Cours Lieutaud — Wikipédia
Le pont de la rue d’Aubagne passant au-dessus du cours Lieutaud. | ||
Situation | ||
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Coordonnées | 43° 17′ 31″ nord, 5° 22′ 58″ est | |
Arrondissement | 1er et 6e | |
Quartier | Noailles, Thiers, Préfecture, Notre-Dame-du-Mont, Lodi, Castellane | |
Tenant | Boulevard Baille Cours Gouffé | |
Aboutissant | Boulevard Garibaldi Cours Julien Rue du Marché-des-Capucins | |
Morphologie | ||
Type | Rue | |
Longueur | 1 126 m | |
Largeur | 20 m | |
Transport | ||
Métro | ||
Bus | ||
Histoire | ||
Anciens noms | Rue Philippe de Girard Rue Joly-Bourg | |
Géolocalisation sur la carte : Marseille | ||
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Le cours Lieutaud est une voie de la ville de Marseille.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Cette voie des 1er et 6e arrondissements de Marseille, est l'une des plus importantes voies de circulation du centre-ville de Marseille. Il relie la Canebière, via le boulevard Garibaldi, au boulevard Baille.
Le cours Lieutaud est desservi par la ligne de métro à la station Notre Dame du Mont, et par plusieurs lignes de bus de la RTM : ligne entre le boulevard Garibaldi et le boulevard Louis Salvator et lignes entre le boulevard Louis Salvator et le boulevard Baille.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette voie a été ouverte sur des terrains appartenant à un certain Lieutaud, fils d'un riche mercier, placé à la tête de la Garde nationale de Marseille en 1790[1].
Historique
[modifier | modifier le code]Une première voie est ouverte en 1789 entre la place Castellane au sud et les portes de Rome et d’Aubagne au nord. En 1822, la municipalité envisage un prolongement vers le nord afin d'alléger la circulation sur la rue de Rome. Le percement a lieu en 1864[1]. La réalisation rencontre des difficultés car les Ponts et Chaussées exigent une pente inférieure à 2 % afin que les lourds convois de charrettes tirées par les chevaux puissent l’emprunter et éviter la rue de Rome. Il est donc décidé de « raboter » le point le plus haut et de passer sous la rue Estelle et la rue d'Aubagne[2]. Le pont de la rue d’Aubagne est construit en béton armé, technique innovante pour l’époque, mais, décoffré trop tôt, il s’effondre le faisant cinq morts parmi les ouvriers. Il est ensuite reconstruit en acier.
Connu pour ses nombreux garages d'entretien-réparation moto, le cours Lieutaud abritait en 2015, 200 locaux commerciaux dont 25 % vides[3]. Il est caractérisé par ses deux ponts : le premier est emprunté par la rue d'Aubagne qui enjambe le cours Lieutaud pour rejoindre la place Notre-Dame-du-Mont et le second est une passerelle piétonne entre la rue d'Aubagne et la rue Estelle.
Bien que dénommé « cours », la voie est dès sa création avant tout dédiée à la circulation et pas à l'urbanisation : malgré la largeur du cours et les façades haussmanniennes, le cours Lieutaud croise un quartier composé de rues étroites qui rendent difficile la redistribution de l'important trafic qui y circule[1][pas clair]. La circulation automobile y est ainsi très dense (jusqu'à 3 880 véhicules comptés chaque jour entre 17 h 30 et 18 h 30) et rendue encore plus difficile par le stationnement illégal de nombreux véhicules sur la chaussée[3]. Depuis 2012 et la piétonisation d'une partie du Vieux-Port, la circulation a augmenté de 20 %. L'ouverture de la rocade L2 a permis non seulement de réduire le trafic mais aussi de réaménager la voie[3].
- Requalification
La « requalification » du cours a fait l'objet d'un chantier entre et [4],[5]: réduction du nombre de voies destinées à la circulation des véhicules à moteur, élargissement des trottoirs, plantations d'arbres d'alignement (abattus en pour donner plus de place à la circulation automobile), et création de pistes cyclables. Cependant l'inconfort des nouveaux aménagements concernant les « modes actifs » (piéton et vélo), en partie dû à la place occupé par les commerces de motos dans l'espace public, est dénoncé par le Collectif Vélos en Ville[6].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Au no 14, immeuble haussmannien construit en 1867 (Z. Salin, architecte)[7].
- Au no 25, immeuble haussmannien doté de quatre remarquables cariatides supportant le balcon du 2e étage Les Quatre Parties du monde, sculptées par un artiste qui n'a pas signé son œuvre[8].
- Au no 26, immeuble dit « à loyer » de style Art nouveau, construit en 1905 (Charles Héraud, architecte)[9].
- Au no 116 a été localisé le magasin Au vieux plongeur, créé à cette adresse en 1934, et qui y est resté jusqu'en 2006.
- Au no 117 a vécu Marcel Pagnol après le décès de sa mère en 1910.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, Paris, Les Éditions de Minuit, .
- Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Marseille, Éd. Jeanne Laffitte, (ISBN 2-86276-195-8).
Références
[modifier | modifier le code]- Agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise, Cours Lieutaud. Enjeux et orientations pour une requalification de l’axe, (lire en ligne).
- Augustin Fabre, Les rues de Marseille, t. 4, Marseille, édition Camoin, , p. 130-142.
- « Rénovation de Lieutaud : (beaucoup) moins de voitures et des arbres », sur Marsactu,
- Loïs Elziere3, « La fin du chantier de requalification du cours Lieutaud prévue pour avril 2021 », sur madeinmarseille.net, (consulté le ).
- « Le cours Lieutaud a bien changé », sur ampmetropole.fr, (consulté le ).
- « Encore raté #décénnal », sur velosenville.org, (consulté le ).
- fiche sur le site PSS
- fiche sur le site PSS
- fiche et plans de l'architecte sur le site PSS