Dominicaines du Saint Nom de Jésus — Wikipédia

Dominicaines du Saint Nom de Jésus
Image illustrative de l’article Dominicaines du Saint Nom de Jésus
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale 4 mai 1870
par Pie IX
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité dominicaine
Règle Règle de saint Augustin
But enseignement
Structure et histoire
Fondation 1800
Toulouse
Fondateur François Vincent
Abréviation S.N.J
Rattaché à Ordre des prêcheurs
Site web Site officiel
Liste des ordres religieux

Les dominicaines du Saint Nom de Jésus sont une congrégation religieuse féminine enseignante de droit pontifical.

Les origines de la congrégation remontent à l'école fondée à Toulouse par le prêtre François Vincent[1] après la Révolution française aidé par quelques anciennes membres de la congrégation de l'Enfant Jésus. En 1800, Vincent propose aux enseignantes de se constituer en congrégation religieuse. À côté des collèges payés pour les filles de la bonne société, les religieuses organisent des écoles gratuites pour les pauvres. Au début, la spiritualité de la congrégation est fortement marquée par celle de la compagnie de Jésus, mais la troisième prieure générale se rapproche de l'ordre dominicain. Les statuts sont ensuite réécrits par Hyacinthe-Marie Cormier, puis révisés par Thomas Coconnier, dominicain.

L'institut reçoit le décret de louange le 4 mai 1870 et ses constitutions sont approuvées le 8 septembre 1873 ; il est affilié à l'ordre dominicain par décret du maître de l'Ordre le 4 août 1886[2].

Abus sexuels

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En 2019, une religieuse de la congrégation dominicaine du Saint Nom de Jésus est accusée d’agression sexuelle et de harcèlement moral par une ancienne élève qui fut interne au collège de l’Annonciation, à Seilh, à l’âge de 14 ans. La victime alléguée, aujourd’hui âgée de 52 ans, reproche aussi à la congrégation de protéger la religieuse âgée de 68 ans[3]. En 2023, la Commission reconnaissance et réparation (CRR) chargée d’indemniser les victimes de violences sexuelles dans des congrégations religieuses, reconnait le statut de victime à l'ancienne élève et demande que la religieuse ne soit plus en contact avec des enfants, qu'elle n'entre plus en contact avec la victime et ne soit plus logée à proximité de son domicile et enfin qu'elle lui verse une indemnité de 50 000 euros[4]. Les Dominicaines du Saint Nom de Jésus refusent ces demandes qualifiées d'injustes et ne « donneront aucune suite à ces recommandations ou celles qui pourront suivre. ». En réaction, la CRR propose une nouvelle étude du dossier « avec de nouvelles personnes ». Par ailleurs une deuxième ancienne élève de la religieuse vient de déposer plainte[5].

  • 1925 : Sœurs de Sainte-Marthe de Grasse.
  • 1934 : Dominicaines de Sète[2].

Activités et diffusion

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Les sœurs se dédient à l'enseignement.

Elles sont présentes en France : Montréjeau, Saint-Étienne-de-Tulmont, Seilh, Toulouse et Sainte-Clotilde sur l'île de La Réunion[1].

La maison-mère est à Toulouse.

En 2017, la congrégation comptait 28 religieuses dans 5 maisons[6].

Bibliographie

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  • Barbara Beaumont et Guy Bedouelle, Guide des lieux dominicains, Paris, Horay, (ISBN 9782705803537)
  • Germaine Bourgade,  Contribution à l'étude d'une histoire de l'éducation féminine à Toulouse de 1830 à 1914 , Toulouse, Presse de l'imprimerie Espic,
  • Rev. Père Cathala,  L'Institut des Saint-Noms-de-Jésus-et-Marie , Bruxelles,
  • Alice-Marie, SSur Puga, Histoire de la congrégation du Saint-Nom-de-Jésus de Toulouse, de 1800 à 1953 , Toulouse, Privat,
  • Louis Saves, Les écoles du Saint-Nom-de-Jésus en Bigorre, 1827-1977 , Tarbes, Éditions du Midi,

Notes et références

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(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Domenicane del Santo Nome di Gesù » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b « dominicaines du Saint Nom de Jésus » (consulté le ).
  2. a et b « Dominicaines du Saint-Nom de Jésus », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  3. Clémence Houdaille, « Une religieuse mise en cause pour des abus sexuels sur une adolescente », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Matthieu Lasserre, « Violences sexuelles dans l’Église : quels recours pour les victimes en cas d’échec de la justice restauratrice ? », La Croix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Sylvain Duchampt, « Pédophilie dans l'Eglise. Des Dominicaines refusent de reconnaître la victime d'abus sexuels d'une religieuse », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9), p. 1514