Classe Stenka — Wikipédia
Classe Stenka | |
Un patrouilleur ukrainien en 2010. | |
Caractéristiques techniques | |
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Type | patrouilleur de marine littorale et de marine fluviale |
Longueur | 37,50 m |
Maître-bau | 7,64 m |
Tirant d'eau | 3,80 m |
Déplacement | 172 t |
Propulsion | 3 moteurs diesels |
Puissance | 12,500 cv |
Vitesse | 38 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Armement |
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Rayon d’action | 500 milles marins |
Autres caractéristiques | |
Équipage | 32/34 |
Histoire | |
Constructeurs | Centre de recherche et de conception de la construction navale |
A servi dans | Garde-côtes de Russie Garde maritime ukrainienne |
Commanditaire | Union soviétique |
Période de construction | 1967-1990 |
Période de service | 1967- |
Navires construits | 114 |
Navires perdus | possiblement 2 en janvier 2024 |
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La classe Stenka est le nom officiel de l'OTAN d'une classe de patrouilleurs de marine soviétique et de ses alliés. La désignation soviétique était Project 205P Tarantul (à ne pas confondre avec les corvettes de classe Tarantul). Les navires sont une version du bâtiment de patrouille anti-sous-marin lance-missiles (ASW) de classe Osa.
Historique
[modifier | modifier le code]Peu après le milieu des années 1960, les Soviétiques se lancent dans la construction d’une grande série de navires de patrouille côtière (Pogranichnyy storozhevoy Korabl, PSKR) sur la base de la classe Osa. Quatre-vingt-dix unités sont construites entre 1967 et 1977 et presque toutes sont affectées à la direction générale des gardes-frontières du KGB[1], les derniers des 114 navires sont livrés en 1990.
Un navire géorgien, le Giorgi Toreli, est coulé lors de la Bataille des côtes d'Abkhazie en aout 2008 par la flotte de la mer noire russe.
Le 18 janvier 2024, un navire de la Garde côtière russe en Mer Noire est annoncé coulé à la suite d'une attaque ukrainienne[2] par une ONG qui a repéré l'épave. Le naufrage aurait eu lieu il y a plusieurs semaines[3].
Description
[modifier | modifier le code]La classe Stenka est proche de la classe Osa avec une coque similaire mais des superstructures différentes. D’une longueur de 39,50 m, ces navires déplacent 210 t à pleine charge pour un tirant d’eau de 1,80 m. La propulsion est identique à celles des navires de la classe Osa I, trois moteurs Diesel développant au total 12 000 ch (8 950 kW) sur trois arbres, ce qui leur permet d’atteindre une vitesse maximale de 36 nœuds. L’équipage est de vingt-deux marins[1].
La plupart de ces patrouilleurs sont armés pour la lutte anti-sous-marine avec quatre tubes tirant des torpilles acoustiques et deux râteliers contenant chacun six charges de profondeur. La détection des submersibles est assurée par un sonar remorqué. L’armement est complété par deux tourelles disposant chacune de deux canons antiaériens de 30 mm. Outre le sonar, les navires de classe Stenka disposent également d’un radar de veille Pot Drum, d’un radar de conduite de tir Drum Tilt, d’un IFF High Pole-B et de deux interrogateurs IFF Square Head[1].
Utilisateurs ex-soviétiques
[modifier | modifier le code]- Marine soviétique : Au total, 114 ou 117 bâtiments ont été construits entre 1967 et 1990. Ils étaient exploités par les garde-frontières maritimes.
- Flotte maritime militaire de Russie : Environ 19 survivants opérés par les Garde-côtes de Russie.
- Marine azerbaïdjanaise : 5 bâtiments ;
- Marine ukrainienne : 10 [Quand ?] bâtiments (peuvent être exploités par la garde maritime ukrainienne)
- Marine géorgienne : 2 bâtiments (le "Batumi" a été démoli en 2006, et le Giorgi Toreli coulé lors de la Bataille des côtes d'Abkhazie en aout 2008)
Utilisateurs étrangers
[modifier | modifier le code]- Forces armées cubaines : 4 bâtiments exportés en 1985
- Cambodge : 5 batiments transférés de 1985 à 1987. Réarmés avec deux canons de calibre Bofors 40 mm vers l'avant remplaçant les tourelles AK-230. Les tubes lance-torpilles ont été retirés.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Collectif 1984, p. 240.
- Matthieu Terrats, « Guerre en Ukraine : encore "une perte importante" pour la Russie en mer Noire, destruction d'un patrouilleur d », sur lindependant.fr, (consulté le ).
- https://www.ouest-france.fr/europe/ukraine/guerre-en-ukraine-un-navire-militaire-russe-aurait-ete-detruit-par-des-drones-en-mer-noire-bf3bcec2-b6c2-11ee-95de-219f489f3c47
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Collectif, Encyclopédie des armes : Les forces armées du monde, vol. 1, Atlas, , 240 p. (ISBN 978-2-7312-0517-6), p. 240.