Comté de Port — Wikipédia
Statut |
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Capitale | Port-sur-Saône |
Ve siècle | Création du Comté par les Burgondes |
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982 | Création et fusion avec le Comté de Bourgogne |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Le comté de Port (puis comté de Vesoul) était un comté traversé par la Saône, il comptait les baronnies de Faucogney (chef-lieu de cent vingt villages), celle de Rupt et de Traves[1]. Il correspond aujourd'hui a une grosse partie du département de la Haute-Saône.
Le comté de Port était l'une des cinq subdivisions originelles du comté de Bourgogne.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Ce comté tirerait son nom de Pagus Portisiorum, Porticiani qui veut dire étranger d'après Droz dans Histoire de Pontarlier, p. 29. Quant à Gingins, dans Essai sur l'établissement des Bourguignons, p. 33 et suivantes il se fonde sur Pagus Porrticianus ou Portensis qui viendrait de Portus Abucini : Port-sur-Saône son ancienne capitale ; d'ailleurs tout le canton de cette ville était nommé Portus Collatinensis ou Collatensis tiré de Collatis, Collaterii qui qualifiait les colons gallo-romains qui s'y étaient réfugiés. Bullet lui le tire de Portus-Bucinus (Port-Abucin), ancien nom de Port-sur-Saône (Mémoire sur la langue celte, tome 1, p. 139)[2].
L'origine du comté
[modifier | modifier le code]Il avait été fondé avec l'arrivée des Burgondes en Séquanie dans le courant du Ve siècle et était l'un des cinq composants de l'actuelle Franche-Comté avec les comtés de Scoding, d'Amaous, de Varais et la ville de Besançon. Cette organisation subsista jusqu'au XIVe siècle[3].
Lors du partage de la Lotharingie en 870 entre Charles II le Chauve et Louis II de Germanie, ce dernier eut les comtés de Varais, d'Amaous et de Port[1].
À la suite des invasions normandes de 886-887, le siège du comté sera transféré à Vesoul, les comtes s'installant dans le château construit sur la colline de la Motte.
Transformation en vicomté
[modifier | modifier le code]Le comté de Bourgogne est créé en 982. Le comte de Bourgogne Othon-Guillaume voulut être seul comte sur ces terres et fit convertir les différents comtés héritiers des pagis bourguignons en vicomtés afin d'uniquement conserver le comté de Bourgogne ; c'est pourquoi on parle de la vicomté de Vesoul à partir du XIe siècle. le premier vicomte fut Gislebert Ier de Faucogney en 1019.
Henri de Faucogney, nommé en 1347, fut le dernier vicomte de Vesoul[4]. Entre-temps (1333), la vicomté avait été intégrée dans le bailliage d'Amont.
Saint Colomban
[modifier | modifier le code]Vers 590 Saint-Colomban, bénéficiant de la protection d'Agnoald qui était évêque de Laon et par là-même un des grands seigneurs du comté de Port, était autorisé à fonder plusieurs monastères dans la région (Annegray, Fontaine et Luxeuil). Agnoald lui confia son fils imité très vite par les familles nobles du comté[1].
Sources
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Essai sur l'histoire de la Franche-Comté, volume 1, Édouard Clerc, 1840, p. 139, 175, 320.
- Les deux Bourgognes: études provinciales, volume 4 à 5, Bureau de la revue, 1837, p. 51.
- Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, Jean Ignace Joseph Bourgon, 1841, p. 28.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Essai sur l'histoire de la Franche-Comté
- Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
- Les deux Bourgognes
- Liste des vicomtes de Vesoul