Coline de Senarclens — Wikipédia
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Parentèle | Jean de Senarclens (grand-père) |
Coline de Senarclens, née en 1985 à Genève, est une spécialiste des questions de genre et chroniqueuse radio suisse[1]. Elle est l'une des fondatrices de la Slutwalk suisse en 2012 et a publié un essai sur le slut-shaming en 2014.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Coline de Senarclens naît en 1985 à Genève, dans le quartier des Pâquis[2].
Elle est la fille du chanteur Sarclo[3] et de Marie-Claire de Senarclens (née Brückner)[4]. Elle est élevée seule par sa mère[2] avec sa sœur cadette[5]. Elle a également un demi-frère et une demi-sœur, issus du second mariage de son père[6].
Elle est mère de deux enfants[7].
Études
[modifier | modifier le code]Après une « scolarité mouvementée », elle fait des études de sociologie à l'Université de Genève à partir de 2006. Elle y obtient un master en 2012. Son travail de bachelor, en histoire économique et sociale, porte sur l'alcoolisme chez les femmes et son mémoire de master sur la « militance des prostituées dans le quartier des Pâquis »[2].
Activités féministes
[modifier | modifier le code]Elle est coorganisatrice de la première « marche des salopes » qui s'est tenue à Genève en 2012[8] et cofondatrice de l'association Slutwalk suisse[9].
Elle se décrit comme « féministe, gauchiste, anti-raciste » se rapprochant des thèses du féminisme pro-sexe, se définissant elle-même comme sexe-positive[10]. Elle intervient ainsi dans diverses actions de soutien au travail du sexe, dénonçant la stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant de la prostitution.
Activités littéraires et artistiques
[modifier | modifier le code]Elle est l'auteure de l'essai Salope! dans lequel elle relate la stigmatisation sexuelle (le « slutshaming ») dont elle a été victime dans ses années scolaires, quand des camarades l'ont surnommée « garage à bites ». Le livre dans une dimension pamphlétaire dénonce ce phénomène de société qui stigmatise les femmes[11].
Elle est également l'auteure d'un blog[12], créé en 2013[2].
Elle cocrée et dirige en 2013 un spectacle « féministe et érotique » intitulé « À poil », joué au Théâtre du Galpon à Genève[3].
Elle est l'auteure du livre Porno, parlons-en, publié en 2024[13].
Activités radiophoniques
[modifier | modifier le code]Coline de Senarclens est chroniqueuse régulière dans l'émission Les beaux parleurs et les Dicodeurs sur la chaîne de radio La Première[14].
Fin 2017, elle anime également deux épisodes d'une heure sur la chaîne de radio Couleur 3 avec Viviane Morey cofondatrice de la Fête du slip à Lausanne, sur le sujet des sexualités[15].
Autres activités
[modifier | modifier le code]Elle a dirigé l'entreprise vinicole « Château carton », créée en 1999 par son père, devenue plus tard « Bibarium »[16].
Elle a occupé un poste de chargé de communication pour le Parti socialiste, puis à partir de 2014 un poste au service de l'égalité de l'Université de Genève[2].
Elle ouvre en été 2018 une buvette éphémère, La Fraîche aux Coloriés, dans le parc Geisendorf à Genève[17]. Elle crée avec deux amis trois ans plus tard, en mai 2021, un bistro associatif dans le quartier Saint-Jean, La Fraîche[18], « avec l'objectif de proposer une nourriture à prix accessibles, de qualité et locale, tout en promouvant les rencontres au cœur du quartier ». Le bistro fait faillite et ferme ses portes le [19].
Ouvrage
[modifier | modifier le code]- Salope !, Hélice Hélas Éditeur, 2014, 95 pages (ISBN 978-2-940522-21-7).
- Porno, parlons-en : Comprendre pour dialoguer sereinement avec nos enfants, Lausanne, Favre, (ISBN 978-2-8289-2147-7, présentation en ligne)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les beaux parleurs - Motus et bouche cousue - Play RTS, consulté le
- Émilie Mathys, « Activiste aux facettes multiples », Tribune de Genève, , p. 36
- « J'ai fait de l'effet à un joli garçon », Le Matin Dimanche, , p. 24
- « Marie-Claire de Senarclens Brückner | Hommages » (consulté le )
- Laure Gabus, « La femme peut aussi dire non », Tribune de Genève, , p. 15 (lire en ligne )
- Cécile Collet, « Portrait de Léonie Chinet – La fine psychologue a embrassé la santé publique » , sur 24 heures, (consulté le )
- L'invité-e de La Matinale (en vidéo) - L'invitée de La Matinale (vidéo) – Coline de Senarclens, spécialiste des questions de genre et chroniqueuse - Play RTS, consulté le
- « Les slogans de la marche des Salopes soumis à la censure », sur LeCourrier (consulté le )
- L'invitée du jour: Coline de Senarclens [Diffusion radio], dans La douche froide sur La Première (radio suisse) (, 7 minutes), consulté le
- Coline De Senarclens, « Coline De Senarclens », sur Jet d'Encre (consulté le )
- Nic Ulmi, « La stigmatisation sexuelle est un outil », Le Temps, (lire en ligne, consulté le ).
- « Sans Décliner, Snarclens », sur sansdeclinersnarclens.tumblr.com (consulté le )
- « Coline de Senarclens: "Le porno est une bonne occasion pour parler du consentement" », (consulté le )
- « Les beaux parleurs », sur www.rts.ch
- Célia Héron, « Coline de Senarclens et Viviane Morey, le féminisme puissance deux », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- « Du Château Carton au Bibarium - Bibarium », sur www.bibarium.ch (consulté le )
- Saskia Galitch, « Coline de Senarclens "Fête des sens à La Fraîche" : Série d'état : une femme, une terrasse », Femina, , p. 26
- Christian Lecomte, « Le bistrot nouveau est arrivé », Le Temps, (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
- Rachad Armanios, « Quartier de Saint-Jean : le bistrot La Fraîche s'est heurté à la réalité commerciale », Tribune de Genève,
Liens externes
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