVIIe siècles[1],[3]. C'est le plus grand cimetière à khatchkars[1] avec celui de Djoulfa[4] désormais détruit. Le khatchkar le plus ancien est daté de 996[2] et Noradouz comprend également un ensemble remarquable de khatchkars tardifs[5].

La protection de cette collection patrimoniale est d'autant plus importante, qu'hors de l'Arménie actuelle, des dizaines de milliers de khatchkars ont été détruits aux XXe / XXIe siècles dans divers sites de l'Arménie historique[2], afin d'effacer de l'histoire les preuves de l'ancienne présence arménienne[6].

Une légende locale veut que les villageois, s'apprêtant à subir l'assaut de Tamerlan, auraient muni les khatchkars de casques et d'épées ; de loin, ceux-ci auraient été pris pour des soldats, causant la fuite de l'ennemi[2].

Le poète Serge Venturini, amoureux de l'Arménie, a écrit deux poèmes à propos du cimetière de Noradouz. Le premier dit : « Tu murmures des bribes de vers, tes lèvres chantent No — ra — douz… Tu chemines au hasard entre deux mondes. Les vivants et les morts te côtoient. Tu dialogues avec eux (…) »[7]. Un second poème, dans le même livre, ajoute : « Dressé comme un khatchkar, je vis l'espace-temps d'un éclair sans cesse renouvelé, le temps d'un coup d'œil jeté contre, — toujours par-delà les ténèbres, vers la verte aurore boréale. Envahi par les voix chères, mes effrois, gouffres étoilés, moi droite stèle érigée, rivière debout dans la touffeur pesante de l'été, porte sous le gel et la neige. — Je crie, miroite d'éternité »[8].

Notes et références

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  1. a b c et d Sèda Mavian, Arménie, coll. « Guides Évasion », Hachette, Paris, 2006 (ISBN 978-2-01-240509-7), p. 175.
  2. a b c et d (en) Julia Hakobyan, « Life in the Monuments of Death: A visit to the cemetery village, Noraduz », sur ArmeniaNow.com, (consulté le ).
  3. (hy + ru + en) Levon Azarian, Խաչքարեր / Хачкары / Armenian Khatchkars, Editions Erebuni, Erevan, 1978 (ASIN B000TD1OSK), p. 31.
  4. Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), Armenia sacra — Mémoire chrétienne des Arméniens (IVe – XVIIIe siècle), Somogy / Musée du Louvre, Paris, 2007 (ISBN 978-2-7572-0066-7), p. 160.
  5. Jannic Durand, Ioanna Rapti et Dorota Giovannoni (dir.), op. cit., p. 370.
  6. Hasan Zeynalov, alors représentant permanent du Nakhitchevan à Bakou, a déclaré « les Arméniens n'ont jamais vécu au Nakhitchevan, terre azerbaïdjanaise depuis les temps immémoriaux, et c'est pourquoi il n'y a ni cimetières ni monuments arméniens, et il n'y en a jamais eu » - cité par Sarah Pickman, (en) « Tragedy on the Araxes » [archive], sur Archaelogy du 30 juin 2006 (http://archive.wikiwix.com/cache/index2.php?url=http%3A%2F%2Fwww.archaeology.org%2Fonline%2Ffeatures%2Fdjulfa%2Findex.html consulté le 18 juin 2012).
  7. Éclats d'une poétique de l'approche de l'inconnaissable, Livre VI, (2010-2013), coll. « Poètes des cinq continents », éd. L'Harmattan, Paris, mars 2013, (ISBN 9782343005225), p. 111
  8. idem, p. 32.

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • (hy + ru + en) Levon Azarian, Խաչքարեր / Хачкары / Armenian Khatchkars, Editions Erebuni, Erevan, 1978 (ASIN B000TD1OSK).