Direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris — Wikipédia
DRPJ | |
Nouveau logo de la DRPJ Paris à la suite du déménagement de son siège. | |
Situation | |
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Région | Île-de-France |
Création | 3 août 1913 |
Domaine | Police judiciaire |
Siège | 36, rue du Bastion[1] |
Coordonnées | 48° 53′ 37″ N, 2° 18′ 30″ E |
Budget | 3 538 050 € |
Organisation | |
Effectifs | 2 178 |
Directeur | Directeur des services actifs Fabrice Gardon[1] |
Directeur adjoint (Brigades centrales) | Inspecteur général Philippe Bugeaud |
Sous-directeur (Affaires économiques et financières) | Contrôleur général Marc Thoraval |
Sous-directeur (Services territoriaux) | Inconnu |
Organisations affiliées | BC, BS, BRB, BRP, BRI, BPM, BEFTI, BEDJ, SDAEF, GIR |
Dépend de | Ministère de l'Intérieur Préfecture de police de Paris |
Site web | Site de la Préfecture de police de Paris |
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La Direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris (parfois abrégée en DRPJ Paris[a] ou DPJ[b]) est une direction rattachée à la préfecture de police de Paris dont le siège se trouve au 36, rue du Bastion à Paris 17e. Jusqu'en , elle était installée au 36, quai des Orfèvres sur l’île de la Cité (Paris 1er).
Histoire
[modifier | modifier le code]Création
[modifier | modifier le code]Dans sa forme moderne, la direction de la police judiciaire (DPJ) de la préfecture de police a été créée par le décret du et l’arrêté préfectoral du . Le décret fut signé par Célestin Hennion, préfet de police de l'époque[2]. Cette création avait trois objectifs :
- Suppression de la direction des recherches ;
- Création de la direction de la police judiciaire ;
- Création du service des renseignements généraux et des jeux (ensuite souvent abrégé en « RG »).
Déménagement
[modifier | modifier le code]Si le siège est situé, de sa création, en août 1913, jusqu'en août 2017, au 36, quai des Orfèvres, les différents services sont répartis sur dix-huit sites différents.
En , l'ensemble des services (sauf la BRI) est déplacé au 36, rue du Bastion dans le 17e arrondissement de Paris[3], jouxtant le tribunal de Paris, les deux bâtiments étant d'ailleurs reliés entre eux par un sous-terrain. Ce déménagement permet d'offrir une surface supplémentaire de 5 000 m2 et des locaux plus modernes.
Logotype
[modifier | modifier le code]- Ancien logotype de la DRPJ Paris jusqu'en 2017. En arrière plan le 36, quai des Orfèvres.
- Logotype actuel de la DRPJ Paris depuis 2017. Les vitres du 36, rue du Bastion sont notamment représentées.
À l'occasion du changement de siège, le logotype a été changé. En effet le nouveau logotype représente de manière stylisée le nouveau bâtiment situé au 36, rue du Bastion. Le nombre « 36 » apparaît également, mettant en avant la continuité car l'ancien siège était au même numéro[4].
Compétences
[modifier | modifier le code]Territoire
[modifier | modifier le code]La DPJ est compétente à Paris et dans les départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne).
Elle regroupe en 2023 plus de 2 250 agents, de différents statuts (policier, scientifique, technique et administratif).
Mission
[modifier | modifier le code]La DPJ est chargée de la lutte contre la criminalité et la délinquance organisée ou spécialisée, de la mise en œuvre et du contrôle des moyens de police technique et scientifique et d'identité judiciaire, des outils informatiques et des documentations opérationnelles d'aide aux investigations.
Organigramme
[modifier | modifier le code]La DRPJ est structurée comme suit[5] :
- l'État-Major de la DRPJ dépendant directement du Directeur Régional et de son Directeur-adjoint ;
Les missions de veille et de surveillance opérationnelle lui sont attachées, par le biais d'un Chef d’État-major, regroupant deux services[6] : le Service d'Information et d'Assistance (S.I.A.), et le Service d'Information, de Renseignement et d'Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée (abrégé couramment en " SIRASCO "). Le service de l’État-major ne constitue pas à proprement parler une des sous-directions, quoiqu'il se trouve hiérarchiquement au même niveau que ces dernières (cf. supra[6]).
- Le S.I.A. est un organe de l’État-major auquel incombent, en lien constant avec la direction, les missions de cadre et d'organisation des moyens internes de la Direction Régionale notamment dans leur dimension sécuritaire. Il est chargé en particulier de l'application concrète des politiques de sécurité définies par la Direction quant à la garde et la protection du public, des locaux, des collaborateurs ainsi que des personnes gardées à vue. Pour ces missions entre autres, l'Unité de Surveillance et d'Assistance[7] (USA) est directement subordonnée au chef de service du S.I.A., ainsi qu'une Salle d'Information et de Commandement[8] où sont centralisées toutes les communications radiotéléphoniques et audiovisuelles, les moyens cartographiques, ainsi qu'un certain nombre d'infrastructures nécessaires à la gestion de crise.
- Le Service d'Information, de Renseignement et d'Analyse Stratégique sur la Criminalité Organisée ou antenne SIRASCO est en réalité une ramification d'une entité en place au niveau national ayant vocation d'effectuer le suivi qualitatif et quantitatif du crime organisé sur le territoire français, et constituant un lien d'information entre la Direction Régionale et les autres acteurs nationaux et internationaux en prise avec les phénomènes de criminalité organisée en réseaux (Douanes, Gendarmerie Nationale, fisc, services étrangers).
- la Sous-direction des Brigades centrales :
- la brigade criminelle (BC ou la Crim'),
- la brigade des stupéfiants (BS ou les Stups),
- la brigade de répression du banditisme (BRB),
- la brigade de répression du proxénétisme (BRP ou la Mondaine),
- la brigade de recherche et d'intervention (BRI ou l'Antigang),
- la brigade de protection des mineurs (BPM ou les Mineurs),
- la brigade d'exécution des décisions de justice (BEDJ) ;
- la Sous-direction des Affaires économiques et financières :
- la brigade financière,
- la brigade de répression de la délinquance astucieuse,
- la brigade des fraudes aux moyens de paiement,
- la brigade de répression de la corruption et de la fraude fiscale,
- la brigade de répression de la délinquance contre la personne,
- la brigade d'enquêtes sur les fraudes aux technologies de l'information,
- la brigade de recherches et d'investigations financières ;
- la Sous-direction des Services territoriaux :
- 1er DPJ (comprenant le 1er, 2e, 3e, 4e, 8e, 9e, 16e, 17e arrondissements — centre et ouest de Paris) composé d'une cellule d'appui judiciaire et de deux sections: -enquêtes criminelles, générales et financières; -groupe de répression du banditisme, initiatives et stupéfiants
- 2e DPJ (comprenant le 10e, 11e, 12e, 18e, 19e, 20e arrondissements, soit le nord et l'est de Paris),
- 3e DPJ (comprenant le 5e, 6e, 7e, 13e, 14e, 15e arrondissements, tous les arrondissements de la « rive gauche de Paris »),
- le SDPJ des Hauts-de-Seine (92),
- le SDPJ de Seine-Saint-Denis (93),
- le SDPJ du Val-de-Marne (94),
- les groupes d'intervention régionaux de Paris, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de la Seine-Saint-Denis ;
- la sous-direction du soutien à l'investigation :
- le service régional de l'identité judiciaire,
- le service régional de documentation criminelle,
- le service de gestion opérationnelle (équipement, ressources humaines, immobilier et finances, formation).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Abréviation de « direction régionale de la police judiciaire de Paris ».
- Abréviation de « direction de la police judiciaire ».
Références
[modifier | modifier le code]- « Direction régionale de la police judiciaire - Paris », sur service-public.fr (consulté le ).
- « Après les « Brigades du Tigre », créées en 1907, la Police judiciaire - la « PJ » - est instituée », sur gouvernement.fr (consulté le ).
- « Livret de présentation de la DRJP Paris », sur interieur.gouv.fr, (consulté le ).
- « Le mythique quai des Orfèvres met le cap sur le 36 rue du Bastion », sur lefigaro.fr.
- « Organigramme de la DRPJ » [PDF], sur interieur.gouv.fr (consulté le ), p. 3.
- Préfecture de Police, « Plaquette du service communication à l'occasion de l'inauguration du nouveau siège. Page 3 : l'organigramme des services. »
- « Unité de Surveillance et d'Assistance PJ »
- Salle d'Information et de Commandement
- Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « État-major de la direction régionale de la police judiciaire de la préfecture de police » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Marc Berlière, L'institution policière en France sous la Troisième République (1875-1914), thèse de doctorat, Histoire, Université de Bourgogne, Dijon, 1991, dact., 3 vol., LIV-1304 f°.
- Jean-Marc Berlière, « La carrière exceptionnelle d'un commissaire spécial sous la Troisième République : Célestin Hennion », dans Dominique Kalifa et Pierre Karila-Cohen (dir.), Le commissaire de police au XIXe siècle, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 67), , 284 p. (ISBN 978-2-85944-595-9), p. 173-191.
- Jean-Marc Berlière, « PJ-PP : la Police judiciaire parisienne », dans Polices des temps noirs : France, 1939-1945, Paris, Perrin, , 1357 p. (ISBN 978-2-262-03561-7, DOI 10.3917/perri.berli.2018.01.0810 ), p. 810-827.
- Jean-Marc Berlière et René Lévy, Histoire des polices en France : de l'Ancien régime à nos jours, Paris, Éditions Nouveau Monde, , 767 p. (ISBN 978-2-84736-573-3, présentation en ligne). Édition revue et mise à jour : Jean-Marc Berlière et René Lévy, Histoire des polices en France : de l'Ancien régime à nos jours, Paris, Éditions Nouveau Monde, coll. « Poche : histoire », , 863 p. (ISBN 978-2-36583-379-0).
- Clovis Bienvenu (préf. Jean-Marc Berlière), Le 36, quai des Orfèvres : à la croisée de l'histoire et du fait divers, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Questions judiciaires », , VI-237 p. (ISBN 978-2-13-058883-2).
- Gérard Chauvy, Les archives de la police scientifique française, Hors Collection, 2013.
- Olivier Renaudie (préf. Jacques Chevallier), La préfecture de police, Paris, LGDJ-Lextenso, coll. « Bibliothèque de droit public » (no 258), , X-584 p. (ISBN 978-2-275-03352-5).
- Claude Cancès, Histoire du 36 quai des Orfèvres, Éditions Jacob-Duvernet, 2010, rééd. Mareuil 2023.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Direction centrale de la Police judiciaire (France)
- Brigades régionales de police mobile (Brigades du tigre)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressource relative aux organisations :