Denis-Sébastien Leroy — Wikipédia

Denis-Sébastien Leroy
Denis-Sébastien Leroy, buste en terre cuite créé par Philippe-Laurent Roland en 1797.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Domicile

1, rue des Grands-Augustins, Paris

1, rue Christine, Paris
Activités
Père
Denis Leroy
Mère
Marie Anne Gilson
Conjoint
Marie Françoise Lebon
Enfant
Adèle Cécile Leroy
Autres informations
Maître

Denis-Sébastien Leroy, né à Paris le et mort dans la même ville le , est un peintre, dessinateur, illustrateur et enseignant d'art français.

Peu de détails sont connus des origines de Denis-Sébastien Leroy, sinon qu'il est né à Paris le , le fils de Denis Leroy et Marie Anne Gilson[1],[2].

Se découvrant une ambition pour les arts, Leroy devient éventuellement l'élève du peintre et graveur français Pierre Peyron[3],[4]. Il est par la suite admis à l'École des Beaux-Arts en pleine période révolutionnaire en France[5].

Nous lui connaissons quelques dessins lors de son passage et à sa sortie de l'École des Beaux-Arts: un Groupe d'enfants, Renaud et Armide, Apollon inspirant Homère, La Folie arrache le voile à l'Innocence et lui montre l'Amour et la Volupté ainsi que Il emporte la rose et nous laisse l'épine[6]. La plupart de ces dessins étaient en possession de la Société de la réunion des beaux-arts en 1868[6].

Il épouse Marie Françoise Lebon (1772-1851) le [7], à Versailles, avec le peintre Pierre Peyron comme témoin du mariage[2]. De l'union nait Adèle Cécile Leroy (1803-1842).

Entre 1795 et 1831, il expose à de nombreuses reprises au Salon de peinture et de sculpture[3].

En 1798, il obtient le Second Grand Prix de Rome en peinture pour son tableau Le Combat des Horaces et des Curiaces, qui s'avère être aussi le thème donné au concours[8],[9]. Il avait auparavant échoué à trois reprises à remporter ce prix prestigieux[5]. Une année avant d'être reconnu au Prix de Rome, ses traits ont été reproduits en buste par le sculpteur Philippe-Laurent Roland[10].

L'apport de Denis-Sébastien Leroy aux arts s'est surtout concentré au niveau des nombreux dessins qu'il a produits, dont plusieurs à la source de gravures, ainsi que des illustrations accompagnant divers ouvrages[5]. En particulier, c'est près d'une centaine de dessins que Leroy a produit pour le compte d'Antoine-Michel Filhol pour ses publications intitulées Cours historique et élémentaire de peinture ou Galerie complette du Museum central de France, par une société d'amateurs et d'artistes ou simplement Musée Filhol[11]. Pour Filhol, Leroy s'est appliqué à reproduire des tableaux des grands maîtres de la peinture, et ce de 1802 à 1815[11].

Des illustrations de Leroy se retrouvent notamment parmi les publications suivantes: un recueil de portraits et costumes d'acteurs pour les pièces de théâtre Les vêpres siciliennes, Gaspard l'avisé et La jarretière de la mariée (représentées en 1819, 1812 et 1816, respectivement)[12], un Atlas pour servir au voyage du Sénégal écrit par Jean-Baptiste-Léonard Durand[13], les ouvrages Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares et des serpens de Bernard-Germain de Lacépède[14], le livre Le Paysan perverti ou les dangers de la ville de Nicolas Edme Restif de La Bretonne[15] ainsi qu'un recueil de poèmes anonymes intitulé L'Éloge des belles - À la beauté[16].

Outre son travail de dessinateur et d'illustrateur, Denis-Sébastien Leroy est également enseignant à une école gratuite de dessin et donne des leçons autant chez lui qu'au-dehors[4].

En 1829, au mariage de sa fille Adèle Cécile avec Martin Loiseau, il est domicilié au 1, rue des Grands-Augustins, à Paris[4].

Denis-Sébastien Leroy meurt le à Paris lors de la deuxième pandémie de choléra qui sévissait en France[5],[17]. Au jour de sa mort, il est domicilié au 1, rue Christine[17].

Les Adieux d'Ariane et de Thésée, prêt à descendre dans le labyrinthe pour y combattre le Minotaure, Denis-Sébastien Leroy, vers 1810, gravé par Charles-Victor Normand.
Le Combat des Horaces et des Curiaces, encre et aquarelle de Denis-Sébastien Leroy, 1798[8],[5].

Réception critique

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Outre Le Combat des Horaces et des Curiaces, le tableau le plus connu de Denis-Sébastien Leroy est sans doute Les Adieux d'Ariane et de Thésée, prêt à descendre dans le labyrinthe pour y combattre le Minotaure du fait que Charles-Victor Normand a produit une gravure de cette oeuvre qui figure dans les Annales du Musée et de l'école moderne des beaux-arts de Charles-Paul Landon[18]. Ce dernier a d'ailleurs produit une critique de ce tableau qui se lit comme suit:

« Ce tableau est bien composé et d'un dessin correct; il est de plus soigneusement exécuté. C'est l'ouvrage d'un artiste laborieux, à qui d'autres occupations, mais toujours relatives aux arts, laissent trop peu de temps pour se livrer à la peinture. Les figures de ce tableau sont de grandeur naturelle. »

— Charles-Paul Landon, Annales du Musée et de l'école moderne des beaux-arts

Références

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  1. Paris, État civil reconstitué, vue 13/51.
  2. a et b Archives de Versailles, acte de mariage no 348, année 1794, (vues 210/247 et 212/247).
  3. a et b Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs - Tome 3, Paris, Librairie Gründ, , 1160 p. (lire en ligne), p. 107
  4. a b et c Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Paris, Chez Madame Vergne, Libraire, , 709 p. (lire en ligne), p. 445
  5. a b c d et e « Denis-Sébastien LEROY (vers 1775-1832) », sur lanouvelleathenes.fr (consulté le )
  6. a et b Émile Bellier de La Chavignerie, Dictionnaire général des artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours. Architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes. - Tome 1, Paris, Librairie Renouard, , 1070 p. (lire en ligne), p. 1024
  7. Le 19 thermidor de l'an II, selon le calendrier répulicain.
  8. a et b Jules Guiffrey, Liste des pensionnaires de l'Académie de France à Rome, donnant les noms de tous les artistes récompensés dans les concours du Prix de Rome de 1663 à 1907, Paris, Firmin-Didot, , 193 p. (lire en ligne), p. 65
  9. « La Tribune de l'Art », sur La Tribune de l'Art (consulté le )
  10. Philippe Laurent Roland et France, Denis Sébastien Leroy, (lire en ligne)
  11. a et b Antoine-Michel Filhol, « Cours historique et élémentaire de peinture ou Galerie complette du Museum central de France, par une société d'amateurs et d'artistes », sur Catalogue BnF (consulté le )
  12. Denis-Sébastien Leroy, « Recueil - Portraits et costumes d'acteurs », sur Gallica, 1817-1820 (consulté le )
  13. Jean-Baptiste-Léonard Durand, « Illustrations de Atlas pour servir au voyage du Sénégal », sur Gallica, (consulté le )
  14. Bernard-Germain de Lacépède, « Illustrations de Histoire naturelle des quadrupèdes ovipares et des serpens - Tome premier », sur Gallica, (consulté le )
  15. Nicolas Edme Restif de La Bretonne, « Illustrations de Le Paysan perverti ou les dangers de la ville », sur Gallica (consulté le )
  16. L'Éloge des belles - À la Beauté, (lire en ligne)
  17. a et b Table des successions et absences à Paris, 5e bureau, n° 1117, vue 96/200.
  18. Charles-Paul Landon, « Annales du Musée et de l'école moderne des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes

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