Collège des Jésuites d'Aix-en-Provence — Wikipédia

Collège des Jésuites d'Aix-en-Provence
Présentation
Type
Destination initiale
collège des jésuites
Architecte
Construction
XVIIe siècle
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Aix-en-Provence
(Voir situation sur carte : Aix-en-Provence)

Le collège des Jésuites ou collège Royal Bourbon, est un collège situé à Aix-en-Provence.

Dès 1558, les consuls d'Aix veulent moderniser l'enseignement par l'ouverture d'un collège, qui « seul manque à la ville pour être parfaite ».

La décision d'établir un collège à Aix est prise par les États de Provence en qui accordent un crédit de 3 000 livres pour sa construction. Après cette décision, les consuls, les personnes de qualité et l'archevêque ont décidé de construire le collège au Jardin du Roi, hors la ville, sur un terrain appartenant à Jean de La Ceppède, président aux Comptes. Les consuls ont écrit dans le même temps au nom de la ville au révérend père général des jésuites Claudio Acquaviva pour qu'il accepte le collège. Celui-ci les remercia mais refusa, le . La maison et l'enclos adjacent du Jardin du Roi sont achetés par contrat du . Les consuls ont demandé à Henri de Valois, comte d'Angoulême, grand prieur de France, gouverneur de Provence, son accord pour commencer la construction de la bâtisse aux frais de la ville. Cet accord est donné le . Le prix-fait du maçon d'Aix Honoré Orcel est accepté par les consuls le . En 1593, les consuls ont écrit au général des jésuites Claudio Acquaviva qui a demandé au recteur du collège des jésuites d'Avignon, le R. P. Fabricio Pallavicino, de se rendre à Aix et de visiter le collège avec le pouvoir d'arrêter l'établissement d'un collège et de fournir cinq régents, la ville s'obligeant à donner annuellement 3 000 livres de rente. Le contrat est passé le , jour de saint Michel archange. Le contrat précise que l'église et le collège porterait le nom de Saint Michel. L'acte d'habitation des jésuites à Aix est passé le . Après l'attentat de Jean Châtel, ancien élève des jésuites, contre Henri IV, les jésuites sont interdits France et ils sont rappelés qu'en 1605.

À la demande des consuls, Henri IV a créé une nouvelle université à Aix. Le collège de la ville est liée à la faculté des arts. Il autorise le collège de s'appeler Royal-Bourbon en

Entre 1604 et 1621, le collège a eu pour Régents séculiers, Cousson, Suisse, Jean Ansénius, Flamand et Jean-Baptiste Roseau. Henri IV autorise le collège de s'appeler Royal-Bourbon en .

Une congrégation de Jésuites a été fondée à Aix dans les années 1620. Le , Louis XIII a donné des lettres patents en forme d'édit ordonnant que les pères jésuites soient installés dans le Collège royal de Bourbon. Quand la direction du collège est prise par les jésuites, la nouvelle faculté des arts a disparu. Le collège royal de Bourbon et la chapelle Saint-Louis sont donnés aux jésuites avec une rente annuelle de 3 000 livres. Vincent-Anne de Forbin-Maynier, baron d'Oppède, premier président du parlement d'Aix, remet au père Claude Suffren au nom de la Compagnie de Jésus la possession du collège et de la chapelle Saint-Louis. Les anciens régents sont remplacés par des jésuites.

Un premier projet d'église est dressé en 1624 mais n'a pu être construite faute de moyens. Ce n'est qu'en 1681 que le marché de construction est passé avec les frères Laurent et Jean Vallon, tailleurs de pierre, Claude Lieutaud, maçon, Jean et Antoine Reynaud, artisans gipiers. La chapelle Saint-Louis est détruite. On ignore l'auteur du plan. En 1686, l'église est construite jusqu'à la corniche de l'ordre. La suite de la construction est ensuite dépendante des fonds disponibles. La construction de la voûte dure de 1690 à 1698. L'église est bénite le . La façade est restée inachevée. L'appareil de parement s'arrête au piédestal de second ordre non réalisé. Les chapiteaux du premier ordre ne sont qu'épannelés.

En 1658, Pierre Puget peint La Visitation et l'Annonciation pour décorer la chapelle.

La chapelle du collège fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1982 ; elle a fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques en 1949 qui a été annulée[1].

Descriptif du bâtiment

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Références

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  1. Notice no PA00080994, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Bibliographie

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  • Abbé Édouard Méchin, Annales du Collège Royal Bourbon, d'Aix depuis les premières faites pour sa fondation jusqu'au 7 ventôse an III, époque de sa suppression, t. I, Marseille, Imprimerie de la Ruche, , XV-363 p. (lire en ligne), 1890, t. 2, 135 p., 1890, t. 3, Manuscrits et documents originaux, XV-363 p., 1892, Table alphabétique
  • Jean Vallery-Radot et Edmond Lamalle, « Province de Lyon. Aix-en-Provence », dans Le recueil de plans d'édifices de la Campagnie de Jésus conservé à la Bibliothèque nationale de Paris : suivi de l'inventaire du Recueil de Quimper et de l'inventaire des plans des archives romaines de la Compagnie, Rome, Institutum Historicum, coll. « Bibliotheca Instituti Historici » (no XV), (lire en ligne), p. 185-186
  • Jean-Jacques Gloton, Renaissance et Baroque à Aix-en-Provence. Recherches sur la culture architecturale dans le midi de la France de la fin du XVe au début du XVIIIe siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 237), (lire en ligne)
  • Bertrand Jestaz, « L'église des jésuites Aix-en-Provence », dans Congrès archéologique de France. 143e session. Le pays d'Aix. 1985, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 129-133
  • Alexandre Maral, « Des jésuites d’Aix-en-Provence au monument sec l’étonnante destinée des statues de la chapelle des messieurs », Bibliothèque de l'École des chartes, t. 161, no 1,‎ , p. 289-321 (lire en ligne)

Articles connexes

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Liens externes

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