Classe Bélier — Wikipédia
Classe Bélier | ||||||||
Le Cerbère et le Bélier. | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
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Type | Bélier cuirassé | |||||||
Longueur | 65,56 m | |||||||
Maître-bau | 46,40 m | |||||||
Tirant d'eau | 5,66 m | |||||||
Déplacement | 3 590 tonnes[1] | |||||||
Propulsion | 2 hélices 6 chaudières ovales | |||||||
Puissance | 1 800 ch | |||||||
Vitesse | 12,37 nœuds (22,9 km/h) | |||||||
Caractéristiques militaires | ||||||||
Blindage | Ceinture : 22 cm Tourelle : 18 cm Pont : 15 cm | |||||||
Armement | 2 canons de 24 cm Mle 1864 4 canons révolver | |||||||
Rayon d’action | 1 800 milles marins (3 330 km) | |||||||
Autres caractéristiques | ||||||||
Équipage | 159 hommes | |||||||
Histoire | ||||||||
Architecte | Henri Dupuy de Lôme[2] | |||||||
Constructeurs | Arsenal de Cherbourg Arsenal de Lorient Arsenal de Brest Arsenal de Rochefort | |||||||
A servi dans | Marine nationale | |||||||
Période de construction | 1865-1874[3] | |||||||
Période de service | 1868-1897 | |||||||
Navires construits | 4 | |||||||
Navires démolis | 4 | |||||||
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La classe Bélier (parfois appelée classe Cerbère) est une classe de quatre béliers cuirassés construits pour la Marine française dans les années 1870. Destinés à avoir un rôle de garde-côtes offensifs, ils quittent peu leur port d'attache durant leur carrière et sont les derniers de leur type.
Conception
[modifier | modifier le code]Le blindage et l'artillerie du Taureau, conçu par Henri Dupuy de Lôme[2], s'étant avéré insuffisants, la classe Bélier est conçue avec du blindage plus épais au niveau de la ligne de flottaison (22 cm) et des tourelles (18 cm. Celui du pont est cependant supprimé, remplacé par un autre de 15 cm au niveau du bordé[4]. Une tourelle est ainsi rajoutée, portant l'artillerie principale à deux canons de 24 cm, avant que quatre canons révolver d'une livre ne soient rajoutés ultérieurement[3].
Les cuirassés ont un déplacement de 2 590 tonnes et peuvent atteindre une vitesse de 12,37 nœuds (22,9 kilomètres par heure) sur une distance maximale de 1 800 milles marins (3 330 kilomètres). Pour cela, ils disposent de deux moteurs propulsant des hélices indépendantes, ce qui facilite les manœuvres liées à l'éperon[1]. Ils peuvent emporter 180 tonnes de charbon, et l'équipage est composé de 159 hommes[3].
Unités
[modifier | modifier le code]Nom | Chantier[3] | Quille | Lancement | Mise en service | Destin[5] |
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Bélier | Arsenal de Cherbourg | Rayé des listes le | |||
Bouledogue | Arsenal de Lorient | Rayé des listes le | |||
Cerbère | Arsenal de Brest | Rayé des listes le | |||
Tigre | Arsenal de Rochefort | Rayé des listes le |
Histoire
[modifier | modifier le code]Le Bélier est armé à Cherbourg en 1872. Il y reste toute sa carrière, commandé successivement par les commandants Didot, Courbet, Pouthier, Bonamy de Villemerenil et Riou de Kerprigent. Il est condamné le [1].
Le Bouledogue est armé à Lorient en 1873. Commandé par les capitaines de vaisseau Franquet puis Schwerer, il devient la pièce maîtresse de la défense mobile du port de Lorient en 1886. Commandé par Massenet puis Schlumberger, il est condamné le [1].
Le Cerbère est armé à Brest en 1868. Armé pour essai sous les ordres de Chaxel. Sous les ordres de Galiber il rallie Cherbourg en 1870. En août, sous les ordres de Carrade, il part pour Le Havre. À partir de 1873 il est commandé par Bailloud, Cahagne puis Riou de Kerprigent avant d'être condamné le [1],[3].
Le Tigre est armé à Rochefort en 1874 sous les ordres de Jouneau. Il rallie Brest, et voyage régulièrement vers Cherbourg. Il est finalement condamné le [1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gille 1999, p. 49.
- Gille 1999, p. 47.
- Chesneau et Koleśnik 1979, p. 299.
- Gille, p. 48.
- Clouet 2017.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne)
- (en) Roger Chesneau et Eugène M. Koleśnik, Conway's All the World's Fighting Ships (1860-1905), [détail de l’édition]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Alain Clouet, « Garde-côtes cuirassés », sur dossiersmarine.org, (consulté le )