Darina Al Joundi — Wikipédia
Naissance | |
---|---|
Nom dans la langue maternelle | دارينا الجندي |
Nationalités | |
Activités |
Darina Al Joundi est une comédienne de théâtre et de cinéma syro-libanaise, née le à Beyrouth. Elle est également auteure de scénarios et de concepts télévisés.
Biographie
[modifier | modifier le code]Issue d'une famille d'intellectuels, elle commence à jouer dès l’âge de huit ans et depuis elle ne cesse de passer devant et derrière la caméra. Elle est la fille de l'écrivain et homme politique syrien Hassem Al Joundi, à qui elle a dédié son premier texte, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter .
Elle a entre autres été actrice dans Beyrouth Fantôme de Ghassan Salhab, Un homme perdu de Danielle Arbid, La Porte du soleil du réalisateur égyptien Yousry Nasrallah. Elle a beaucoup travaillé dans tout le monde arabe.
En France, elle se fait connaître par le biais de la pièce autobiographique et monodramatique qu'elle a écrite, avec la complicité de Mohamed Kacimi, Le jour où Nina Simone a cessé de chanter. La pièce, saluée en 2007 lors de sa création au Festival d’Avignon, sera interprétée par Darina Al Joundi elle-même, en France et à l’étranger dans une mise en scène de Alain Timár près de 500 fois. Le texte sort également sous une version romanesque chez Actes Sud en 2008.
voit la création à Avignon de son nouveau spectacle Ma Marseillaise, nouveau monologue dont elle est l'auteur et la comédienne. La pièce est à nouveau mise en scène par Alain Timár. Ce nouveau texte poursuit la route du premier en conservant le personnage de Noun déjà présent dans Le jour où Nina Simone a cessé de chanter là où la pièce l'avait laissé. Noun arrivée à Paris demande bientôt la naturalisation. L'occasion pour l'auteur d'aborder de nouveau des thématiques qui lui sont chères : liberté, laïcité et féminisme, mais aussi le rapport à l'altérité. Ayant elle-même vu sa demande de naturalisation refusée début 2012[1], elle dépose un recours à la suite de ce spectacle et reçoit son passeport français fin 2012[2].
En , elle est invitée par la ministre Najat Vallaud-Belkacem pour inaugurer la série de conférences Unique en son genre au Ministère des Droits des femmes, afin de témoigner de son engagement et de son expérience.
En 2017, elle publie Prisonnière du Levant aux éditions Grasset, où elle raconte la vie de May Ziadé[3].
En 2023, elle prête sa voix pour lire en livre audio la traduction française du grand roman féministe inspiré de faits réels de la psychiatre égyptienne Nawal El Saadawi Ferdaous, une voix en enfer au sein de « La Bibliothèque des voix »[4].
Filmographie
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 2007 : Un homme perdu de Danielle Arbid : Najla Saleh
- 2015 : Peur de rien de Danielle Arbid : Mounira, la tante de Lina
- 2018 : Première Année de Thomas Lilti : Martine
- 2021 : Sous le ciel d'Alice de Chloé Mazlo : Rima
- 2021 : Ce qui reste d'Anne Zohra Berrached : Suleima
Télévision
[modifier | modifier le code]- 2018 : The Romanoffs de Matthew Weiner : la mère d'Hajar, Raha Azim
- 2024 : Kabul, mini-série de Kasia Adamik et Olga Chajdas
Lectures en livre audio
[modifier | modifier le code]- Nawal El Saadawi, Ferdaous, une voix en enfer, traduction de l'arabe (Égypte) par Assia Djebar et Essia Trabelsi, des femmes-Antoinette Fouque, « La Bibliothèque des voix », Paris, 2023, 3h22. (EAN 3328140025279 et 3328140025286)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Nathaniel Herzberg, « Aux armes, citoyens dont je ne suis pas ! », Le Monde, (lire en ligne)
- Brigitte Salino, « 21 juillet 2012 : « Le Monde » change la vie de Darina Al-Joundi », Le Monde, (lire en ligne)
- Colette Khalaf, « Darina al-Joundi : J’ai écrit l’histoire de May Ziadé pour accepter la mienne », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne)
- « Ferdaous, une voix en enfer, de Nawal El Saadawi », sur Des femmes (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :