Courbet (cuirassé, 1911) — Wikipédia
Courbet | |
Le Courbet. | |
Type | Cuirassé |
---|---|
Classe | Courbet |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Architecte | H. Lyasse |
Chantier naval | Arsenal de Lorient[1] |
Quille posée | |
Lancement | |
Armé | |
Statut | 1941 : désarmé[2] 1944 : sabordé au large de Sword Beach |
Équipage | |
Équipage | 1 085 à 1 108 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 158,5 m |
Maître-bau | 27 m |
Tirant d'eau | 9 m |
Déplacement | 23 500 t |
À pleine charge | 26 000 t |
Propulsion | 4 hélices 4 turbines à vapeur Parsons 26 chaudières Belleville |
Puissance | 28 000 ch |
Vitesse | 21,5 nœuds (39,8 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 6 × 2 canons de 305 mm 22 canons de 138 mm 4 canons de 47 mm 4 TLT de 450 mm |
Rayon d'action | 760 milles marins (1 408 km) à 20 nœuds (37 km/h) 8 400 milles marins (15 600 km) à 10 nœuds (18,5 km/h) |
Pavillon | France |
modifier |
Le Courbet est un cuirassé de la Marine française lancé en 1911, navire de tête de la classe du même nom. Il participe à la Première Guerre mondiale, passant la majorité du conflit en mer Méditerranée. Il est converti en navire-école d'artillerie durant l'entre-deux-guerres, avant d'être réarmé à la hâte lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Saisi par les Britanniques à Portsmouth lors de l'opération Catapult, le navire sert de batterie antiaérienne flottante avant d'être désarmé et coulé comme brise-lames au large de Sword Beach peu après le débarquement, en 1944.
Conception
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Construit à Lorient au début des années 1910, il est nommé d'après l'amiral Amédée Courbet. Durant la Première Guerre mondiale, il passe la majeure partie du temps en mer Méditerranée, participant notamment à la destruction du croiseur austro-hongrois Zenta en août 1914. Il prend également part au blocus de la marine austro-hongroise en mer Adriatique[3].
Durant l’entre-deux-guerres, le Courbet est modernisé à plusieurs reprises, ses armes de bord sont remplacées et améliorées. Transféré dans l’école de tir puis dans l’école de navigation en 1937, il subit une remise en état finale entre le et le . En 1939, il retrouve son rôle de navire d'entraînement en vue d'une mise en réserve future, mais le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale en décide autrement.
Au début de la guerre, le Courbet et son sister-ship le Paris forment la cinquième escadre. Déployé au large de Cherbourg[4], il reçoit l’ordre d’appuyer les défenseurs de la ville contre les unités de la 7e division blindée allemande, sans grands succès[3].
Le , le Courbet fait route vers Portsmouth en Angleterre, afin de rejoindre les Forces françaises libres où il est utilisé, sous le commandement de Georges Gayral[5], comme bâtiment antiaérien pour la défense de Portsmouth jusqu'au . À bord du cuirassé se trouvait notamment le canonnier Léon Gautier, l’un des 177 soldats français du commando Kieffer ayant débarqué le 6 juin en Normandie[3]. A noter qu'outre Léon Gautier, Philippe de Gaulle, fils du général ainsi qu'Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération ont servi sur ce cuirassé. Désarmé le , il sert de navire cible en Écosse, où il participe aux essais « Highball ». Il navigue à travers la Manche pour la dernière fois en , remorqué par les HMRT Growler et HMRT Samsonia, afin de servir de brise-lames au sein d’un des gooseberries. Il est sabordé le à 13 h 30 devant Sword Beach ; son bloc moteur fut remplacé au préalable par du béton. Son épave fut surmontée d’un drapeau tricolore frappé de la croix de Lorraine[3].
Toutefois, sa tourelle antiaérienne reste active pendant la durée de la bataille de Normandie, ouvrant le feu sur les appareils de la Luftwaffe dans ce secteur, gênant les Allemands qui cherchent alors à éliminer définitivement cette menace. Le Courbet est frappé par des torpilles Neger pendant la nuit du 15 au 16 août ainsi que la nuit suivante[3].
L'épave est démolie dans les années 1950.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Gille 1999, p. 126.
- Gille 1999, p. 123.
- « Cuirassé Courbet – Bataille de Normandie », sur www.dday-overlord.com.
- À l'époque, ni Cherbourg-Octeville créée en mars 2000, ni Cherbourg-en-Cotentin créée en janvier 2016.
- « Jean, Georges Gayral (1898-1963) », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Éric Gille, Cent ans de cuirassés français, Nantes, Marines éditions, , 160 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-909675-50-5, présentation en ligne).
- (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition].
- (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition].
- R. Wietzel et C. Quetel, « Le Courbet ... 6 juin 1944 », Annales de Normandie, vol. 30, no 1, , p. 65-77 (lire en ligne [PDF])
- O.L., « Les deux Courbet », Cols bleus : hebdomadaire de la Marine française, no 1851, , p. 11-12 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Ivan Gogin, « Courbet battleships (1913-1914) », sur navypedia.org, .