Dédifférenciation cellulaire — Wikipédia
La dédifférenciation cellulaire est un processus participant à l'embryogenèse somatique des végétaux, ainsi qu'une étape de régénération de certains organes d'animaux qui peut être induite par génie biomoléculaire[1].
Chez les végétaux
[modifier | modifier le code]Certaines cellules peuvent retourner à l'état méristématique et commencer à se diviser en engendrant un nouveau méristème dont l'activité pourra donner par la suite un nouvel organe, exemple le cas du bouturage ou de production d'autres formes de propagules[2] qui permet de multiplier des individus sans passer par la reproduction ou encore celui de la formation des racines secondaires.
Ce phénomène peut être activé par des virus ou parasites lors de la formation de galles par exemple[3].
Dans le monde animal
[modifier | modifier le code]Une dédifférenciation cellulaire peut être naturellement activée lors de phénomène de régénération d'organe chez quelques vertébrés (tritons par exemple) et chez de nombreux invertébrés dont par exemple chez les planaires[4] ou les hydres, ou par exemple chez l'annélide : Owenia fusiformis[5].
Elle intervient dans certains processus de cicatrisation (par exemple après un épisode d'ischémie transitoire[6]) et dans le processus de formation de certaines tumeurs et de cancers[7],[8]. Dans ce dernier cas, la cellule perd anormalement certains caractères de différenciation cellulaire, sans retour à l'état de cellule primaire. Cette situation est souvent rencontrée dans le cas de cancers à mauvais pronostics (synonyme anaplasie).
Elle peut aussi dans certaines conditions être artificiellement induite chez les animaux incapables de régénérer des organes, dont chez l'homme par une manipulation génétique de la cellule.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Buvat R (1950) La dédifférenciation des cellules végétales. Ann. Biol, 26, 399-412.
- Azmi A (1999) Bases cellulaires et physiologiques de la régénération et de la transformation génétique chez Eucalyptus globulus Labill (Doctoral dissertation)
- Maresquelle, H. J., & Meyer, J. (1965). Physiologie et morphogénèse des galles d’origine animale (Zoocécidies). In Differenzierung und Entwicklung/Differentiation and Development (pp. 1927-1976). Springer Berlin Heidelberg
- Lender T (1965) La régénération des planaires. Regeneration in animals (V. Kiortsis, H. Trampusch, eds.). Amsterdam: North-Holland.
- Coulon J, & Thouveny Y (1974) Étude ultrastructurale de la dédifférenciation cellulaire dans la régénération antérieure de l'Annélide : Owenia fusiformis. Ann. Embryol. et Morph, 7, 61-79.
- Lerch R, Tardy-Cantalupi I, Papageorgiou I & Montessuit C (1997) La récupération cellulaire après une ischémie: aspects physiopathologiques. Archives des maladies du cœur et des vaisseaux, 90, 17-21. (résumé Inist-CNRS)
- Noel G, Renard A, Valery C, Mokhtari K & Mazeron JJ (2001) Rôle de la radiothérapie dans le traitement des méningiomes cérébraux. Cancer/Radiotherapie, 5(3), 217-236.
- Dubois-Ferriere H & Rudhardt M (1961) Différenciation et dédifférenciation des cellules leucémiques. Acta haematologica, 25(2), 121-125 (résumé).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (fr) Tawk M & Vriz S (2003) La régénération des appendices chez les vertébrés: un modèle expérimental ancien pour étudier les cellules souches chez l’adulte. M/S: médecine sciences, 19(4), 465-471.