Cloridorme — Wikipédia

Cloridorme
Cloridorme
Le village de Cloridorme en 1940
Blason de Cloridorme
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine
Subdivision régionale La Côte-de-Gaspé
Statut municipal Municipalité de canton
Maire
Mandat
Marcel Minville
2023-2025
Code postal G0E 1G0
Constitution
Démographie
Gentilé Cloridormien et Cloridormienne
Population 607 hab. ()
Densité 3,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 11′ 00″ nord, 64° 50′ 00″ ouest
Superficie 16 060 ha = 160,6 km2
Divers
Code géographique 2403010
Localisation
Carte
Dans la MRC : La Côte-de-Gaspé.
Liens
Site web Site officielVoir et modifier les données sur Wikidata

Cloridorme est une municipalité de canton de La Côte-de-Gaspé en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, au Québec (Canada). En plus du village de Cloridorme en tant que tel, la municipalité comprend cinq hameaux : Cloridorme-Ouest, L'Anse-aux-Canons, Petite-Anse, Pointe-à-la-Frégate et Saint-Yvon. Lors du recensement de 2016, Cloridorme avait une population de 671 habitants.

La première installation de résidents se situait vraisemblablement en bas de la côte de l'église. De là, on peut y admirer une petite baie étroite avec un enrochement de chaque côté. On pouvait y voir un « enclos où les eaux y dorment » d'où le nom de Cloridorme qui réfèrerait alors à un lieu plutôt qu'à un personnage[1].

En outre, l'orthographe a été modifiée en 1835. L'utilisation de la lettre « h » a été abondamment réduite. Par exemple, « rhythme » est devenu « rythme », « scholarité » est devenu « scolarité », et « chlos » est devenu « clos ». Donc, cela accrédite la thèse que le canton de Cloridorme fut nommé en représentation d'un « enchlos » quelconque, vraisemblablement deux baies. Ces baies sont celle de Petit Cloridorme et celle du Grand Cloridorme, qui s'écrivait « chlrorydormes », lui-même devenu plus tard « cloridorme » après la réforme de l'orthographe de 1835. Cela a pris quelques années sinon une ou deux décennies avant que la réforme de l'orthographe n'arrive à Chlorydorme.

« Chlorydormes » se divise en deux parties : « Chlos » en vieux français signifiant « Clos » dont le sens est explicite et « Dorme » signifiant « calme ». Ajoutons que « kloé » signifie « verdoyant » en grec ancien. Donc les « chlorydormes » pourraient aussi représenter une vallée verdoyante et calme ou une anse verdoyante et calme.

Géographie

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Cloridorme, anciennement écrit Chlorydormes, apparaît sur les cartes anciennes au premier tiers du 19è siècle vers 1840. Il est situé sur le littoral sud du golfe du Saint-Laurent sur la péninsule gaspésienne à 630 km au nord-est de Québec et à 85 km au nord-ouest de Gaspé. La municipalité de canton fait partie de la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Gaspé dans la région administrative de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine[2].

Les rivières du Grand-cloridorme et Rivière du Petit-Cloridorme coulent entièrement dans la municipalité et rejoignent l'estuaire maritime du Saint-Laurent dans la baie de Cloridorme. Le crénon de la rivière de la Petite Vallée est situé à la limite ouest de la municipalité.

En plus du noyau villageois de Cloridorme, le canton s'est développé autour de cinq hameaux : Cloridorme-Ouest, L'Anse-aux-Canons, Petite-Anse, Pointe-à-la-Frégate et Saint-Yvon.

Municipalités limitrophes

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Le village de Cloridorme en 1941

Les premiers habitants de Cloridorme étaient normalement des pêcheurs en provenance soit des Iles Jersey, soit des Iles Saint-Pierre-et-Miquelon, soit de la région de Montmagny au Québec. Un document d'archives indique un lieu ou une propriété familiale nommé Chlorydormes à Jersey appartenant la famille Gibaut de la paroisse de St-John aux Iles Jersey[3], Gibaut qui a habité la Gaspésie au début du XXe siècle a baptisé sa terre Chlorydormes à son retour aux Iles Jersey. Là-bas, Chlorydorme est un espace rural, en l'occurrence une ferme, sise sur la rue de l'Étocquet, dans la paroisse St-John[4].

En outre, la recherche de Georges Le Feuvre démontre l'apport des Jersyais dans le peuplement primaire de la Gaspésie dont Cloridorme. Ladite recherche mentionne notamment que Lewis Gibaut, ami de Georges Godfray de Grand-Étang, un village voisin de Cloridorme, et qui a travaillé pour William Hyman and Sons, retourna mourir à Chlorydormes, dans la paroisse de St-John aux Iles Jersey[5]. Mais Chlorydorme en Gaspésie fut fondé avant le Chlorydorme de Jersey.

Donc, l'expression Chlorydormes, devenue Cloridorme avec le temps, parle d'elle-même. Elle désigne un espace clos et calme. À Cloridorme, il y en a deux deux baies formant les Grand et le Petit Cloridormes. Comme le village de St-Yvon, du même canton, fut fondé postérieurement à Cloridorme par un citoyen d'origine européenne (probablement française), on peut penser qu'il y avait initialement trois chlorydormes dans le canton parce que St-Yvon compte une baie qui pouvait s'ajouter aux deux autres baies de Cloridorme. Et il y a toujours trois baies dans le canton de Cloridorme incluant celle de St-Yvon.

Par la suite, des pêcheurs en provenance de Montmagny s'installèrent[6]. Paul Coulombe y arriva en 1838. Il fut suivi par Pierre Huet, un Normand qui pêchait à Percé. En 1860, les compagnies de pêche Fruing et Hyman établirent des comptoirs à Pointe-à-la-Frégate. En 1878, la première chapelle de Cloridorme fut inaugurée. Cette chapelle utilisa la cloche du navire Swordfish qui avait fait naufrage à Gros-Morne en 1867. En 1894, la cloche fut remplacée par une plus grosse et la cloche du Swordfish fut installée à l'école de Pointe-à-la-Frégate où elle resta jusqu'en 1960[7].

En 1900, la paroisse catholique de Sainte-Cécile-de-Cloridorme fut érigée canoniquement et regroupait alors les villages de Pointe-à-la-Frégate, Cloridorme, Saint-Yvon (anciennement appelé Pointe-Sèche) et Grand-Étang. En 1936, le curé Fortin fonda une colonie forestière dans l'arrière-pays nommée Saint-Thomas-de-Cloridorme où on construisit plusieurs moulins de sciage et une chapelle[7].

Le , une torpille fut lancée par le sous-marin allemand U-517 et toucha le cap de Saint-Yvon, ratant sa cible, un navire à vapeur chargé de bois nommé Meadcliffe Hall[7].

Démographie

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Église Sainte-Cécile de Cloridorme
Évolution démographique
1921 1931 1941 1951 1956 1961 1966 1971 1976
9538341 4371 6441 7221 7071 6001 4521 370
1981 1986 1991 1996 2001 2006 2011 2016 2021
1 3891 3181 1661 084917764743671607

Administration

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Les élections municipales se font en bloc et suivant un découpage de six districts[10].

Cloridorme
Maires depuis 2005
Élection Maire Qualité Résultat
2005 Jocelyne Huet Voir
2009 Voir
2013 Voir
2017 Denis Fortin Conseiller Voir
2021 Pierre Martin Voir
avr. 2023 Normand Poirier Maire suppléant Voir
juin 2023 Marcel Mainville Voir
Élection partielle en italique
Depuis 2005, les élections sont simultanées dans toutes les municipalités québécoises


Personnalités

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Notes et références

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  1. « Cloridorme (municipalité de canton) - La Mémoire du Québec », sur www.memoireduquebec.com (consulté le )
  2. Répertoire des municipalités : Cloridorme, page consultée le 10 janvier 2011
  3. Toponymie : Cloridorme
  4. (en-GB) « Archives and collections online », sur Jersey Heritage (consulté le )
  5. (en) Georges Le Feuvre, « Gaspesians of Gaspe Descent », (consulté en )
  6. John LeScelleur, « Cloridorme, un résumé d'histoire », Revue d'histoire de la Gaspésie,‎ , Volume 9
  7. a b et c Jean-Marie Fallu, Une histoire d'appartenance : La Gaspésie, vol. 7, Sainte-Foy (Québec), Les Éditions GID, , 557 p. (ISBN 2-922668-37-1), p. 151-156.
  8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Cloridorme, CT » (consulté le )
  9. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Cloridorme, CT » (consulté le )
  10. https://www.electionsquebec.qc.ca/francais/municipal/carte-electorale/liste-des-municipalites-divisees-en-districts-electoraux.php DGEQ - Liste des municipalités divisées en districts électoraux
  11. Université du Québec, « Biographie » (consulté le )
  12. Service de soutien pédagogique et technologique, Université du Québec à Trois-Rivières, « Université du Québec à Trois-Rivières - Bottin », sur oraprdnt.uqtr.uquebec.ca (consulté le )
  13. « Presses de l'Université du Québec », sur www.puq.ca (consulté le )

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Articles connexes

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Liens externes

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