Coup Weiss — Wikipédia
Le coup Weiss, ou coup de l'express, est une combinaison standard du jeu de dames portant depuis 1904 le nom du multiple champion du monde français Isidore Weiss.
Simple promenade de deux pions en vue d'une rafle finale, c'est surtout le renvoi d'un pion adverse dans son propre camp qui rend ce coup inattendu.
Principe du coup Weiss
[modifier | modifier le code]Lors de sa célèbre partie, Weiss donne à prendre quatre pions, un à un, à deux pièces adverses en les faisant pivoter[1]. Voir animation.
Le thème demeure néanmoins identifiable avec l'offre de trois pions seulement[2].
Avec cette manière particulière de placer les pièces à prendre, les sacrifices doivent être faits dans un certain ordre, ce qui rend le mécanisme moins apparent.
Le coup Weiss est un thème simple et très varié, pouvant se produire partout sur le damier[3].
En partie classique, il débute le plus souvent en faisant faire un aller-retour au pion adverse 18[4] grâce aux pions 27 et 28. Fréquente également, l'exploitation des pions de bande adverses 16 et 26. Dans ces formes courantes[5], qui utilisent le trèfle 33, 38, 39, la rafle réalisée part du pion 33 en direction de la case 2 ou de la case 4. Du fait de cette rafle habituelle, l'appellation de ce coup est conservée pour d'autres combinaisons finissant par la promenade caractéristique (26x37x28)[6].
Parfois masqué par une phase préparatoire, le coup Weiss est insidieux et surprend des joueurs de très haut niveau. Weiss lui-même se le fit placer par Woldouby en 1910[7]. L'exemple le plus connu reste toutefois la 17e partie du match pour le titre mondial disputé en 1973 entre Ton Sijbrands et Andris Andreiko. Voir second diagramme. Sijbrands joua 38-33 (29x38) 28-23 (19x28) 27-22 (28x17) 37-32 (38x27) 31x2 et devint peu après champion du monde[8].