Crêt de Longefan — Wikipédia
Crêt de Longefan | |||
Le crêt de Longefan (enneigé) vu depuis Orelle. | |||
Géographie | |||
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Altitude | 2 761 m[1] | ||
Massif | Massif des Cerces (Alpes) | ||
Coordonnées | 45° 10′ 36″ nord, 6° 33′ 14″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||
Département | Savoie | ||
Ascension | |||
Voie la plus facile | Piste municipale du Prec | ||
Géologie | |||
Roches | Conglomérats, grès, schistes, anthracite | ||
Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : Savoie (département) | |||
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Le crêt de Longefan est un sommet situé à 2 761 m d'altitude dans le massif des Cerces dans la commune française d'Orelle en Savoie, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Selon Adolphe Gros, le crêt de Longefan est aussi appelé le « crêt de Longfan » et se présentait déjà sous les termes « in Longafanie » dans un livre terrier de mais également sous la forme « in Longafanis »[2].
L'historien indique que ces termes proviennent du « provençal [avec] fan, fanc, faing (au masculin) et fania, fanja (au féminin) ; [d'un] dérivé du gotique fani ; [du] français fange ; [ou de l']italien fango, désign[ant] un terrain marécageux. Combiné avec l'adjectif long, il a donné Longfan à Orelle[2] ». Il précise que « Longefan à Orelle (forme masculine) est en partie occupé par un lac (In Lacelleto de Longifanis) dans un livre terrier de 1475[2] ».
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Le crêt de Longefan est situé sur la commune d'Orelle, en Savoie. Il surplombe l'ubac et la forêt d'Orelle, entre le mont Coburne au nord-est et la pointe de la Sandonière au sud-ouest[1].
Le sommet a prêté son nom au milieu boisé qu'il surplombe, lequel est la « forêt de Longefan ». Densément végétalisé, notamment en épicéas communs, le lieu abrite la « passerelle de Longefan », qui dessert le sommet en facilitant l'accès par le sentier forestier, traversant à cet endroit une barre rocheuse[3].
Géologie
[modifier | modifier le code]Ce sommet est principalement constitué de conglomérats, de grès et de schistes, avec des zones charbonneuses (particulièrement sous forme d'anthracite), datant d'entre le Namurien et le Westphalien[4].
Accès
[modifier | modifier le code]Depuis Orelle, au lieu-dit Bissortette (à côté de l'usine hydroélectrique de Bissorte), il est possible d'emprunter la piste forestière du Prec, laquelle monte jusqu'au parking du Prec[5],[6] et rejoint le lac de Bissorte. Ici, on peut rejoindre le mont Coburne puis passer par les crêtes qui relient ce dernier au sommet voulu : le crêt de Longefan.
Monuments du Glacelet
[modifier | modifier le code]Le Glacelet est un lieu-dit de la commune d'Orelle se situant juste au-dessous du crêt de Longefan. L'endroit abrite une chapelle et un télégraphe Chappe.
Chapelle Saint-Albert d'Orelle
[modifier | modifier le code]La chapelle Saint-Albert d'Orelle est une chapelle érigée à Orelle sous le vocable de saint Albert. Dominée par le crêt de Longefan, elle est intégrée au lieu-dit du Glacelet (45° 11′ 32″ N, 6° 32′ 37″ E). En partie financée par le révérend Demaison lors de sa construction, l'édifice se trouve sur une parcelle appartenant à Jean-Baptiste Jomaret, où se trouvait déjà un oratoire plus ancien[7].
Une messe y est célébrée chaque année ; par ailleurs, c'est l'organisation de l'église Saint-Maurice d'Orelle qui prête les ornements nécessaires au bon déroulé des prières dans cette chapelle de montagne. Le , une demande d'affouage est effectuée en mairie pour réparer la toiture et le plancher de l'édifice[7].
Télégraphe Chappe du Glacelet
[modifier | modifier le code]Le télégraphe Chappe du Glacelet est un édifice ruiné situé sur la face nord du sommet et faisant l'objet de projet de restauration. Il fonctionne de 1806 à 1814, étant intégré à la ligne de la Maurienne et plus amplement à la ligne télégraphique Lyon-Turin. Il communique alors avec le télégraphe Chappe de Valloire (à l'ouest) et avec le télégraphe Chappe du Plan de l'Ours à Saint-André (à l'est)[8],[9].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé, (réimpr. 2004, 2021) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 256.
- Municipalité d'Orelle, Bulletin municipal d'Orelle, année 2018, Saint-Jean-de-Maurienne, Services municipaux d'Orelle, , 35 p. (lire en ligne), p. 29
- « Téléchargement des cartes géologiques départementales à 1/50 000 (Bd Charm-50) | InfoTerre », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- « Barrage de Bissorte à Orelle Val-Thorens Les 3 Vallées », sur orelle.net (consulté le )
- « Tour du Lac de Bissorte et Lac des Bataillères par le Prec », sur www.altituderando.com (consulté le )
- Deléglise 1995, p. 108.
- « Les télégraphes Chappe en Maurienne » [PDF], sur patrimoines.savoie.fr (consulté le )
- « Télégraphe Chappe | télégraphe Chappe de Saint-André et des environs » (consulté le )