Corps étranger rectal — Wikipédia
Spécialité | Médecine d'urgence |
---|
CIM-10 | T18.5 |
---|---|
CIM-9 | 937 |
DiseasesDB | 4910 |
eMedicine | 776795 proc/80963 |
Les corps étrangers rectaux sont de grands objets étrangers présents dans le rectum, la plupart du temps introduits manuellement dans l'anus. Ils atteignent de l'importance clinique s'il est devenu impossible de les retirer de la façon prévue. Parfois des objets ingérés par voie orale passent par le système digestif jusqu'au rectum, où ils peuvent se manifester lors d'une imagerie médicale. Cependant, à cause de leur taille typiquement inférieure, ils ne sont que rarement pertinents en termes cliniques.
Les corps étrangers rectaux se classent parmi les corps étrangers dans l'appareil digestif[1],[2].
Causes
[modifier | modifier le code]Raisons
[modifier | modifier le code]Les causes menant à l'introduction rectale d'un corps étranger sont nombreuses, les plus fréquentes étant des motivations sexuelles ou criminelles[3]. Dans la plupart des cas, l'objet en question a été introduit volontairement ; il s'agit surtout de pratiques destinées à la stimulation sexuelle, qui constituent la cause principale responsable pour les corps étrangers rectaux. Les estimations dans la littérature s'élèvent à une incidence de quelque 80 %, dont 10 % dans le contexte d'une agression sexuelle[4].
Le « body packing », c'est-à-dire le portage clandestin de substances illegales dans un orifice corporel, est une autre pratique qui peut impliquer l'introduction d'un corps étranger dans le rectum[5]. Des objets aptes pour des attaques sur l'intégralité corporelle, notamment des couteaux, des armes ou des munitions, également se prêtent au transport rectal.
En plus, des tentatives échouées d'auto-traiter une maladie de base peuvent constituer une cause. Un patient, par exemple, essaya de traiter sa diarrhée persistante en introduisant un épi de maïs dans son rectum[6]. Un autre voulut soulager le prurit chronique dû à sa pathologie hémorroïdaire avec une brosse à dents. La brosse à dents s'échappa de sa maîtrise et disparut dans son rectum[7].
Lors des accidents ou de la torture, des corps étrangers peuvent entrer dans le rectum d'une personne de façon involontaire[8]. En Grèce antique, les hommes adultères étaient soumis à la rhaphanidose, qui consistait à introduire un radis dans l'anus. Dans un cas contemporain, la pointe d'un thermomètre médical à mercure se détacha durant la prise de température rectale, exigeant une intervention médicale pour la récupérer[9]. Il faut noter que beaucoup de patients qui consultent à cause d'un corps étranger rectal présentent leur situation délicate comme étant le résultat d'un accident, ayant honte de la vérité.
Rarement, l'introduction du corps étranger est effectuée délibérément de façon qu'il devienne difficile, voire impossible, de l'extraire sans assistance médicale. Ces cas peuvent s'attribuer au syndrome de Münchhausen[10], pathologie psychiatrique qui pousse les patients atteints soit d'inventer, soit de s'infliger sciemment une affection de dimensions cliniques dans le but d'attirer la compassion ou l'attention des professionnels médicaux et soignants.
Causes accidentelles
[modifier | modifier le code]Il y a plusieurs raisons qui peuvent contribuer à ce qu'un corps étranger introduit dans le rectum s'y loge sans moyen facile de l'enlever. Ça concerne notamment les personnes qui, à la recherche d'une stimulation plus forte, font entrer l'objet de leur choix trop loin dans l'anus jusqu'à son passage complet, rendant une extraction manuelle presque impossible. Cela est dû au sphincter interne de l'anus, qui échappe au contrôle volontaire et constituera donc un blocage mécanique une fois contracté[11]. D'ailleurs, beaucoup de sex-toys ont une pointe conique qui facilite la pénétration tandis que leur base est plate. De tels objets, introduits dans le bon sens mais glissés par-delà les deux sphincters anaux, sont particulièrement difficiles à récupérer puisqu'il n'est guère possible d'en saisir le bout.
Exemples
[modifier | modifier le code]L'espèce et la taille des corps étrangers rectaux déjà rencontrés aux urgences dans certains cas dépassent les limites de l'imagination anatomique même des professionnels médicaux[3]. Parmi les objets documentés dans la littérature, on trouve[3],[10],[11],[12],[13],[14],[15]:
- Anguille
- Arête de poisson
- Balle de ping-pong
- Banane
- Bâton à caoutchouc dur
- Blague à tabac et magazine roulé à la fois
- Bock
- Bombe aérosol
- Bougie
- Boule de pétanque
- Boules de geisha
- Bouteille de champagne, de coca, etc.
- Carotte
- Cierge
- Clé de valise
- Concombre
- Contenant de drogues
- Éclats d'os
- Épi de maïs
- Épingle à cheveux
- Étui à brosse à dents
- Foret
- Godemichet
- Lame de rasoir
- Lampe à incandescence
- Lunettes
- Manche de bêche (19 cm)
- Morceau de gingembre préparé
- Munitions de fusil
- Obus de la seconde guerre mondiale
- Oignon
- Ouvre-boîte
- Parapluie en housse
- Part cédée d'un manche à balai
- Pétard
- Pied de chaise (27 cm)
- Pomme
- Pot de marmelade
- Queue de porc glacée
- Quotidien roulé
- Tasse
- Tournevis
- Trousse à outils (15×12 cm)
- Tube électronique
- Tube intestinal
- Unité d'extension d'un aspirateur
- Vibromasseur
- Vis
- Voiture-jouet
La diversité des corps étrangers rectaux récupérés au fil du temps ne se limite pas qu'aux objets solides. En 1987, par exemple, un homme administra à lui-même un lavement à base de ciment. Le liant durcit rapidement dans son rectum en sorte que le solide résulté dut être enlevé chirurgicalement[16].
Dans un autre exemple extrême, un homme dépressif en 1953 introduisit un tube en carton de 15 cm dans son anus et lança dedans un pétard allumé. L'explosion suivante lui produisit une perforation rectale importante[17].
Diagnostic
[modifier | modifier le code]Les informations obtenues durant le diagnostic sont d'une importance capitale en choisissant le traitement le plus apte en vue du cas particulier. Un corps étranger rectal peut pénétrer profondément le côlon, dans certains cas jusqu'à l'angle colique gauche[3] ; il faut surtout que le traitement ne cause aucune perforation.
Typiquement plusieurs radiographies sont requises pour que l'on puisse localiser précisément le corps étranger et déterminer jusqu'à quelle profondeur il a avancé. Généralement, on utilise les rayons X à cette fin. Les corps étrangers composés de matériaux à bas contraste, comme par exemple le plastique, peuvent faire indiquer un examen échographique ou tomodensitométrique (TDM, couramment dit « scanographie »)[18]. L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est contre-indiquée, surtout lors d'un corps étranger inconnu. L'endoscopie, dont l'emploi peut aussi servir des fins thérapeutiques, aide à l'identification et à la localisation de l'objet coincé dans le rectum[19].
Fréquemment les patients atteints d'un corps étranger rectal ont très honte durant l'anamnèse et ne donnent qu'à contrecœur des renseignements là-dessus, parfois en omettent des informations clés pour déterminer la thérapie adéquate. Pour la même raison, les personnes affectées dans de nombreux cas ne consultent que très tard, lorsqu'elles ne supportent plus la douleur. Le traitement confiant et sensible des patients gênés joue un rôle essentiel pour le succès thérapeutique[18] et peut même sauver des vies[20].
Traitement
[modifier | modifier le code]Les mesures thérapeutiques qualifiées à l'extraction d'un corps étranger du rectum sont aussi nombreuses que les objets capables de s'y loger. La plupart des patients attendent des heures, voire des jours, avant de demander de l'aide professionnelle. Souvent, des tentatives profanes d'enlèvement auront déjà eu lieu à ce point-là, seules ou assistées par autrui. Cependant, elles ont tendance à exacerber la situation fâcheuse plutôt que la résoudre.
Dans la majorité des cas, le corps étranger se prête à une extraction endoscopique. Il est très commun, par exemple, d'attraper les vibromasseurs avec de larges anses, utilisées normalement en enlevant des polypes[21]. Les objets plus petits, comme les thermomètres médicaux, se laissent maîtriser avec des pinces à biopsie[22]. En présence d'un corps étranger trop volumineux, l'emploi d'un endoscope flexible n'est pas conseillé ; les instruments chirurgicaux rigides se sont avérés supérieurs dans ces cas[3].
Dans d'autres instances, des instruments normalement employés lors des accouchements, comme les forceps[23] ou les ventouses[24], ont fait leurs preuves. Les objets en bois s'abordent parfois avec un tire-bouchon, les verres en les remplissant avec du plâtre[23],[25]. Une cuillère introduite avant une telle procédure est apte à servir d'ancre une fois que le plâtre s'est solidifié, facilitant ainsi l'enlèvement[12]. Les lampes à incandescence peuvent être enveloppées dans de la gaze, puis fracassées et retirées[12].
D'ailleurs, il y a eu des applications à succès de l'électrocoagulation au plasma argon. Dans l'un des cas documentés, un patient de 44 ans se présenta avec une pomme coincée dans son rectum. Comme le fruit était emballé dans de la cellophane, l'approche endoscopique échoua ; la coagulation au plasma argon, par contre, parvint à rétrécir le corps étranger pour 50 %, permettant son extraction[26].
Si l'objet a avancé trop loin dans le rectum, jusqu'au côlon sigmoïde, les méthodes mentionnées ci-dessus ne se qualifient plus à la thérapie. De possibles alternatives incluent le repos au lit et la sédation, dans l'espoir que le corps étranger finira par descendre une distance suffisante pour l'attraper plus tard[11].
Approximativement 10 % des cas exigent une laparotomie, c'est-à-dire l'ouverture de la cavité abdominale[3]. Elle permet de ramener l'objet dans une position plus favorable à travers la manipulation directe du gros intestin. Dans certains cas exceptionnels, l'ouverture chirurgicale du gros intestin, dite colotomie, est indiquée. Majoritairement, il s'agira de corps étrangers qui posent un risque substantiel pour la santé, comme par exemple un préservatif rempli de drogues[19].
Les cas moins graves sont gérés avec de la sédation ou avec de l'anesthésie locale ou spinale. Les procédures plus invasives, comme la laparotomie ou la colotomie, se réalisent sous anesthésie générale. Elle a l'avantage additionnel de relaxer les sphincters anaux dans une certaine mesure[3]. À la suite d'une intervention chirurgicale, il est recommandé de réexaminer les derniers 30 à 40 centimètres du gros intestin en recherche d'éventuelles perforations ou lésions des muqueuses[27] – pratique dite sigmoïdoscopie. La nécessité d'un suivi résidentiel dépend du cas particulier, devenant plus probable plus sophistiqué le traitement.
Négligence
[modifier | modifier le code]En manque de traitement immédiat, les corps étrangers rectaux plus grands peuvent donner lieu à une occlusion intestinale par obstruction mécanique, bloquant le passage des selles. Cet effet est aggravé par la dilatation rectale, qui perturbe le péristaltisme du côlon.
Des lésions à la paroi intestinale causées par le corps étranger sont sujettes à s'enflammer, indépendamment de leur taille. En cas de perforation, la sortie de matière fécale dans la cavité abdominale peut entraîner une péritonite ou des abcès rétropéritonéaux présentant des risques vitaux. Les objets plus petits qui ne percent pas la paroi intestinale sont susceptibles d'être incorporés là-dedans en tant que granulome avec le potentiel de passer inaperçus pour des années.
Exemples
[modifier | modifier le code]Le symbole « ∅ » désigne des procédures sans anesthésie ; les cellules vides indiquent l'absence d'informations sur les conditions anesthésiques dans la source citée.
Objet | Outil ou méthode d'extraction | Anesthésie |
---|---|---|
Balle spongieuse[28] | Ventouse | générale |
Ballon rempli d'eau[29] | Paracentèse | |
Barre de fer[30] | Coloscope à deux canaux opérateurs, fils métalliques | |
Bâton de bois[31] | Extraction manuelle, dilatation anale à deux mains | spinale |
Boule en caoutchouc[31] | Extraction manuelle, dilatation anale | générale |
Bout de bois[32] | Extraction manuelle | générale |
Bout d'une pompe à lavement[33] | Anse à polypectomie | |
Bouteille[34] | Extraction manuelle, dilatation anale | générale |
Bouteille en forme de quille[22] | Forceps obstétrical | générale |
Bouteille en verre | Pince à biopsie[22] | générale |
Ventouse[18] | générale, spinale | |
Bouteille en verre de 20 onces[24] | Ventouse | spinale |
Carotte[35] | Tracteur de fibrome | |
Couvercle d'une bombe aérosol[36] | Pinces ténaculum (2), dilatation anale | générale |
Crayon[37] | Anse à polypectomie | |
Cure-dent[38] | Anse à polypectomie | |
Godemichet[39] | Tracteur de fibrome | |
Goulot[40] | Sonde de Foley gonflée | générale |
Os de poulet | Extraction manuelle[41] | ∅ |
Anse à polypectomie[42] | ||
Pomme[43] | Extraction à deux mains | locale |
Pomme emballée dans de la cellophane[26] | Défragmentation par coagulation au plasma argon | ∅ |
Spray autobronzant[27] | Dilatateur à ballonnet d'achalasie | ∅ |
Stylo à bille[44] | Anse à polypectomie | |
Thermomètre[22] | Pince à biopsie | générale |
Tube à essai | Sonde de Sengstaken et Blakemore gonflée[45] | |
Anse à polypectomie[33] | ||
Vase[46] | Remplissage de l'objet avec du plâtre | générale |
Vibromasseur | Forceps obstétrical, dilatation anale[47] | locale |
Pince utérine à Museaux[48] | locale | |
Anse à polypectomie[22] | ∅ | |
Pince de Kocher[22] | locale | |
Flacon d'après-rasage[49] | Davier à os de Farabeuf et Lambotte | spinale |
Récipient en verre[50] | Remplissage de l'objet avec du plâtre | spinale |
Récipient en verre[51] | Sonde endotrachéale | locale |
Récipient en verre[52] | Sonde de Foley gonflée | générale |
Lampe à incandescence de 100 watts[53] | Sondes de Foley gonflées (3) | |
Flacon de parfum[13] | Extraction manuelle | spinale |
Étui à brosse à dents[54] | Sonde de Fogarty gonflée | |
Gant de cuisine[55] | Pince, dilatation anale | générale |
Tuyau d'évacuation des eaux usées[23] | Forceps obstétrical | générale |
Boule de pétanque[56] | Électroaimant | générale |
Lampe à incandescence[57] | Compression abdominale | spinale |
Complications
[modifier | modifier le code]La complication la plus fréquente, bien qu'assez rare, est la perforation du rectum – qu'elle soit à cause du corps étranger lui-même ou des mesures prises en l'extrayant. Les perforations diagnostiquées dans un cadre clinique s'opèrent typiquement sans délai, le segment perforé du côlon étant ou suturé ou excisé. L'administration suivante d'antibiotiques pour prévenir des infections[11] est normalement complémentée par une colostomie temporaire qui protège les points de suture[4]. La continuité de l'intestin peut être rétablie dans une deuxième opération aussitôt qu'un produit de contraste injecté par lavement a confirmé la cicatrisation complète de la suture. Il s'agit habituellement d'une période transitoire de trois à six mois entre les deux chirurgies[58]. Le séjour à l'hôpital lors d'une perforation s'élève en moyen à 19 jours[11].
Encore plus rares, la littérature fait état de quelques décès liés à des corps étrangers rectaux. Dans un cas, un homme de 75 ans mourut par suite d'une perforation rectale, son anus ayant été pénétré avec une canne par un individu atteint d'une maladie mentale[59]. Un autre patient, entre deux âges, perfora sa paroi intestinale avec un vibromasseur dans un accident autoérotique. Malgré son traitement immédiat, le traumatisme lui produisit un syndrome de détresse respiratoire aigüe (SDRA) ainsi qu'un syndrome de réponse inflammatoire systémique (SRIS), menant finalement à sa mort du syndrome de défaillance multiviscérale (SDMV)[60]. Le chausse-pied est un autre objet dont l'introduction rectale a déjà conduit à la mort d'un patient[61].
En phase postopératoire, il est primordial de ménager le rectum jusqu'à sa guérison totale. Un homme de 54 ans, qui avait déjà été opéré deux fois pour enlever des corps étrangers — un concombre et un panais — mourut des suites d'une péritonite contractée quand il introduisit deux pommes avant que la plaie de la chirurgie précédente ne soit guérie[12].
Épidémiologie
[modifier | modifier le code]Il n'y a pas de statistique fiable sur l'incidence des corps étrangers rectaux qui causent des affections cliniquement significatives. On estime qu'elle aura augmenté pendant les dernières années[62] puisqu'il s'agit aujourd'hui d'un phénomène assez courant[28],[63]. Néanmoins, on suppose une incidence importante de sous-déclaration.
Les corps étrangers rectaux se trouvent beaucoup plus fréquemment chez les hommes que chez les femmes. Le rapport est situé autour de 28:1[62],[64],[65], voire 37:1, selon une méta-analyse de l'an 2010. L'âge moyen des patients était de 44,1 ans avec un écart type de 16,6 ans[66].
Le premier cas documenté dans la littérature date du XVIe siècle[10],[67].
D'origine orale
[modifier | modifier le code]Il est assez rare qu'un objet ingéré par voie orale parvienne à avancer jusqu'au rectum mais là-bas finisse par créer une affection de pertinence clinique. En règle générale, les resserrements antérieurs le long du système digestif entraveront auparavant le passage de potentiels corps étrangers rectaux – notamment l'œsophage, le cardia, le pylore et la valvule iléocécale. Les fragments d'os ou les cure-dents peuvent quand même provoquer ce précis scénario lorsqu'ils franchissent les obstacles mentionnés, mais, arrivés dans le rectum, bougent et causent des lésions[2],[62]. Les os, de poulet dans bien des cas, sont particulièrement dangereux à cet égard, étant responsables pour près de la moitié des perforations rectales[41],[68].
Parmi les aliments végétaux, les semences comme le pop-corn[69] ou les graines de tournesol, potiron ou pastèque sont capables de conglutiner dans le gros intestin et former des bézoards trop volumineux pour un passage anal. Ce genre de corps étranger acquiert de la pertinence clinique surtout chez les enfants. Son incidence est particulièrement significative en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, où les graines constituent d'importants aliments de base[70],[71]. Dans une minorité de cas, les semences peuvent germer encore coincées dans le gros intestin en tant que bézoard et ainsi effectuer un blocage[72].
En médecine vétérinaire
[modifier | modifier le code]Les corps étrangers rectaux sont des occurrences assez rares en médecine vétérinaire. Comme chez l'humain, tout ce qui est ingérée oralement et traverse à succès le tube digestif jusqu'au rectum a une forte tendance à en sortir sans assistance médicale[73]. Cela dit, les animaux sont aussi sujets à développer des bézoards de divers matériaux qui peuvent produire des problèmes dans le rectum[74]. Les corps étrangers atypiques normalement témoignent d'abus sexuel ou sadique d'origine humaine[75].
Dans la vie politique et culturelle
[modifier | modifier le code]Affaire Đorđe Martinović
[modifier | modifier le code]Le , Đorđe Martinović, Serbe ethnique de 56 ans de Gnjilane (en albanais : Gnjilan) au Kosovo, se présenta aux urgences avec une bouteille cassée coincée dans son rectum. Il affirma avoir été agressé par deux hommes albanophones alors qu'il travaillait dans son champ. Une interrogation conduite par l'armée populaire yougoslave toutefois arriva à la conclusion que Martinović lui-même s'était infligé les blessures dans une tentative de masturbation échouée. Plus précisément, le procureur soupçonnait que Martinović avait mis une bouteille de bière sur un bâton en bois, enfoncée celui dans le sol et puis s'était assis au-dessus[76].
À Belgrade, par contre, une équipe médicale supranationale convoquée spécialement afin d'éclairer l'incident rejeta cette évaluation en supposant que le corps étranger avait été « inséré, ou bien enfoncé, de manière forte, brutale et soudaine » à partir du cul de bouteille, acte jugé physiquement impossible sans l'aide d'autrui[77]. En revanche, un autre comité rassemblé en recherche d'une seconde opinion soutint l'hypothèse initiale de l'armée populaire un mois plus tard, qualifiant de plausible la possibilité d'un accident autoérotique. Les autorités yougoslaves et serbes finirent sans poursuivre le cas[78].
L'incident avec sa vaste réception médiatique et sociale devint un épisode clé, avant la dislocation de la Yougoslavie en 1991. La fédération communiste avait traité antérieurement toute forme de nationalisme ouvert comme sujet tabou, les médias s'y conformant en minimisant la proéminence matérielle de l'enjeu. L'affaire Martinović brisa ce tabou : du côté serbe, elle était largement interprétée comme un exemple de persécution concertée par les Albanais, tandis que ces derniers insistaient pour qu'il s'agisse d'un accident instrumentalisé par le côté serbe, dans le but de justifier des revendications territoriales[76].
Prix Ig-Nobel
[modifier | modifier le code]En 1995, David B. Busch et James R. Starling de Madison (Wisconsin) se virent décerner le prix Ig-Nobel pour leur article « Rectal foreign bodies: case reports and a comprehensive review of the world's literature »[13] (en français : « Corps étrangers rectaux : études de cas et un compte rendu de la littérature globale »)[79].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) A. A. Ayantunde et T. Oke, « A review of gastrointestinal foreign bodies: GASTROINTESTINAL FOREIGN BODIES », International Journal of Clinical Practice, vol. 60, no 6, , p. 735–739 (DOI 10.1111/j.1368-5031.2006.00709.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) Milton T. Smith et Roy K.H. Wong, « Foreign Bodies », Gastrointestinal Endoscopy Clinics of North America, vol. 17, no 2, , p. 361–382 (DOI 10.1016/j.giec.2007.03.002, lire en ligne, consulté le )
- (de) Messmann, Helmut et Barnert, Jürgen, Lehratlas der Koloskopie, (ISBN 978-3-13-136441-8 et 3-13-136441-6, OCLC 249210830, lire en ligne), p. 219
- (en) J. S. Cohen et J. M. Sackier, « Management of colorectal foreign bodies », Journal of the Royal College of Surgeons of Edinburgh, vol. 41, no 5, , p. 312–315 (ISSN 0035-8835, PMID 8908954, lire en ligne, consulté le )
- (de) M. C. Laitenberger, Klinische und rechtsmedizinische Aspekte des intestinalen Rauschmitteltransports in Hamburg 1989 bis 2004 (Thèse de doctorat), Université de Hambourg, (lire en ligne)
- (de) Volker Stenz, Robert Thurnheer, Fritz Widmer et Martin Krause, « [Foreign body stories] », Therapeutische Umschau. Revue Therapeutique, vol. 65, no 12, , p. 699–702 (ISSN 0040-5930, PMID 19048523, DOI 10.1024/0040-5930.65.12.699, lire en ligne, consulté le )
- (en) M. Kumar, « Don't forget your toothbrush! », British Dental Journal, vol. 191, no 1, , p. 27–28 (ISSN 0007-0610, PMID 11491473, DOI 10.1038/sj.bdj.4801082, lire en ligne, consulté le )
- (de) Franz Nuscheler et al., « Bericht über die internationale Folterforschung » [archive du ], Université de Duisbourg et Essen, (consulté le )
- (en) Bülent Azman, Burak Erkuş et B. Haluk Güvenç, « Balloon extraction of a retained rectal foreign body under fluoroscopy, case report and review », Pediatric Emergency Care, vol. 25, no 5, , p. 345–347 (ISSN 1535-1815, PMID 19444034, DOI 10.1097/PEC.0b013e3181a3494f, lire en ligne, consulté le )
- (en) Shakeeb A. Khan, Christine A. Davey, Shamsul A. Khan et Peter J. Trigwell, « Munchausen's syndrome presenting as rectal foreign body insertion: a case report », Cases Journal, vol. 1, no 1, , p. 243 (ISSN 1757-1626, PMID 18925957, PMCID 2572607, DOI 10.1186/1757-1626-1-243, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. E. Barone, N. Sohn et T. F. Nealon, « Perforations and foreign bodies of the rectum: report of 28 cases », Annals of Surgery, vol. 184, no 5, , p. 601–604 (ISSN 0003-4932, PMID 984928, PMCID 1345490, DOI 10.1097/00000658-197611000-00011, lire en ligne, consulté le )
- (de) « Sturz in die Kiste », Der Spiegel, no 41, , p. 317–320 (lire en ligne)
- (en) D. B. Busch et J. R. Starling, « Rectal foreign bodies: case reports and a comprehensive review of the world's literature », Surgery, vol. 100, no 3, , p. 512–519 (ISSN 0039-6060, PMID 3738771, lire en ligne, consulté le )
- (en) Murtaza A. Akhtar et Pooja K. Arora, « Case of unusual foreign body in the rectum », Saudi Journal of Gastroenterology: Official Journal of the Saudi Gastroenterology Association, vol. 15, no 2, , p. 131–132 (ISSN 1319-3767, PMID 19568580, PMCID 2702971, DOI 10.4103/1319-3767.48973, lire en ligne, consulté le )
- « Toulon : un homme se présente avec un obus dans l'anus, un hôpital évacué », Le Point, (lire en ligne, consulté le )
- (en) P. J. Stephens et M. L. Taff, « Rectal impaction following enema with concrete mix », The American Journal of Forensic Medicine and Pathology, vol. 8, no 2, , p. 179–182 (ISSN 0195-7910, PMID 3649167, DOI 10.1097/00000433-198708020-00019, lire en ligne, consulté le )
- (en) A. G. Butters, « An unusual rectal injury », British Medical Journal, vol. 2, no 4939, , p. 602–603 (ISSN 0007-1447, PMID 13240191, PMCID 1980742, DOI 10.1136/bmj.2.4939.602, lire en ligne, consulté le )
- (en) R. P. Mackinnon, « Removing rectal foreign bodies: is the ventouse gender specific? », The Medical Journal of Australia, vol. 169, nos 11-12, 1998 dec 7-21, p. 670–671 (ISSN 0025-729X, PMID 9887927, lire en ligne, consulté le )
- (de) Meinhard Classen, Guido N. J. Tytgat et Charles J. Lightdale, Gastroenterologische Endoskopie, Stuttgart, Georg Thieme Verlag, (ISBN 978-3-13-132401-6 et 3-13-132401-5, OCLC 249142846, lire en ligne), p. 400–401
- (de) Ernst Stein, Proktologie: Lehrbuch und Atlas, Springer, (ISBN 3-540-43033-4, 978-3-540-43033-9 et 978-3-642-62761-3, OCLC 248999396, lire en ligne), p. 329–330
- (de) Dirk Hartmann, Ralf Jakobs et Jürgen Riemann, « Notfallendoskopie – Update », Gastroenterologie up2date, vol. 5, no 04, , p. 321–334 (ISSN 1616-9670 et 1616-9727, DOI 10.1055/s-0029-1215318, lire en ligne, consulté le )
- (en) Wen-Chieh Huang, Jeng-Kae Jiang, Huann-Sheng Wang et Shung-Haur Yang, « Retained rectal foreign bodies », Journal of the Chinese Medical Association: JCMA, vol. 66, no 10, , p. 607–612 (ISSN 1726-4901, PMID 14703278, lire en ligne, consulté le )
- (en) T. N. Peet, « Removal of impacted rectal foreign body with obstetric forceps », British Medical Journal, vol. 1, no 6008, , p. 500–501 (ISSN 0007-1447, PMID 1252815, PMCID 1638849, DOI 10.1136/bmj.1.6008.500, lire en ligne, consulté le )
- (en) S. O. Johnson et T. H. Hartranft, « Nonsurgical removal of a rectal foreign body using a vacuum extractor. Report of a case », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 39, no 8, , p. 935–937 (ISSN 0012-3706, PMID 8756851, DOI 10.1007/BF02053994, lire en ligne, consulté le )
- (en) Hamilton Bailey et Robert John McNeill Love, Bailey & Love's Short Practice of Surgery, H. K. Lewis & Co. Ltd., Anthony John Harding Rains et Horace David Ritchie (éds.), , 16e éd. (ISBN 978-0-7168-0431-4, 0-7168-0431-X et 0-7186-0431-8, OCLC 3658958, lire en ligne), p. 1013
- (en) J. Glaser, T. Hack et M. Rübsam, « Unusual rectal foreign body: treatment using argon-beam coagulation », Endoscopy, vol. 29, no 3, , p. 230–231 (ISSN 0013-726X, PMID 9201486, DOI 10.1055/s-2007-1004178, lire en ligne, consulté le )
- (en) Jan-J. Koornstra et Rinse-K. Weersma, « Management of rectal foreign bodies: description of a new technique and clinical practice guidelines », World Journal of Gastroenterology, vol. 14, no 27, , p. 4403–4406 (ISSN 1007-9327, PMID 18666334, PMCID 2731197, DOI 10.3748/wjg.14.4403, lire en ligne, consulté le )
- (en) Suzanne Feigelson, Dipen Maun, Daniel Silverberg et Tehillah Menes, « Removal of a large spherical foreign object from the rectum using an obstetric vacuum device: a case report », The American Surgeon, vol. 73, no 3, , p. 304–306 (ISSN 0003-1348, PMID 17375796, lire en ligne, consulté le )
- (en) L. Wolf et K. Geraci, « Colonscopic removal of balloons from the bowel », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 24, no 1, , p. 41 (ISSN 0016-5107, PMID 892400, DOI 10.1016/s0016-5107(77)73441-8, lire en ligne, consulté le )
- (en) A. Ahmed et S. A. Cummings, « Novel endoscopic approach for removal of a rectal foreign body », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 50, no 6, , p. 872–874 (ISSN 0016-5107, PMID 10570362, DOI 10.1016/s0016-5107(99)70184-7, lire en ligne, consulté le )
- (en) Santhat Nivatvongs, Dan R. Metcalf et Mark D. Sawyer, « A simple technique to remove a large object from the rectum », Journal of the American College of Surgeons, vol. 203, no 1, , p. 132–133 (ISSN 1072-7515, PMID 16798498, DOI 10.1016/j.jamcollsurg.2006.03.012, lire en ligne, consulté le )
- (en) A. A. Jansen, « Foreign body in the rectum », The New Zealand Medical Journal, vol. 70, no 448, , p. 174–175 (ISSN 0028-8446, PMID 5259744, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. C. Kantarian, R. D. Riether, J. A. Sheets et J. J. Stasik, « Endoscopic retrieval of foreign bodies from the rectum », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 30, no 11, , p. 902–904 (ISSN 0012-3706, PMID 3677968, DOI 10.1007/BF02555435, lire en ligne, consulté le )
- (en) S. Gopal, « A bottle in the rectum », Journal of the Indian Medical Association, vol. 62, no 1, , p. 24–25 (ISSN 0019-5847, PMID 4839771, lire en ligne, consulté le )
- (en) M. G. Vashist, A. L. Arora et P. Salil, « Screwing a carrot out of the rectum », Indian Journal of Gastroenterology: Official Journal of the Indian Society of Gastroenterology, vol. 16, no 3, , p. 120 (ISSN 0254-8860, PMID 9248200, lire en ligne, consulté le )
- (en) M. M. Aquino et J. W. Turner, « A simple technique for removing an impacted aerosol-can cap from the rectum », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 29, no 10, , p. 675 (ISSN 0012-3706, PMID 3757713, DOI 10.1007/BF02560339, lire en ligne, consulté le )
- (en) N. R. Vemula, J. Madariaga, D. L. Brand et H. Hershey, « Colonoscopic removal of a foreign body causing colocutaneous fistulas », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 28, no 3, , p. 195–196 (ISSN 0016-5107, PMID 7129050, DOI 10.1016/s0016-5107(82)73057-3, lire en ligne, consulté le )
- (en) H. H. Over, N. Tözün et E. Avşar, « Toothpick impaction: treatment by colonoscopy », Endoscopy, vol. 29, no 9, , S60–61 (ISSN 0013-726X, PMID 9476787, DOI 10.1055/s-2007-1004339, lire en ligne, consulté le )
- (en) S. K. Clark et N. D. Karanjia, « A cork in a bottle – a simple technique for removal of a rectal foreign body », Annals of the Royal College of Surgeons of England, vol. 85, no 4, , p. 282 (ISSN 0035-8843, PMID 12908471, PMCID 1964392, DOI 10.1308/003588403766275060, lire en ligne, consulté le )
- (en) David Humes et Dileep N. Lobo, « Removal of a rectal foreign body by using a Foley catheter passed through a rigid sigmoidoscope », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 62, no 4, , p. 610 (ISSN 0016-5107, PMID 16185979, DOI 10.1016/s0016-5107(05)01575-0, lire en ligne, consulté le )
- (en) D. H. Davies, « A chicken bone in the rectum », Archives of Emergency Medicine, vol. 8, no 1, , p. 62–64 (ISSN 0264-4924, PMID 1854398, PMCID 1285738, DOI 10.1136/emj.8.1.62, lire en ligne, consulté le )
- (en) P. R. Tarnasky, M. K. Newcomer et M. S. Branch, « Colonoscopic diagnosis and treatment of chronic chicken bone perforation of the sigmoid colon », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 40, no 3, , p. 373–375 (ISSN 0016-5107, PMID 8056249, DOI 10.1016/s0016-5107(94)70079-6, lire en ligne, consulté le )
- (en) H. Sharma, S. Banka, R. Walton et M. A. Memon, « A novel technique for nonoperative removal of round rectal foreign bodies », Techniques in Coloproctology, vol. 11, no 1, , p. 58–59 (ISSN 1123-6337, PMID 17357869, DOI 10.1007/s10151-007-0328-z, lire en ligne, consulté le )
- (en) R. M. Richter et L. Littman, « Endoscopic extraction of an unusual colonic foreign body », Gastrointestinal Endoscopy, vol. 22, no 1, , p. 40 (ISSN 0016-5107, PMID 1205104, DOI 10.1016/s0016-5107(75)73685-4, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. P. Hughes, H. P. Marice et J. B. Gathright, « Method of removing a hollow object from the rectum », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 19, no 1, , p. 44–45 (ISSN 0012-3706, PMID 1248348, DOI 10.1007/BF02590850, lire en ligne, consulté le )
- (en) C. J. Couch, E. G. Tan et A. G. Watt, « Rectal foreign bodies », The Medical Journal of Australia, vol. 144, no 10, , p. 512–515 (ISSN 0025-729X, PMID 3713565, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. S. Haft, H. B. Benjamin et M. Wagner, « Vaginal vibrator lodged in rectum », British Medical Journal, vol. 1, no 6010, , p. 626 (ISSN 0007-1447, PMID 1252853, PMCID 1639058, DOI 10.1136/bmj.1.6010.626, lire en ligne, consulté le )
- (en) S. E. Levin, H. Cooperman, M. Freilich et M. Lomas, « The use of a curved uterine vulsellum for removal of rectal foreign bodies: report of a case », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 20, no 6, , p. 532–533 (ISSN 0012-3706, PMID 902553, DOI 10.1007/BF02586597, lire en ligne, consulté le )
- (en) D. Siroospour et L. R. Dragstedt, « A large foreign body removed through the intact anus: report of a case », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 18, no 7, , p. 616–619 (ISSN 0012-3706, PMID 1181166, DOI 10.1007/BF02587145, lire en ligne, consulté le )
- (en) R. W. Graves, E. J. Allison, R. R. Bass et R. C. Hunt, « Anal eroticism: two unusual rectal foreign bodies and their removal », Southern Medical Journal, vol. 76, no 5, , p. 677–678 (ISSN 0038-4348, PMID 6844979, lire en ligne, consulté le )
- (en) H. I. Garber, R. J. Rubin et T. E. Eisenstat, « Removal of a glass foreign body from the rectum », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 24, no 4, , p. 323 (ISSN 0012-3706, PMID 7238244, lire en ligne, consulté le )
- (en) M. Yaman, M. Deitel, C. J. Burul et B. Shahi, « Foreign bodies in the rectum », Canadian Journal of Surgery. Journal Canadien De Chirurgie, vol. 36, no 2, , p. 173–177 (ISSN 0008-428X, PMID 8472230, lire en ligne, consulté le )
- (en) V. S. Diwan, « Removal of 100-watt electric bulb from rectum », Annals of Emergency Medicine, vol. 11, no 11, , p. 643–644 (ISSN 0196-0644, PMID 7137678, DOI 10.1016/s0196-0644(82)80218-7, lire en ligne, consulté le )
- (en) R. L. Wigle, « Emergency department management of retained rectal foreign bodies », The American Journal of Emergency Medicine, vol. 6, no 4, , p. 385–389 (ISSN 0735-6757, PMID 3291887, DOI 10.1016/0735-6757(88)90163-5, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. E. Losanoff et K. T. Kjossev, « Rectal "oven mitt": the importance of considering a serious underlying injury », The Journal of Emergency Medicine, vol. 17, no 1, , p. 31–33 (ISSN 0736-4679, PMID 9950383, DOI 10.1016/s0736-4679(98)00116-4, lire en ligne, consulté le )
- (en) C. J. Coulson, R. D. Brammer et P. S. Stonelake, « Extraction of a rectal foreign body using an electromagnet », International Journal of Colorectal Disease, vol. 20, no 2, , p. 194–195 (ISSN 0179-1958, PMID 15322838, DOI 10.1007/s00384-004-0629-x, lire en ligne, consulté le )
- (en) Tsuyoshi Konishi, Toshiaki Watanabe et Hirokazu Nagawa, « Impaction of a rectal foreign body: what is the final approach before surgery? », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 50, no 2, , p. 262–263 (ISSN 0012-3706, PMID 17164965, DOI 10.1007/s10350-006-0788-7, lire en ligne, consulté le )
- (en) N. Ikeda, B. Hulewicz, B. Knight et T. Suzuki, « Homicide by rectal insertion of a walking stick », Nihon Hoigaku Zasshi = The Japanese Journal of Legal Medicine, vol. 45, no 4, , p. 341–344 (ISSN 0047-1887, PMID 1766149, lire en ligne, consulté le )
- (en) Naseem G. Waraich, James S. Hudson et Syed Y. Iftikhar, « Vibrator-induced fatal rectal perforation », The New Zealand Medical Journal, vol. 120, no 1260, , U2685 (ISSN 1175-8716, PMID 17726499, lire en ligne, consulté le )
- (en) R. W. Byard, D. A. Eitzen et R. James, « Unusual fatal mechanisms in nonasphyxial autoerotic death », The American Journal of Forensic Medicine and Pathology, vol. 21, no 1, , p. 65–68 (ISSN 0195-7910, PMID 10739230, DOI 10.1097/00000433-200003000-00012, lire en ligne, consulté le )
- (en) David W. Munter, « Rectal Foreign Bodies », (consulté le )
- (en) N. Manimaran, M. Shorafa et J. Eccersley, « Blow as well as pull: an innovative technique for dealing with a rectal foreign body », Colorectal Disease: The Official Journal of the Association of Coloproctology of Great Britain and Ireland, vol. 11, no 3, , p. 325–326 (ISSN 1463-1318, PMID 18662236, DOI 10.1111/j.1463-1318.2008.01653.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) D. L. Clarke, I. Buccimazza, F. A. Anderson et S. R. Thomson, « Colorectal foreign bodies », Colorectal Disease: The Official Journal of the Association of Coloproctology of Great Britain and Ireland, vol. 7, no 1, , p. 98–103 (ISSN 1462-8910, PMID 15606596, DOI 10.1111/j.1463-1318.2004.00699.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) L. B. Stack et D. W. Munter, « Foreign bodies in the gastrointestinal tract », Emergency Medicine Clinics of North America, vol. 14, no 3, , p. 493–521 (ISSN 0733-8627, PMID 8681881, DOI 10.1016/s0733-8627(05)70264-9, lire en ligne, consulté le )
- (en) M. A. Kurer, C. Davey, S. Khan et S. Chintapatla, « Colorectal foreign bodies: a systematic review », Colorectal Disease: The Official Journal of the Association of Coloproctology of Great Britain and Ireland, vol. 12, no 9, , p. 851–861 (ISSN 1463-1318, PMID 19895597, DOI 10.1111/j.1463-1318.2009.02109.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) J. S. Haft et H. B. Benjamin, « Foreign bodies in the rectum: some psychosexual aspects », Medical Aspects of Human Sexuality, vol. 7, no 8, , p. 74–95
- (en) Joseph E. Macmanus, « Perforations of the intestine by ingested foreign bodies », The American Journal of Surgery, vol. 53, no 3, , p. 393–402 (ISSN 0002-9610, DOI 10.1016/s0002-9610(41)90652-9, lire en ligne, consulté le )
- (en) R. J. Roberge, N. S. Squyres et T. L. MacMath, « Popcorn primary colonic phytobezoar », Annals of Emergency Medicine, vol. 17, no 1, , p. 77–79 (ISSN 0196-0644, PMID 3337421, DOI 10.1016/s0196-0644(88)80510-9, lire en ligne, consulté le )
- (en) Arie Eitan, Israel M. Katz, Yechiel Sweed et Amitai Bickel, « Fecal impaction in children: report of 53 cases of rectal seed bezoars », Journal of Pediatric Surgery, vol. 42, no 6, , p. 1114–1117 (ISSN 1531-5037, PMID 17560231, DOI 10.1016/j.jpedsurg.2007.01.048, lire en ligne, consulté le )
- (en) Mohammad Salman Mirza, Khalifa Al-Wahibi, Shafiq Baloch et Hani Al-Qadhi, « Rectal bezoars due to pumpkin seeds », Tropical Doctor, vol. 39, no 1, , p. 54–55 (ISSN 0049-4755, PMID 19211433, DOI 10.1258/td.2008.080107, lire en ligne, consulté le )
- (en) Fatemeh Mahjoub, Mehdi Kalantari, Nargess Tabarzan et Behnaz Moradi, « Invading plant material appearing as a colonic tumoural mass in a four-year-old girl », Tropical Doctor, vol. 39, no 4, , p. 253–254 (ISSN 0049-4755, PMID 19762589, DOI 10.1258/td.2009.090052, lire en ligne, consulté le )
- (en) Craig B. Webb, Kelly W. McCord et David C. Twedt, « Rectal strictures in 19 dogs: 1997–2005 », Journal of the American Animal Hospital Association, vol. 43, no 6, , p. 332–336 (ISSN 1547-3317, PMID 17975215, DOI 10.5326/0430332, lire en ligne, consulté le )
- (en) N. D. Sargison, P. R. Scott et K. A. Dun, « Intestinal obstruction in a blue-faced Leicester ram associated with a phytobezoar lodged at the pelvic inlet », The Veterinary Record, vol. 137, no 9, , p. 222 (ISSN 0042-4900, PMID 7502475, DOI 10.1136/vr.137.9.222, lire en ligne, consulté le )
- (en) H. M. Munro et M. V. Thrusfield, « 'Battered pets': sexual abuse », The Journal of Small Animal Practice, vol. 42, no 7, , p. 333–337 (ISSN 0022-4510, PMID 11480898, DOI 10.1111/j.1748-5827.2001.tb02468.x, lire en ligne, consulté le )
- (en) Julie Mertus, Kosovo: How myths and truths started a war, University of California Press, (ISBN 0-520-20962-1, 978-0-520-20962-6 et 0-520-21865-5, OCLC 40707095, lire en ligne), p. 100–110
- (en) Jasna Dragović-Soso, Saviours of the nation? Serbia's intellectual opposition and the revival of nationalism, Hurst & Co., (ISBN 1-85065-577-4, 978-1-85065-577-0 et 1-85065-457-3, OCLC 50773263, lire en ligne), p. 132–135
- (en) Louis Sell, Slobodan Milošević and the destruction of Yugoslavia, Duke University Press, (ISBN 0-8223-3223-X et 978-0-8223-3223-7, OCLC 52919756, lire en ligne), p. 78–79
- (en) Improbable Research, « Ig® Nobel Prize Winners », Gagnants de l'année 1995 (consulté le )