Cours de l'Intendance — Wikipédia
Cours de l'Intendance | ||
Illuminations cours de l'Intendance. | ||
Situation | ||
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Coordonnées | 44° 50′ 31″ nord, 0° 34′ 36″ ouest | |
Pays | France | |
Région | Nouvelle-Aquitaine | |
Ville | Bordeaux | |
Quartier(s) | Triangle d'Or | |
Début | Rue Sainte-Catherine | |
Fin | Place Gambetta | |
Morphologie | ||
Type | Cours | |
Longueur | 418 m | |
Histoire | ||
Anciens noms | Fossés de Campaure Fossés de l'Intendance Fossés Marat | |
Monuments | Hôtel Pichon | |
Protection | Patrimoine Mondial de l'Humanité Monument historique Site patrimonial remarquable Secteur sauvegardé | |
Géolocalisation sur la carte : Bordeaux | ||
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Le cours de l'Intendance est une grande avenue prestigieuse de la ville de Bordeaux. Il se situe au sein du Triangle d'or[1], quartier le plus bourgeois de Bordeaux, et présente un grand nombre d'hôtels particuliers.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le cours part de la place de la Comédie, et plus précisément du débouché de la rue Sainte-Catherine, et se termine au niveau de la place Gambetta.
Avec les allées de Tourny et le cours Georges-Clemenceau, il représente l'une des trois arêtes du Triangle d'Or, ou Triangle bordelais.
Bordée de nombreux commerces et banques, cette voie est fermée à la circulation automobile, et réservée aux piétons. La ligne B du tramway emprunte également une partie du cours de l'Intendance.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le cours de l'Intendance tire son nom de l'hôtel de l'Intendance, logement de fonction des intendants de la généralité de Guyenne sous l'Ancien régime. Désormais cet hôtel particulier ne donne plus directement sur le cours, depuis que son jardin a été remplacé par un îlot d'immeubles au début du XIXe siècle.
Histoire
[modifier | modifier le code]Suivant un axe est-ouest, ce cours était à l'origine, avec l'actuel cours du Chapeau-Rouge, le premier decumanus maximus de Burdigala (Bordeaux antique). Au ive siècle, afin de se protéger des invasions, la ville s'enferme dans des murailles dont le tracé passe par cet axe. Le futur cours de l'Intendance devient alors le long fossé longeant le rempart romain, et le decumanus se déplace au niveau des actuelles rues de la Porte-Dijeaux et Saint-Rémi[2].
Le fossé porte d'abord le nom de Campaure, puis fossés des Récollets dans sa partie ouest, après la construction du couvent[3].
Avec la construction de la troisième enceinte, qui englobe des quartiers plus au nord, le fossé est progressivement comblé à partir du XIe siècle[4].
Au XVIIIe siècle, le château Puy-Paulin, sur lequel le rempart romain s'adossait, devient la résidence officielle des intendants de Guyenne. La partie est prend alors le nom de fossés de l'Intendance[2].
À la Révolution, les rues des fossés du Chapeau-Rouge, et des fossés de l'Intendance, prennent temporairement le nom de fossés Marat, en hommage au révolutionnaire Jean-Paul Marat[2]. C'est à cette période que commence le développement des constructions dans la partie nord, qui formait jusque-là la lisière des couvents des Jacobins et des Récollets[3].
Aujourd'hui le cours de l'Intendance est un centre de la vie citadine et des boutiques de luxe, et forme une des trois arêtes du Triangle d'or bordelais[3].
Bâtiments remarquables
[modifier | modifier le code]La rue possède de nombreux bâtiments remarquables et montre un échantillonnage de l'architecture privée du XVIIIe siècle au XIXe siècle[3]. Six d'entre eux sont même inscrits aux Monuments historiques.
Édifices présents
[modifier | modifier le code]- Maison Guillon (n°2) ;
- Hôtel Pichon (n°4 et 6) ;
- Hôtel Acquart (n°5) ;
- Hôtel Lassalle de Roquefort[5] (n°6) ;
- Hôtel de Verthamont (n°13) ;
- Passage Sarget (n°19) ;
- Maison de Goya, actuelle antenne bordelaise de l'Institut Cervantès (n°57) ;
- Maison Godefroy (n°69).
Édifices disparus ou en retrait
[modifier | modifier le code]- L'hôtel de l'Intendance (ancien château Puy-Paulin), lieu de résidence des intendants de Guyenne, donnait autrefois sur le cours auquel il a laissé son nom. Puis, au début du XIXe siècle, le jardin qui bordait le cours a été loti, et l'hôtel se trouve désormais en retrait, dans la rue Paul-Painlevé.
- Couvent des Carmélites ;
- Couvent des Jacobins ;
- Couvent des Récollets ;
- Porte Dauphine.
Galerie
[modifier | modifier le code]Aujourd'hui
[modifier | modifier le code]Autrefois
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040)
- Robert Coustet, Le nouveau viographe de Bordeaux : guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 563 p. (ISBN 2-35877-002-7)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Historien Jacques Clémens et Jean-François Pée, Quartier du Grand Théâtre, Bordeaux, Bordeaux, Nouvelles Editions Sutton, , 128 p. (ISBN 2813805343, EAN 978-2813805348), Page 92 « Le Triangle d'Or par sa forme géométrique agrandie depuis la métamorphose de la ville par Louis-Urbain Aubert de Tourny […], atteint le Cours Xavier Arnozan incluant la Place des Quinconces avant de rejoindre le Cours de l'Intendance avec le Cours du Chapeau Rouge. »
- Annick Descas, Dictionnaire des rues de Bordeaux, Éditions Sud Ouest, , 717 p. (ISBN 9782879015040), p. 345-346.
- Robert Coustet, Le Nouveau Viographe de Bordeaux : Guide historique et monumental des rues de Bordeaux, Mollat, , 564 p. (ISBN 9782358770026), p. 246-250.
- Louis Desgraves, Évocation du vieux Bordeaux, Les Éditions de minuit, , 446 p. (ISBN 9782707332974), p. 55-59.
- Xavier Roborel de Climens, « A propos de l’hôtel Lassalle de Roquefort à Bordeaux et de ses possessseurs », Revue archéologique de Bordeaux, vol. Tome CVI, , p. 119-137 (lire en ligne).